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Dernière
modification le 14 décembre 2006.
1802, Troubles de Belgrade
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Journal de Paris, 4 pluviôse an 10 – 24 janvier 1802
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Vienne, 7 janvier. Suivant les dernières
lettres de la Hongrie, le pacha de Belgrade
est mort. (.)
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Journal de Paris, 10 pluviôse an 10 – 30 janvier 1802 : |
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Semlin, 12 janvier. Nous avons entendu le canon de Belgrade le 28 décembre au matin. C'était
probablement à l'occasion de l'enterrement du pacha. Il avait été
massacré le 27 vers midi, et de suite les janissaires avaient fait
publier l'ordre qu'on eût à fermer les boutiques, et que les familles
eussent à se tenir tranquilles dans leurs maisons, excepté les hommes
en état de porter les armes, lesquels devaient se rendre, armés,
dans la forteresse supérieure. Les rapports ajoutent que déjà quelques
jours avant cette fin tragique du pacha, les janissaires lui avaient
de nouveau refusé toute obéissance, l'avaient fait garder sévèrement,
et avaient fait déclarer en même temps qu'ils ne reconnaissaient
plus d'autre maître que Passwan-Oglou,
qui viendrait sous peu prendre possession de la ville.
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Le Moniteur Universel, 2 pluviôse an 10 – 1er
février 1802 : |
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Vienne, le 17 janvier. Il paraît, d'après
des renseignements assez certains, que le pacha de Belgrade a été
lui-même la cause de sa mort, en cherchant à se faire un parti pour
l'opposer aux janissaires, et en essayant de leur fermer la citadelle
un certain jour de fête qu'ils devaient en sortir pour la plupart,
selon leur coutume. Il comptait mal à propos sur l'aide de son fils,
qui devait venir à son secours avec trois mille hommes ; mais ce
secours n'arriva pas, le projet du pacha fut découvert, et sa maison
bientôt investie par l'aga des janissaires.
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Le Moniteur Universel, 14 pluviôse an 10 – 3 février
1802 : |
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Turquie. Constantinople, le 20
décembre. Le capitan-pacha
a été nommé par le grand-seigneur au commandement général de l'armée
qui doit agir contre Passwan-Oglou, et mettre fin aux troubles qui
ont éclaté dans Belgrade. Les négociations qui avaient été entamées
avec le pacha rebelle, par l'entremise du hospodar de Valachie,
sont rompues. Une flotte nombreuse de petits bâtiments sera équipée
sur le Danube afin de marcher contre Widdin.
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Le Moniteur Universel, 16 pluviôse an 10 – 5 février
1802. : |
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Semlin, le 12 janvier. Des lettres
de Neugradiska, en date du 2, portent que la révolte et les troubles
augmentent de jour en jour parmi les Turcs. Non seulement le commandant
de Bihacz, mais aussi le pacha de Banja-louka ont été déposés par
les leurs ; Passwan-Oglou paraît toujours être l'âme de ces complots,
et on ne doute plus que la Porte ne déploie de grandes forces pour
soumettre ce rebelle.
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Journal de Paris, 16 pluviôse an 10
- 5 février 1802 : |
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Turquie. Constantinople,
22 décembre. L'amiral ottoman chargé d'agir contre Passwan-Oglou
a fait demander au général Hutchinson des officiers expérimentés
pour seconder cette entreprise.
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Le Moniteur Universel, 17 pluviôse an 10 – 6 février
1802 : |
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Semlin, le 6 janvier (16 nivôse).
Malgré les derniers événements qui se sont passés à Belgrade, et
l'esprit de faction qui y règne, cette ville paraît jouir d'une
parfaite tranquillité ; ce qu'on attribue principalement à la conduite
prudente de l'aga des janissaires qui a remplacé le pacha assassiné,
dans ses dignités et son pouvoir. Cet aga, non content de maintenir
l'ordre et la tranquillité dans l'intérieur de la ville, s'est aussi
empressé de resserrer les liens du bon voisinage ; il a écrit à
cette fin une lettre obligeante aux commandants autrichiens à Peterwaradin
et à Semlin, pour leur notifier sa nouvelle dignité, et pour les
assurer qu'il remplira avec fidélité les traités qui subsistent
entre les deux puissances. Malgré toutes ces assurances, on continue
de prendre de notre côté des mesures de précaution, et les négociants
craignent toujours que la communication avec Belgrade ne vienne
à être interrompue. La veuve et une des filles du pacha sont détenues
au sérail ; mais elles sont traitées avec d'autant plus d'égards,
que l'aga destine cette fille, qui est d'une grande beauté, à être
l'épouse de son fils.
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Le Moniteur Universel, 23 pluviôse an 10 – 12 février
1802 : |
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Semlin, le 18 janvier (28 nivôse). Quoique
Passwan-Oglou soit en négociation pour se réconcilier avec la Porte,
et qu'en dernier lieu il ait refusé de soutenir les janissaires
de Belgrade dans leur révolte et de prendre possession de cette
place, on persiste à croire que c'est par ses ordres que le pacha
a été massacré. On dit que les janissaires étrangers qui, quatre
jours avant ce crime, se trouvaient à Belgrade, étaient des émissaires
de ce rebelle, et que le jour même où il a été commis, il y avait
à une petite distance de la ville, un corps de troupes venu des
environs de Widdin. Les janissaires trouvèrent sur le pacha 2.000
ducats ; ses chevaux, de la plus grande beauté, furent bientôt distribués
entre les meurtriers. Ces derniers et leurs complices s'assemblèrent
ensuite avec tous les mécontents, et composèrent une adresse à la
Porte, pour lui faire part de la mort du Pacha, et lui prouver la
nécessite de cette mesure, en la justifiant par la prétendue mauvaise
conduite de ce gouverneur. Ils parcoururent après cela la ville,
et forcèrent tous les habitants, sans distinction de nation ou de
religion, à signer cet abominable écrit, en mettant le pistolet
ou le poignard sur la poitrine de ceux qui hésitaient.
Il est hors de doute que la Porte punira cette atrocité, et les rebelles
ne se la cachent pas, malgré leur justification. Aussi règne-t-il
entre eux-mêmes la plus grande défiance ; dans leur divan, qui est
présidé par le Kaïa-Aga, ils ont continuellement la main sur leur
poignard ou leur pistolet, et dans tous leurs mouvements, ils décèlent
la plus vive anxiété. Le fils du pacha, qui était resté jusqu'à
la mort de son père, près de Nissa, avec un petit corps de troupes,
ayant été informé de cette catastrophe, a mis en réquisition tous
les hommes en état de porter les armes ; il a déjà rassemblé 16.000
hommes, et se propose de marcher sur Belgrade, pour venger la mort
de son père. Sur notre frontière, on a le plus grand mépris pour
les rebelles ; il est défendu de leur laisser passer des subsistances.
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Voir
: 1804
Insurrection en Serbie
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