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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, 1758
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Chine,
Sina, grand empire d'Asie, borné à l'E par la mer, N par
une muraille de près de 400 li qui le sépare de la Tartarie, O.
par de hautes montagnes et des déserts, S par l'Océan, et les royaumes
de Tonquin, de Cochinchine, de Lao, et autres. Il a environ 750
li de long, sur 500 de large. Les plaines sont unies et mises au
niveau, afin de les mieux arroser, et les collines sont coupées
par étages, depuis le pied jusqu'au sommet, afin que les pluies
s'étendent également partout. Les montagnes sont cultivées ou couvertes
de bois. Il y a des mines de fer, d'étain, de cuivre, de mercure,
d'or et d'argent. Toutes les plaines sont cultivées : on n’y
voit ni haies, ni fossés, tant les Chinois craignent de perdre du
terrain. Il y a des grains et des légumes de toutes sortes, surtout
du riz, un très grand nombre de simples, et plusieurs espèces de
fruits et d'arbres particuliers au pays ; celui qui porte le suif
est le plus admirable. Il y a beaucoup de rivières et l'on a construit
un grand nombre de canaux pour faciliter le commerce. Il y en a
grand que l’on appelle le canal royal par lequel on peut
aller d’un bout de la Chine à l’autre, toujours par des rivières
et des canaux. Les Chinois sont basanés et ont le teint olivâtre.
Ils font consister la beauté à être grands, gros et gras, à avoir
le front large, les yeux petits et plats, le nez court, les oreilles
grandes, la barbe longue et les cheveux noirs. Les femmes y sont
d'une modestie affectée. Les Chinois ont l'agriculture, le commerce
et la navigation en grande vénération ; ils aiment les arts et les
sciences. Ils ne sont pas si magnifiques dans leurs maisons qu’en
Europe ; mais ils le sont plus quand ils paraissent en public.
L’imprimerie, la poudre à canon et l'usage de la boussole sont très
anciens à la Chine. La Chine comprend plus de monde qu’il n’y en
a en Europe, et est gouvernée par un empereur qui a un pouvoir absolu
et droit de désigner son successeur. Il se regarde comme le père
du peuple ; chaque Mandarin, c’est-à-dire seigneur, a la permission
de l’avertir de ses défauts par un placet qu’il lui adresse. Il
n’y a jamais eu d’Empire qui ait duré si longtemps. On convient
qu’il subsiste depuis plus de 4000 ans sans interruption. L’histoire
chinoise en fait remonter l’origine bien plus haut. Il y a eu 22
familles différentes qui ont donné 236 empereurs. La dernière famille
est celle des Tartares, qui règne depuis 1640. L’Empereur est idolâtre
et le chef de la religion qui est l’idolâtrie : il a droit
de canoniser ses sujets qui ont excellé en vertus. Les Chinois prennent
autant de femmes qu’ils en peuvent nourrir. Leur écriture est hiéroglyphique ;
chaque caractère est le signe d’une chose.
La
Chine est divisée en 16 grandes provinces par le Kian. Ces provinces
sont Pékin, Oansi, Xensi, Xanton, Honan, Suchuen, Huquang, Kiangsi,
Nankin, Chékian, Fokien, Quanton, Quangsi, Yunnan, Queïchau et le
pays de Léaotoun. Pékin en est la capitale.
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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, troisième édition, an VII-mai
1799 : |
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Chine, Sinae, grand empire d'Asie, borné à l'E par la mer,
N par une muraille de près de 400 li qui le sépare de la Tartarie,
O par de hautes montagnes et des déserts, S par l'Océan, et les
royaumes de Tonquin, de Cochinchine, de Lao, et autres. Il a 750
li de long, sur 500 de large, selon quelques-uns ; mais le P. Le
Comte ne lui donne que 450 li de long sur 400 li de large. Les plaines
sont unies et mises au niveau, afin de les mieux arroser, et les
collines sont coupées par étages, depuis le pied jusqu'au sommet,
afin que les pluies s'étendent également partout. Il y a peu de
grandes montagnes dans la Chine. Quelques auteurs portent la population
de cet empire à 200 millions ; un éditeur de ce dictionnaire a peine
de lui accorder 20 millions d'âmes La plupart lui suppose environ
50 millions, ce qui paraît le plus raisonnable. Mais c’est un objet
de trop peu de conséquence pour s’enthousiasmer pour ou contre aucune
de ces opinions. Il y a des mines de fer, d'étain, de cuivre, de
mercure, d'or et d'argent ; des grains et des légumes de toutes
sortes, surtout du riz ; un très grand nombre de simples, et plusieurs
espèces de fruits et d'arbres particuliers au pays ; celui qui porte
le suif est le plus admirable. Il y a beaucoup de rivières et l'on
a construit un grand nombre de canaux pour faciliter le commerce.
