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Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
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Le
28, monté le Curde à une heure du matin,
été au bivouac du Vice-roi, à celui du roi
de Naples, parcouru la ligne des avant-postes le long du ravin,
mis les troupes en mouvement, passé le petit torrent au gué,
dirigé les troupes sur les routes de Souraje, Ranowitschi
et Babinowitschi, arrêté à une demi-lieue de
Witepsk, reçu la députation de la ville, déjeuné,
traversé la ville, porté en avant jusqu'à une
demi-lieue sur la route de Souraje, rentré en ville à
une heure, envoyé un relai de voiture à [en blanc],
monté l'Embelli à 5 heures et en voiture
à une demi-lieue de la ville jusqu'à Agaponowsczyna,
bivouaqué à une ferme à la gauche de la route
et à un quart de lieue de cet endroit..
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Le
général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur
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On
ne peut se faire une idée du désappointement général
et de celui de l'Empereur à la pointe du jour, quand on eut
acquis la certitude que l'armée russe avait disparu et abandonné
Witepsk. On ne trouva pas un individu pas un paysan qui pût
indiquer la direction suivie par l'ennemi qui n'avait point traversé
la ville.
Pendant plusieurs heures, on dut faire comme les chasseurs, le suivre
à la piste dans toutes les directions qu'il avait prises.
Quelle était la bonne? Quelle était celle suivie par
ses masses, par son artillerie ? On l'ignorait et on l'ignora pendant
plusieurs heures, puisqu'il y avait des traces dans toutes les directions.
Aussi l'Empereur ne lança-t-il, dans le premier moment, que
des avant-gardes. Il parcourut avec une grande attention et à
plusieurs reprises tous les endroits de la position de l'ennemi,
notamment ceux où il avait campé et bivouaqué,
afin de juger de sa force exacte. Il fut ensuite lui-même
aux renseignements en avant de Witepsk, puis il rentra en ville
à 11 heures pour tâcher d'obtenir quelques détails
sur la force, les mouvements les projets de l'ennemi ; mais il n'y
obtint aucun éclaircissement satisfaisant. Il en parcourut
rapidement les rues et l'extérieur et rejoignit sa Garde,
ainsi que toutes les troupes mises en mouvement, sur la route de
Smolensk. Il se flattait qu'on atteindrait l'arrière-garde
et pressa en conséquence le mouvement de toutes les troupes
qui étaient en avant, en faisant recommander au roi de Naples
de faire à tout prix quelques prisonniers et de les lui envoyer
; mais notre avant-garde donna maladroitement dans une embuscade
près de Lochesna ; nous perdîmes quelques hommes et
on prit, de part et d'autre, position. Les troupes étaient
harassées. Beaucoup de chevaux n'avaient pu fournir dans
les charges de l'avant-garde et avaient été cause
de la perte de leurs cavaliers. L'Empereur bivouaqua à Lochesna
avec sa Garde et y resta une partie de la journée du lendemain
pour avoir des nouvelles.
(...)
C'est
le soir, à Lochesna, après cette échauffourée
de notre avant-garde avec des cosaques, que j'entendis faire à
l'Empereur les premières réflexions sur la nouvelle
manière de guerroyer adoptée par les Russes. Il se
dépitait, surtout, de ce que les engagements qu'on avait
chaque jour ne donnaient aucun prisonnier, ce qui le privait de
tous renseignements positifs sur l'armée. A l'exception des
Jésuites, tous les habitants aisés avaient fui, les
maisons étaient désertes. Le petit nombre de ceux
restés à Witepsk n'avait rien vu, ne savait rien et
appartenait à la dernière classe. C'est ce soir-là,
au bivouac, que des chefs de corps, appelés par l'Empereur
et en quelque sorte réprimandés de ce qu'ils ne prenaient
pas des mesures pour faire quelques prisonniers dans les petits
combats d'avant-garde, avouèrent ce que nous savions tous,
ce que le prince de Neuchâtel et nous disions à l'Empereur,
qui se refusait à le croire, que les chevaux de la cavalerie
étaient si fatigués qu'ils ne pouvaient prendre le
galop et que les hommes étaient forcés de les abandonner
et de se sauver à pied, si leurs escadrons étaient
ramenés dans les charges.
