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27 juillet 1812     28 juillet 1812    29 juillet 1812

 

     

L'Empereur entre à Witepsk.
Voir le Xe Bulletin de la Grande Armée, 31 juillet 1812.

 
 

 

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

   
 

Le 28, monté le Curde à une heure du matin, été au bivouac du Vice-roi, à celui du roi de Naples, parcouru la ligne des avant-postes le long du ravin, mis les troupes en mouvement, passé le petit torrent au gué, dirigé les troupes sur les routes de Souraje, Ranowitschi et Babinowitschi, arrêté à une demi-lieue de Witepsk, reçu la députation de la ville, déjeuné, traversé la ville, porté en avant jusqu'à une demi-lieue sur la route de Souraje, rentré en ville à une heure, envoyé un relai de voiture à [en blanc], monté l'Embelli à 5 heures et en voiture à une demi-lieue de la ville jusqu'à Agaponowsczyna, bivouaqué à une ferme à la gauche de la route et à un quart de lieue de cet endroit..

     

 

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

   
 

On ne peut se faire une idée du désappointement général et de celui de l'Empereur à la pointe du jour, quand on eut acquis la certitude que l'armée russe avait disparu et abandonné Witepsk. On ne trouva pas un individu pas un paysan qui pût indiquer la direction suivie par l'ennemi qui n'avait point traversé la ville.
Pendant plusieurs heures, on dut faire comme les chasseurs, le suivre à la piste dans toutes les directions qu'il avait prises. Quelle était la bonne? Quelle était celle suivie par ses masses, par son artillerie ? On l'ignorait et on l'ignora pendant plusieurs heures, puisqu'il y avait des traces dans toutes les directions. Aussi l'Empereur ne lança-t-il, dans le premier moment, que des avant-gardes. Il parcourut avec une grande attention et à plusieurs reprises tous les endroits de la position de l'ennemi, notamment ceux où il avait campé et bivouaqué, afin de juger de sa force exacte. Il fut ensuite lui-même aux renseignements en avant de Witepsk, puis il rentra en ville à 11 heures pour tâcher d'obtenir quelques détails sur la force, les mouvements les projets de l'ennemi ; mais il n'y obtint aucun éclaircissement satisfaisant. Il en parcourut rapidement les rues et l'extérieur et rejoignit sa Garde, ainsi que toutes les troupes mises en mouvement, sur la route de Smolensk. Il se flattait qu'on atteindrait l'arrière-garde et pressa en conséquence le mouvement de toutes les troupes qui étaient en avant, en faisant recommander au roi de Naples de faire à tout prix quelques prisonniers et de les lui envoyer ; mais notre avant-garde donna maladroitement dans une embuscade près de Lochesna ; nous perdîmes quelques hommes et on prit, de part et d'autre, position. Les troupes étaient harassées. Beaucoup de chevaux n'avaient pu fournir dans les charges de l'avant-garde et avaient été cause de la perte de leurs cavaliers. L'Empereur bivouaqua à Lochesna avec sa Garde et y resta une partie de la journée du lendemain pour avoir des nouvelles.

(...)