Par le moyen du canal royal et des rivières qui y communiquent,
on peut aller de Pékin à Canton, mais avec une interruption d'une
journée de marche pour traverser une montagne entre la province
de Quanton et le Kiangsi. Les Chinois ont le teint olivâtre. Ils
font consister la beauté à être gros et gras, à avoir le front large,
les yeux petits et plats, le nez court, les oreilles grandes, la
barbe longue et les cheveux noirs. Les femmes y sont d'une modestie
affectée ; elles ne sortent guère à cause de la jalousie des hommes,
et par la difficulté qu'elles ont de marcher : la plus grande beauté
d'une femme est d'avoir les pieds fort étroits ; on les leur serre
dans l'enfance pour les empêcher de grossir, ce qui les leur rend
presqu'inutiles. Les Chinois ont l'agriculture, le commerce et la
navigation en grande vénération ; ils aiment les arts et les sciences,
sans néanmoins y entendre grande chose. Ils sont fort curieux de
l'astronomie, mais ils ne sont pas en état de prédire une éclipse
ni de faire un almanach avec précision : leurs maisons ne sont que
de rez-de-chaussée, surmontées souvent d'une tour. L'imprimerie,
la poudre à canon et l'usage de la boussole sont anciens à la Chine
; mais tout cela est resté chez ce peuple dans une espèce d'enfance.
Il paraît que les Chinois sont les anciens Sérès : pour s'en convaincre,
il n'y a qu'à lire J. Solinus-Polyhistor,
C. 63. Tout ce qu'on raconte de la haute antiquité de cet empire
est incertain, sinon fabuleux. Mr. de Guignes montre très bien qu'il
n'y a pas de vraisemblance dans l'histoire chinoise, si on remonte
au-delà de l'an 1122 avant l'ère chrétienne, et que le fil suivi
de leur chronologie ne commence que 2 ou 3 siècles plus tard. La
Chine est gouvernée par un empereur qui est tout à la fois despote
et esclave. La dernière famille impériale est celle des Tartares,
qui règne depuis 1640. L’empereur est idolâtre, et le chef de la
religion dominante, qui est l'idolâtrie. On assure qu'il y a aujourd’hui
plus de 1.200.000 chrétiens. Le P. Mathieu Ricci, jésuite, y porta
la foi en 1582. La plupart des Chinois sont polygames, beaucoup
sont voleurs. Leur langue est très embrouillée, très pauvre, malgré
le nombre prodigieux de ses caractères ; il n'y a peut-être pas
un Chinois qui l'entende parfaitement : les lettrés chinois sont
ceux qui savent lire, et les plus savants sont ceux qui savent le
plus de lettres. Le thé, la soie crue et fabriquée, et la porcelaine,
sont les grands objets de commerce des Chinois avec les nations
européennes. La Chine est divisée en 16 grandes provinces, qui sont
Pékin, Oansi, Xensi, Chanton, Honan, Suchuen, Huquang, Chiansi,
Nankin, Chékian, Fokien, Quanton, Kansi, Junnan, Queïchau et le
pays de Léaosoun. Pékin en est la capitale.
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Le Citoyen français, 9 nivôse an 8 : |
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Canton,
25 mars (4 germinal).
Le sage et vieux empereur Kien-Long vient de mourir. Il y
a en conséquence, pour douze mois, un deuil général dans tout l'empire.
Pendant tout ce temps, les Chinois doivent être habillés en blanc,
et durant six mois sur les douze, ils laisseront croître leurs cheveux
et leurs barbes.
L'autorité impériale est dévolue au fils de l'empereur, Ka-Hing,
qui, depuis deux ans, gouvernait réellement sous le nom de son père. |
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Dictionnaire
historique, critique et bibliographique, par une société
de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823.
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Dans
le mois de juillet 1779, le grand lama, ou grand-prêtre des
Tartares, se rend du Thibet à la Chine pour y voir l'empereur
Kien-Long, qui l'avait fait demander. |
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1779
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Dans le même mois (février 1796), Kien-Long, empereur
de la Chine, âgé de quatre-vingt-sept ans et demi, abdique
l'empire, après un règne florissant de plus de soixante
ans ; il nomme pour son successeur son dix-septième fils, nommé
Ka-King. |
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1796
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Au
commencement de mars, mort de Kien-Long , ancien empereur de la Chine,
âgé de quatre-vingt-dix ans et demi ; il avait abdiqué
en 1796. |
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1799
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