Historien et illustrateur
Après
avoir publié quelques bandes dessinées dans le journal Tintin (1984
et 1985), et avoir édité une série de planches documentaires
sur les combattants de Waterloo, Bernard Coppens est chargé par
les éditions Casterman de l'écriture et de l'illustration d'un album
sur Napoléon et son temps, album qui paraît en 1987 dans la série
les Jours de l'Histoire sous le titre de "l'Empire
de Napoléon".
En vue du Bicentenaire
de la Révolution française, il se lance ensuite dans la recherche
pour réaliser un ouvrage sur l'année 1789 qui serait fondé uniquement
sur les sources d'époque : journaux et documents d'archives. Un
an et demi à ne lire que les journaux et documents d'archives de
1789...
Fin 1988
paraît chez Casterman "l'Agenda 1789/1989" : une
vision complètement renouvelée de l'époque.
Afin de permettre
aux amateurs de mieux comprendre les événements de la Révolution,
Bernard Coppens publie une reproduction de l'édition de 1789 du
"Voyageur à Paris" de Thiery,
ainsi que la "Quinzaine Mémorable",
un récit particulièrement vivant des événements.
Pendant l'année
1989, il collabore au mensuel "Le Monde de la Révolution",
mensuel édité par le journal Le Monde pour commémorer le
deux centième anniversaire de la Révolution française.
Chargé de la rubrique
Chronologie, il en profite pour approfondir ses recherches
dans les journaux de 1789, ce qui lui permet de faire quelques découvertes,
comme celle de la véritable origine du bleu,
blanc, rouge, jamais racontée auparavant.
Un des articles
écrits pour "le Monde de la Révolution", consacré à l'apostrophe
célèbre de Mirabeau au marquis de Brézé lors de la séance royale
du 23 juin 1789, fut repris dans le catalogue de l'exposition qui
s'est tenue à l'Assemblée nationale à Paris, une des manifestations
les plus importantes du Bicentenaire.
Ce qui ressort de
cette recherche sur un des plus célèbres "mots historiques"
:
1° que l'histoire est jalonnée
de clichés qui le plus souvent sont loin de la vérité historique,
ayant été le plus souvent créés à des fins de propagande ;
2° que les historiens vulgarisateurs
ne se donnent pas la peine de remonter aux sources pour vérifier
leurs écrits ;
3° que la vulgarisation faite
dans ces conditions forme le fond de la connaissance historique.
Son immersion dans
l'année 1789 lui a permis de découvrir une page inconnue (oubliée,
ou effacée) de l'histoire de Belgique : les révolutions qui ont
agité les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège.
Il publie alors
le recueil intégral des articles parus dans
le "Moniteur Universel"
consacrés à ces événements.
Afin d'améliorer son travail d'illustrateur,
Bernard Coppens se lance dans la reconstitution historique et fonde
l'Association belge pour la Recherche et la Reconstitution historique
(A.B.R.R.Hi.). Il participe à ce titre à plusieurs grandes reconstitutions
en Europe, et anime des reconstitutions à Waterloo, (dont celles
de 2001 et de 2002 à Plancenoit, en collaboration avec le Musée
Dernier Quartier Général de Napoléon et la commune de Lasne).
En juin 1999, il entreprend une série d'ouvrages
illustrés sur la bataille de Waterloo. Confronté à un problème
d'illustration, il relit avec attention les textes écrits par Napoléon
et ses principaux généraux peu de temps après la bataille, et découvre
que Napoléon s'est trompé en lisant la carte, et que toute l'histoire
de la bataille est basée sur une habile réécriture des événements
réalisée à Sainte-Hélène par Napoléon.
Bernard Coppens fait alors part dans le n° 10 de la
Patience de cette découverte appelée à bouleverser
l'histoire de la bataille. Les
recherches menées pour les quatre titres de la série "les
Carnets de la Campagne" auxquels il a collaboré lui ont
permis d'approfondir encore la recherche sur Waterloo, et d'arriver
à la conclusion que Napoléon est parvenu, avec une habileté consommée,
à cacher sa faute la plus lourde : il a été totalement surpris par
l'arrivée des Prussiens sur sa droite à 16h30, et il n'avait pris
aucune mesure pour protéger son flanc droit, ce qui a occasionné
la déroute.
Les découvertes
sur la bataille de Waterloo, d'abord rejetées avec dédain par quelques
gardiens de la tradition, sont aujourd'hui largement admises par
les spécialistes qui constatent qu'une nouvelle approche de l'histoire,
basée sur la collecte et la confrontation des documents négligés
peut souvent apporter la solution aux énigmes du passé.
Bernard Coppens vient de terminer
un ouvrage qui démontre les manipulations auxquelles l'histoire
de la bataille de Waterloo a donné lieu, et les conséquences que
celles-ci ont eu sur le cours de l'histoire : "les
Mensonges de Waterloo".
Il achève un album qui racontera,
en images, la campagne de 1815, dans la collection Jacques Martin,
chez Casterman.
Il prépare également l'édition de tous les écrits
et dictées de Napoléon relatifs à la campagne de 1815.
Bibliographie
de Bernard Coppens. |