C'est le soir, à Lochesna, après cette échauffourée de notre avant-garde avec des cosaques, que j'entendis faire à l'Empereur les premières réflexions sur la nouvelle manière de guerroyer adoptée par les Russes. Il se dépitait, surtout, de ce que les engagements qu'on avait chaque jour ne donnaient aucun prisonnier, ce qui le privait de tous renseignements positifs sur l'armée. A l'exception des Jésuites, tous les habitants aisés avaient fui, les maisons étaient désertes. Le petit nombre de ceux restés à Witepsk n'avait rien vu, ne savait rien et appartenait à la dernière classe. C'est ce soir-là, au bivouac, que des chefs de corps, appelés par l'Empereur et en quelque sorte réprimandés de ce qu'ils ne prenaient pas des mesures pour faire quelques prisonniers dans les petits combats d'avant-garde, avouèrent ce que nous savions tous, ce que le prince de Neuchâtel et nous disions à l'Empereur, qui se refusait à le croire, que les chevaux de la cavalerie étaient si fatigués qu'ils ne pouvaient prendre le galop et que les hommes étaient forcés de les abandonner et de se sauver à pied, si leurs escadrons étaient ramenés dans les charges.
Le roi de Naples voyait ces inconvénients mieux que personne et nous le disait quand il causait avec nous. Il hasardait même quelques mots sur ce ton avec l'Empereur, mais Sa Majesté n'aimait pas les réflexions qui dérangeaient ses projets et faisait la sourde oreille. L'Empereur parlait d'autre chose et le roi de Naples, qui voulait avant tout lui plaire et qui flattait en cela son propre penchant autant que celui de l'Empereur, gardait alors pour lui les sages réflexions qu'il ne faisait qu'avec nous et oubliait bientôt, marchant le premier aux tirailleurs et montrant sous le nez des Cosaques son panache et son costume bizarre, qu'il achevait la ruine de la cavalerie, qu'il perdait l'armée et mettait la France et l'Empereur au bord d'un abîme.
Un jour cependant, le général Belliard, chef d'état-major du Roi, avait dit devant lui à l'Empereur qui le questionnait :
« — Il faut dire la vérité à Votre Majesté. La cavalerie se fond beaucoup ; les marches trop longues l'écrasent et on voit, dans les charges, de braves gens obligés de rester derrière parce que les chevaux ne peuvent plus fournir à une course accélérée. »
L'Empereur ne tint nul compte de ce sage avis; il espérait atteindre sa proie, et cet avantage était, sans doute, sans prix à ses yeux, puisqu'il sacrifiait tout pour y parvenir.

     

 

Le baron Denniée, attaché à l'état major général de la Grande Armée :

   
 

Le 28, à la pointe du jour, l'armée pénétra dans Witebsk sans opposition.Vers les cinq heures du matin, le général Durosnel, que j'accompagnai par ordre de l'Empereur, se rendit en ville pour en prendre le commandement, tandis que de mon côté je devais reconnaître les ressources que l'armée pouvait espérer d'y trouver ; mais là, comme ailleurs, les magasins avaient été incendiés.
Déjà le roi de Naples et le vice-roi avaient dépassé Witebsk pour se porter sur les traces de l'ennemi, et l'Empereur lui-même, impatient de nouvelles, après s'être arrêté quelques heures en ville, ne tarda pas à rejoindre l'avant-garde, qu'il suivit jusqu'à Aghaponowechtchina, point d'incidence des routes de St-Pétersbourg et de Smolensk, où le roi de Naples et l'Empereur couchèrent sous la même tente. Les renseignements qui parvinrent pendant la nuit ne permirent pas de douter que la retraite des Russes ne se fût effectuée sur Smolensk, où ils devaient inévitablement se réunir à Bagration.

     

 

Journal de l'Empire du mardi 28 juillet 1812 :

   
 

(Déclaration de guerre par l'Amérique contre l'Angleterre.)

     
  Empire d'Autriche.
Vienne, du 18 juillet.
- Le régiment de hussards de Hesse-Hombourg, qui fait partie de l'avant-garde du corps auxiliaire autrichien qui est entré dans le duché de Varsovie, a, d'après l'ordre du prince Mathias Jablonowski, préfet de Lublin, été salué, à son entrée à Zamosc, de vingt-neuf coups de canon de la forteresse. Le gouvernement de Varsovie s'est chargé de l'entretien de ce corps. Le général de cavalerie prince de Schwartzenberg, qui le commande en chef, a sous ses ordres quatre lieutenants généraux, Frimont, Trautenberg, Bianchi et Siegenthal ; et dix généraux-majors, Wrede, Mohr, Lilienberg, le prince Aloys de Lichtenstein, le prince de Hesse-Hombourg, Zechmeister, Pflacher, Schmelzern, Mayer le cadet, et Froehlich. Le général-major de Stutterheim est chef de l'état-major.
     
 

Empire français.
Paris, 27 juillet. - On a exécuté, le 21 juillet, sur la grande place de Strasbourg, une fille âgée de 27 ans, domestique, condamnée à mort pour crime d'infanticide.

     

 


  29 juillet 1812  

 

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