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Paris,
du 9 décembre 1798.
La nouvelle s'est répandue hier au soir dans les deux conseils
que le général Championnet avait complètement
battu les Napolitains ; qu'ils avaient perdu quinze cents hommes ;
et que toute leur avant-garde était en déroute. Mais
le Rédacteur d'aujourd'hui n'a rien publié
à ce sujet.
- Louis Monneron est arrivé avant-hier de Bordeaux à
Paris sous une forte escorte ; il a été interrogé
aussitôt au ministère de la police, et conduit ensuite
en prison. Il paraît qu'il est accusé de complicité
avec son frère, Augustin Monneron. Il ne s'est pas confirmé
que celui-ci ait été arrêté à
Bordeaux.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 15 décembre 1798.) |
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Championnet
Monneron |
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Extrait
des nouvelles de Paris, du 9 décembre 1798.
- Depuis trois jours, le ministre de la guerre a remis en activité
un grand nombre d’officiers surnuméraires, et leur a fait
délivrer des feuilles de route pour rejoindre à l’instant
les corps auxquels ils font destinés. Ce n’est point le chevalier
de Ruffo, ambassadeur de Naples, qui a été arrêté
par suite de la déclaration de guerre faite au Roi des deux
Siciles ; c’est seulement le chargé d’affaires de cette
cour. Le chevalier de Ruffo avait depuis quelques jours quitté
Paris.
- Le citoyen
Botto, qu’on avait cru envoyé à Rastadt, pour aller
de là à Vienne, s’est rendu à Milan. Nos journaux
disent qu’il a découvert une correspondance qui a donné
lieu à la déclaration de guerre.
- Il paraît
une brochure intitulée : l'Ombre de J. P. Brissot, aux
législateurs français, sur la liberté de la
presse, avec cette épigraphe : point de constitution
libre sans la liberté préalable de la presse.
- Un attentat
horrible a eu lieu dans le canton de Vagney, département
des Vosges. Un monstre a empoisonné ses deux frères,
ses deux sœurs, pour jouir seul de l’héritage ; et comme
il a employé l’arsenic, douze autres personnes qui ont mangé
avec eux ont été empoisonnées.
(Journal
de Francfort, 16 décembre 1798.)
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De Bruxelles, le 9 décembre 1798.
Les troupes sont partout à la poursuite des insurgés
; ces derniers ont pris, dit-on, de nouvelles positions d’où
on ne pourra les chasser sans combat. L’on paraît craindre
que les Anglais n’effectuent une descente sur quelque point des
côtes. La ligne de troupes qui s’étend depuis Anvers
jusqu’à Dunkerque vient d’être renforcée. Le
Directoire exécutif vient de prendre un arrêté,
par lequel il est ordonné aux administrations et à
ses commissaires d’exécuter dans toute sa rigueur les deux
arrêtés de prairial dernier, relatifs aux officiers
autrichiens rentrés ou qui tenteraient de rentrer dans les
nouveaux départements.
(Journal
de Francfort, 15 décembre 1798.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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De Venise, le 9 décembre 1798.
L’on vient de publier une proclamation adressée le 1er novembre
aux habitants des bouches du Catarro par M. le baron de Bradi, commandant
général, civil et militaire, dans l’Albanie autrichienne.
Ce général remercie les braves Albaniens de la fidélité
qu’ils ont montrée à leur souverain, et de l’énergie
qu’ils ont déployée en prenant les armes pour repousser
les Monténégrins qui, après avoir cherché
à les séduire, avaient menacé leur territoire
d’une invasion.
- L’on n'a encore aucun détail sur les événements
guerriers qui se sont passés dans l’état romain. La
Gazette de Boulogne, en annonçant le départ subit
des troupes françaises qui se trouvaient dans cette ville,
dit qu’on a été informé par un courrier que
les Napolitains avoient fait quelques progrès.
D’autres avis, portent que l’aile droite, sous les ordres de M.
le général de Mack, après avoir. occupé,
à la suite de plusieurs combats, Terni et Macerata, s’est
portée directement fur Ancône, et ne se trouve plus
qu’à quelques lieues de cette ville. Le centre doit aussi
avoir pénétré jusqu’à Spolette. L’aile
gauche, qui est entrée à Rome, est commandée
par le Roi en personne. Le pavillon pontifical flotte maintenant
sur les murs de cette capitale.
(Journal
de Francfort, 18 décembre 1798.)
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Albanie
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