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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 : |
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Arabie,
Arabia, un des plus considérables pays de l'Asie, c'est une
presqu'île bornée O. par la mer Rouge, l'isthme de Suez, la Terre-sainte
et la Syrie, N. par l'Euphrate et le golfe Persique, E. par l'Océan,
S. par le détroit de Babel-Mandel. On la divise en trois parties,
la pétrée, la déserte et l'heureuse.
1. L'Arabie pétrée, qui est la plus petite des trois, dans sa partie
septentrionale, est pleine de montagnes et peu habitée, à cause
de sa stérilité ; mais sa partie méridionale est assez fertile et
bien peuplée. Le surnom de pétrée lui a été donné du nom
de Petra son ancienne capitale. En général son territoire
diffère peu de celui de l'Arabie déserte. Herac en est la capitale.
2. L'Arabie déserte est ainsi nommée de la nature de son territoire
entrecoupé de montagnes et de sablons stériles. On ne laisse pas
d'y trouver en abondance des moutons, des boucs, et autres animaux,
et des chameaux qui aiment l'air tempéré et les vastes pâturages
de ces déserts. Ana en est la ville principale.
3. L'Arabie heureuse, en arabe Yemen, est ainsi appelée de
sa continuelle verdure et de sa grande fertilité. C'est en effet
peut-être le pays le plus fertile et le plus abondant du monde.
Sanaa en est la capitale. Les Arabes sont mahométans. Ils sont sous
la domination d'un grand nombre d'Emirs ou Cheics, les uns indépendants,
et les autres sujets ou simplement tributaires du Grand Seigneur.
On tire, du cru de l'Arabie, des parfums de plusieurs sortes, de
l'encens, de la myrrhe, de l'ambre gris, de l'aloës, des pierreries,
du baume, la gomme arabique, etc. mais surtout du caffé,
dont il se fait un commerce prodigieux. Les Arabes sont généralement
grands voleurs et belliqueux. long. 52-77. latit.12-34. |
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Dictionnaire
géographique portatif, par Vosgien, 1809
: |
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Arabie,
Arabia, un des plus considérables pays de l'Asie, borné O.
par la mer Rouge, l'isthme de Suez, la Terre-Sainte et la Syrie,
N. par l'Euphrate, E. par le golfe Persique et par le détroit de
Babel-Mandel, S. par l'Océan. On la divise en trois parties : la
Pétrée, la Déserte et l'Heureuse.
1°. L'Arabie-Pétrée, au N. de la mer Rouge, qui est la plus petite
des trois, dans sa partie septentrionale est pleine de montagnes
et peu habitée, à cause de sa stérilité ; mais sa partie méridionale
aux environs de la mer Rouge, est assez fertile et peuplée. Le surnom
de Pétrée lui vient de Petra, son ancienne capitale.
En général son territoire diffère peu de celui de l'Arabie déserte.
Herac en est aujourd'hui la capitale.
2°. L'Arabie-Déserte, à l'E. et au N. de l'Arabie-Pétrée, entre
la Syrie et l'Euphrate, est ainsi nommée de la nature de son territoire
entrecoupé de montagnes et de sablons stériles. On ne laisse pas
d'y trouver, en quelques lieux, des moutons, des boucs et autres
animaux, et des chameaux qui aiment l'air tempéré et les vastes
pâturages de ces déserts. Ana en est la ville principale.
3°. L'Arabie-Heureuse, en arabe Yemen, presqu'île qui a la
mer Rouge à l'O., le golfe Persique à l'E.; l'Océan au S., et l'Arabie-Pétrée
au N. Elle est ainsi appelée de sa continuelle verdure et de sa
grande fertilité. C'est en effet peut-être le pays le plus fertile
et le plus abondant du monde. Sanaa en est la capitale. Les Arabes
sont mahométans. Ils sont sous la domination d'un grand nombre d'emirs
ou cheics, les uns indépendants et les autres sujets ou simplement
tributaires du grand seigneur. On tire, de l'Arabie, des parfums
de plusieurs sortes, de l'encens, de la myrrhe, de l'ambre gris,
de l'aloës, des pierreries, du baume, de la gomme arabique, etc.
mais surtout du café, dont il se fait un
grand commerce. Les Arabes sont généralement grands voleurs, belliqueux
et hospitaliers. Long. 52-77. latit.12-34. |
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Dictionnaire
géographique portatif, par Vosgien, 1758
: |
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Mocha
ou Moka, Mocha, ville considérable de l'Arabie-Heureuse,
avec un bon port défendu par 2 forts à l'entrée de la mer Rouge,
à 15 lieues N. du détroit de Babel-Mandel. Il s'y fait un commerce
considérable surtout de caffé, qui passe pour excellent. Il y fait
fort chaud. long. 62. lat.14. (Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758.) |
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Dictionnaire
géographique portatif, par Vosgien, 1809
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Moka
ou Mocha, ville considérable de l'Arabie-Heureuse, avec un
bon port, défendue par 2 forts à l'entrée de
la Mer Rouge, à 15 lieues N. du détroit de Babel-Mandel.
Le désert qui l'environne produit des dattiers et des cafiers
qui ont 40 pieds de haut. De la fleur naît un fruit rouge,
semblable au bigarreau, qui renferme deux grains de café
; on fait par infusion une liqueur fort agréable de l'enveloppe
des grains du café. Moka est une place de commerce. L'Europe
y porte des draps, du corail, du fer, de la cochenille, etc. L'Inde
y porte du poivre, des épices, du tabac, des toileries, etc.
On tire de Moka de l'encens, de la myrrhe, de la gomme-arabique,
du séé, de la noix de gale, de la nacre de perles,
et surtout du café, le meilleur de tous, connu sous le nom
de café moka. Long. 62. lat. 13.15.(Dictionnaire
géographique portatif, par Vosgien, 1809) |
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