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Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
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Le
13, parti à 2 heures du matin avec le relais pour Babinowitschi
: 15 lieues. Arrivé à 8 heures [à Babinowitschi],
déjeuné, parti pour Rossasna : 10 lieues. Arrivé
à 2 heures, monté l'Émir, été
en avant, vu la division Desaix, le prince d'Eckmühl, rentré
au bivouac dans le bois à une demi-lieue de Rossasna, à
8 heures du soir. |
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Le
général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur
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Le
13, dans la matinée, il (l'Empereur) était à
Rossasna sur la rive gauche du Dnieper ; la Garde y arriva dans la
journée. Une très faible garnison était restée
à Witepsk avec les malades et les blessés. L'Empereur
suivait son projet de livrer une grande bataille et d'éloigner
l'ennemi pour donner du repos à l'armée et organiser
le pays et ses cantonnements d'hiver, pendant qu'il ferait agir, dans
le même but, ses corps sur la Dwina. Ferme alors dans son premier
objet, il voulait tout réorganiser afin d'être en mesure
de marcher, la campagne suivante, sur les capitales, si les mesures
qu'il comptait prendre et les embarras qui pouvaient en résulter
pour le gouvernement russe ne le décidait pas à faire
la paix pendant l'hiver et même avant, résultat dont
l'Empereur se flattait plus que jamais, parce que, déjà
las de cette guerre, il n'aurait pas, disait-il dès-lors, été
difficile sur les conditions.
En arrivant à Rossasna, l'Empereur monta à cheval. Il
vit les corps qui marchaient, fit une reconnaissance très étendue
au delà de Liadouï et ne rentra à son bivouac de
Rossasna qu'à la nuit. |
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Le
baron Denniée, attaché à l'état
major général de la Grande Armée :
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Le
13, à une heure du matin, l'Empereur quitte Witebsk, laissant
le 2e et le 6e corps à Polotsk, et va passer le Borysthène
au camp de Razasna.
Le temps est admirable, l'armée marche pleine d'espérance.
La route est plantée de quatre rangées de magnifiques
bouleaux ; la campagne est couverte de riches moissons : tout semble
annoncer un pays en progrès, et pourtant on ne trouve que
de misérables chaumières.
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Le
général Mathieu Dumas, intendant général
de la Grande Armée :
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L'armée reçut
ordre de se porter, par un mouvement de flanc, sur Dobrowna, de
passer le Dniéper sur différents points et de marcher
sur Smolensk. Ce mouvement fut masqué par celui de la cavalerie
du roi de Naples, qui se porta en avant, et passa ensuite le Dniéper
au-dessus de Dobrowna. L'armée russe, réunie sur la
rive droite du Dniéper, occupa fortement, sur la rive gauche,
la ville et les faubourgs de Smolensk.
Je suivis le quartier général à Dobrowna, Lyadoni
et Krasnoc : les établissements commencés à
Witepsk furent conservés; la ville fut retranchée,
mais non sur le grand plan qui avait d'abord été arrêté.
Les accès de Smolensk ne furent que faiblement défendus
par une division de l'armée de Bagration, qui avait formé
son arrière-garde sur la rive gauche du Dniéper, et
qui, après un court engagement, fut refoulée dans
la place par notre cavalerie. Décidé à enlever
de viv, force ce point éminemment stratégique, l'Empereur
fit former l'investissement à mesure que les colonnes débouchaient,
et arrêta pour le lendemain ses dispositions d'attaque. J'assistai
à cette brillante journée; ce fut une grande bataille,
parce que l'armée russe défendit obstinément
les dehors, et que, soutenue par les troupes fraîches qu'elle
tirait de la rive droite, et sa retraite étant assurée
derrière ces vieilles et fortes murailles, elle résista,
sur tous les points, à nos attaques réitérées.
Pendant la nuit suivante, l'empereur fit déployer un grand
feu d'artillerie et surtout d'obusiers ; les Russes évacuèrent
la place, incendièrent le faubourg ou ville de bois sur la
rive droite, et prirent position sur la hauteur.
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Journal
de l'Empire du
août 1812 : |
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Lithuanie.
Wilna, 28 juillet. S.M. L'Empereur et Roi a daigné nommer
membre de la légion d'honneur M.P. Vaudois, capitaine du
3e de chasseurs, qui attaqua près Kalwa, avec 50 hommes,
un train d'artillerie russe de 18 canons et 200 voitures, et le
prit, ainsi que 200 hommes d'artillerie, dont 4 officiers, plus
600 chevaux.
Grand-Duché
de Varsovie.
Varsovie, 25 juillet. On transporte d'ici à Magdebourg
quelques centaines de prisonniers russes ; ce sont des convalescents
qui sortaient des hôpitaux de Zylomierz, et qui ont été
pris dans leur marche pour se rendre à leurs cops. On assure
que 3000 de ces convalescents doivent prendre la même route.
Du 26. - La séance extraordinaire de la Confédération
générale, du 24 de ce mois, a été des
plus brillantes.Dès qu'elle fut ouverte, on introduisit dans
la salle la députation polonaise revenant de Wilna. Le sénateur-woiwode
comte Wybicky rendit compte, au nom de la députation, de
l'objet de sa mission diplomatique ; et présentant au
sénateur-woiwode comte Zamoyski la réponse que S.M.
L’Empereur Napoléon avait faite en français, il en
remit en même temps une traduction à M. Kozmian, secrétaire
de la Confédération générale, pour que
celui-ci en fît la lecture, que l'assemblée écouta
debout. La lecture achevée, la salle retentit du cri (dont
le maréchal de la Confédération prince Czartoriski
donna le signal) : Vive Napoléon-le-Grand !
L'assemblée décréta ensuite que la réponse
de S.M. L'Empereur serait gravée sur marbre en lettres d'or,
et placée dans la salle de la diète ; on se propose
en outre de frapper une médaille en mémoire de cette
heureuse époque.
La séance terminée, l'assemblée se rendit en
corps à la cathédrale, pour assister au Te Deum. A
quatre heures, le maréchal de la Confédératon
générale, prince Czartoriski, donna un grand dîner
et, le soir, la ville fut brillamment illuminée.
L'ambassadeur de France, M. L'archevêque de Malines, assista
à cette séance de la Confédération avec
toutes les personnes attachées à son ambassade. Le
préfet le conduisit à la tribune qu'on lui avait destinée.
Le général de brigade Konopka, Lithuanien de naissance,
qui s'est distingué en Espagne, forme un corps qui porte
le nom de garde lithuanienne.
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