Le roi de Naples voyait ces inconvénients mieux que personne
et nous le disait quand il causait avec nous. Il hasardait même
quelques mots sur ce ton avec l'Empereur, mais Sa Majesté
n'aimait pas les réflexions qui dérangeaient ses projets
et faisait la sourde oreille. L'Empereur parlait d'autre chose et
le roi de Naples, qui voulait avant tout lui plaire et qui flattait
en cela son propre penchant autant que celui de l'Empereur, gardait
alors pour lui les sages réflexions qu'il ne faisait qu'avec
nous et oubliait bientôt, marchant le premier aux tirailleurs
et montrant sous le nez des Cosaques son panache et son costume
bizarre, qu'il achevait la ruine de la cavalerie, qu'il perdait
l'armée et mettait la France et l'Empereur au bord d'un abîme.
Un jour cependant, le général Belliard, chef d'état-major
du Roi, avait dit devant lui à l'Empereur qui le questionnait
:
« — Il faut dire la vérité à Votre
Majesté. La cavalerie se fond beaucoup ; les marches trop
longues l'écrasent et on voit, dans les charges, de braves
gens obligés de rester derrière parce que les chevaux
ne peuvent plus fournir à une course accélérée.
»
L'Empereur ne tint nul compte de ce sage avis; il espérait
atteindre sa proie, et cet avantage était, sans doute, sans
prix à ses yeux, puisqu'il sacrifiait tout pour y parvenir.
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Le
baron Denniée, attaché à l'état
major général de la Grande Armée :
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Le
28, à la pointe du jour, l'armée pénétra
dans Witebsk sans opposition.Vers les cinq heures du matin, le général
Durosnel, que j'accompagnai par ordre de l'Empereur, se rendit en
ville pour en prendre le commandement, tandis que de mon côté
je devais reconnaître les ressources que l'armée pouvait
espérer d'y trouver ; mais là, comme ailleurs,
les magasins avaient été incendiés.
Déjà le roi de Naples et le vice-roi avaient dépassé
Witebsk pour se porter sur les traces de l'ennemi, et l'Empereur
lui-même, impatient de nouvelles, après s'être
arrêté quelques heures en ville, ne tarda pas à
rejoindre l'avant-garde, qu'il suivit jusqu'à Aghaponowechtchina,
point d'incidence des routes de St-Pétersbourg et de Smolensk,
où le roi de Naples et l'Empereur couchèrent sous
la même tente. Les renseignements qui parvinrent pendant la
nuit ne permirent pas de douter que la retraite des Russes ne se
fût effectuée sur Smolensk, où ils devaient
inévitablement se réunir à Bagration. |
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Journal
de l'Empire du mardi 28 juillet 1812 : |
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(Déclaration
de guerre par l'Amérique contre l'Angleterre.) |
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Empire
d'Autriche.
Vienne, du 18 juillet.
- Le régiment de hussards de Hesse-Hombourg, qui fait partie
de l'avant-garde du corps auxiliaire autrichien qui est entré
dans le duché de Varsovie, a, d'après l'ordre du prince
Mathias Jablonowski, préfet de Lublin, été salué,
à son entrée à Zamosc, de vingt-neuf coups de
canon de la forteresse. Le gouvernement de Varsovie s'est chargé
de l'entretien de ce corps. Le général de cavalerie
prince de Schwartzenberg, qui le commande en chef, a sous ses ordres
quatre lieutenants généraux, Frimont, Trautenberg, Bianchi
et Siegenthal ; et dix généraux-majors, Wrede, Mohr,
Lilienberg, le prince Aloys de Lichtenstein, le prince de Hesse-Hombourg,
Zechmeister, Pflacher, Schmelzern, Mayer le cadet, et Froehlich. Le
général-major de Stutterheim est chef de l'état-major. |
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Empire
français.
Paris,
27 juillet. - On a exécuté, le 21 juillet, sur
la grande place de Strasbourg, une fille âgée de 27
ans, domestique, condamnée à mort pour crime d'infanticide. |
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