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Paris, le 13 frimaire an 7.
Nous lisons dans le London-Gazette, journal ministériel
de Londres, la déclaration suivante du roi d'Angleterre :
« Vu l'arrêté du directoire exécutif
français, portant que toutes personnes natives ou originaires
de pays neutres ou alliés de la France, qui feront partie
des équipages des vaisseaux de guerre, ou autres bâtiments
britanniques, seront considérées et traitées
comme pirates, en conséquence, sa majesté a ordonné
qu'il fût notifié au commissaire des prisonniers français
dans la Grande-Bretagne que, si l'on met à exécution,
en aucun cas, cet arrêté contre des personnes de la
classe ci-dessus désignée, qui peuvent se trouver
sur des bâtiments appartenant à sa majesté ou
à des sujets de la Grande-Bretagne, ou enfin voguant sous
pavillon britannique, sa majesté exercera les représailles
les plus rigoureuses sur tous les sujets de la République
française, que le sort de la guerre a déjà
mis ou pourra mettre encore à la disposition du roi. »
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 14 frimaire an 7.) |
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Extrait des Nouvelles de Paris, du 3 décembre.
Le Rédacteur a publié officiellement la pièce
suivante :
Extrait d’une lettre écrite, le 17 Brumaire an 7, par
le commissaire près l'administration centrale du département
de Meuse-Inférieure, au ministre de l'intérieur :
« Citoyen ministre, la rébellion était
organisée dans plusieurs de nos cantons ; partout elle
a été comprimée. A Ruremonde, le commissaire
du pouvoir exécutif, seul avec un hussard, arrête un
des instigateurs de la révolte. A neuf heures du soir, une
foule de brigands attaquent la maison d’arrêt pour l’en arracher.
La rébellion était complète, s'ils y fussent
parvenus ; 500 hommes d’un canton voisin attendaient, sous
les armes, le succès de cette tentative, et la force armée
était à 24 lieues de là ; mais le commissaire
près l’administration municipale avait rassemblé une
vingtaine de patriotes, qui s’étaient armés secrètement.
Au premier signal, ils courent à la maison d’arrêt,
répondant au qui vive des brigands par un feu de
file ; plusieurs sont blessés et arrêtés,
et le commissaire prend si bien ses mesures, qu’avec son petit nombre
d’hommes de bonne volonté, il contient une foule de malveillants,
jusqu'à l'arrivée de la force armée. »
- Un réquisitionnaire
de la commune de la Salle en Beaumont, département de l’Isère,
qui s’était coupé le doigt indicateur pour ne pas
marcher vient de mourir à l’hôpital militaire de Grenoble,
des suites de sa blessure. Un autre réquisitionnaire de la
commune de Gap, après s'être amputé le pouce,
a eu la témérité de l’envoyer dans une boîte,
au citoyen Boutoux père, commissaire du Directoire exécutif
à Gap.
(Journal
de Francfort, 10 décembre 1798.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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Rouen,
le 13 frimaire an 7.
Depuis plusieurs années l'on fabriquait du salpêtre
dans l'église ci-devant Saint-Lô. C'était incontestablement
une imprudence extrême d'avoir établi un pareil atelier
au centre de notre commune ; mais l'habitude avait endormi
sur le danger. Il demeure manifeste aujourd'hui, par le désastre
arrivé hier vers les 3 heures et un quart après dîner.
La voûte de l'église s'est écroulée avec
un fracas épouvantable, qui a duré une minute environ.
Les maisons adossées contre cet édifice, en face de
la rue Boudin, ont été écrasées sous
les décombres, en totalité ou en partie. Par un bonheur
inespéré toutefois, personne n'a été
blessé. Le cit. Mauduit et sa femme se sont vus à
deux doigts de leur perte par la chute des poutres et des ruines,
sans avoir été aucunement blessés. Les poutres
ont été arrêtées à propos, et
comme par miracle, pour protéger ces infortunés contre
la chute des décombres. Le hasard, en un mot, a disposé
pour leur salut une voûte de débris, sur laquelle ils
n'avaient pas lieu de compter, et au bout d'une heure de travail
on est venu à bout de les dégager.
On dit qu'il y avait des barils de poudre dans l'église,
et qu'on les trouvera sous les ruines.
(Gazette
nationale, ou le Moniteur universel, 15 frimaire an 7.)
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De
Strasbourg, le 3 décembre 1798.
Les courriers sont très fréquents entre Paris et Vienne.
Dernièrement le courrier français Moustache, qui fut
expédié différentes fois à Vienne à
l'époque où le général Clarke devait
y aller, est passé par ici pour se rendre à la même
destination. Les dépêches dont il était porteur,
contiennent, dit-on de nouvelles propositions du Directoire, qui
augmentent l'espoir de la paix. (Gazette de Strasbourg.)
(Journal
de Francfort, 7 décembre 1798.)
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De Bruxelles, le 3 décembre 1798.
Quelques insurgés ayant à leur tête un ancien
militaire, ont paru inopinément à Jodoigne, dans le
pays wallon, et ont fait contribuer cet endroit ; ils se sont
ensuite portés sur Wavre ; mais ayant aperçu
un détachement qui s'avançait contre eux, et ils ont
promptement rebroussé chemin. Il s'est aussi montré
de nouveau des insurgés dans la forêt de Soignes. Ceux
de la Campine se sont réfugiés dans les bois, d'où
il sera difficile de les expulser entièrement.
L'on a amené hier ici un grand nombre de conscrits, enlevés
dans les communes rurales de nos environs et qui doivent être
conduits au dépôt de Strasbourg.
Il est aussi parti hier d'ici sept voitures remplies de prêtres
et d'otages, sous l'escorte d'un gros détachement de cavalerie.
Il paraît que les otages seront conduits à Paris et
les prêtres à l'île de Rhé.
(Journal
de Francfort, 8 décembre 1798.) |
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Insurrection
en Belgique 1798
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On lit dans le "Journal de Francfort" du 3 décembre
1798 : |
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Le
citoyen Lalande, dans une notice insérée dans le Journal
de Paris, nous apprend que la guillotine n’est point une invention
récente. « Le duc de Gotha, qui a une belle bibliothèque
et beaucoup d’érudition, m’a fait voir, dit-il, un livre allemand
imprimé en 1570 , intitulé Kirchen Calender de Caspar
Golwurm, où l’on voit gravée une hache tombante,
semblable a ce qu’on appelle si mal à propos en France, la
guillotine. »
La guillotine, dit a ce sujet la Feuille du jour, inventée
pour rendre la mort plus douce, a servi à multiplier les meurtres,
et s’est abreuvé de sang : sûrement l’intention
de l’auteur a été cruellement trompée ;
mais il serait plus difficile d’abolir la renommée de vingt
auteurs célèbres, que d'ôter maintenant son nom
a la guillotine. |
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