Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

  Annuaire 1789-1815   >   Allemagne  >   Anse

.

 

Anse (villes anséatiques)

     

  Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 :    
 

Hanse, société de villes unies par un intérêt commun, pour la protection de leur commerce, ainsi nommée d'un vieux mot allemand, An Hansen, qui signifie associer. Cette association se fit d'abord entre les villes de Hambourg et de Lubeck en 1141, et ensuite entre un grand nombre d'autres villes ; mais elle commença à s'affaiblir en 1500, et l'ancien gouvernement Anséatique ne subsiste plus qu'à Lubeck, à Hambourg et à Brême.

     

  Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 :    
 

Anse, société de villes unies par un intérêt commun, pour la protection de leur commerce, ainsi nommée d'un mot allemand, An See, c'est-à-dire, contre la mer: elles étaient en effet pour la plupart situées sur les côtes de la mer Baltique. Cette association se fit d'abord entre les villes de Hambourg et de Lubeck, en 1241, et ensuite entre un grand nombre d'autres villes ; pendant l'espace de deux siècles elles firent seules presque tout le commerce de l'Europe. Cette société commença à s'affaiblir en 1500, et l'ancien gouvernement Anséatique ne subsiste plus qu'à Lubeck, à Hambourg et à Brême. (Dictionnaire géographique portatif, par M. Vosgien, Bruxelles, an VII - mai 1799.)

     

  Le Moniteur, 23 messidor an 3 – 11 juillet 1795.    
 

Précis historique des villes hanséatiques.

Dans un moment où la saine politique dirige les gouvernements vers tous les objets qui tendent à la prospérité du commerce, peut-être ne verra-t-on pas avec indifférence le précis historique de ces villes qui en ont jeté les premiers fondements dans l'Europe encore ignorante et barbare. Le commerce leur doit aussi, dans des temps plus éclairés, ses développements et ses progrès. Voici quelles en furent l'origine et les causes :
Lorsque l'Europe était dans le plus fort de ses institutions féodales, deux villes au nord de l'Allemagne conçurent le projet généreux de s'en affranchir et de se rendre libres. Lubeck et Hambourg se liguèrent pour arrêter les brigandages et les pirateries qui se commettaient sur les grands chemins et sur les eaux.
Peu à peu d'autres villes, au nombre de quatre-vingt-six, accédèrent a cette ligue; et dès lors le droit du plus  fort, qui infestait ces contrées de vols et de rapines, se vit tout à coup réprimé. Tels furent les faibles commencements de la Hanse teutonique.
Ses progrès rapides, son esprit de commerce et de justice accrurent ses richesses et sa puissance à tel point, qu'elle fut recherchée des princes les plus absolus, et que, plus d'une fois, ils furent obligés d'en recevoir des lois. Cependant la plupart des villes qui entrèrent dans cette ligue continuèrent de rester sous la dépendance de leur suzerain; mais, comme le commerce leur procura de grandes richesses, leur assujettissement à des princes qui étaient presque tous pauvres n'eut point d'influence ou fort peu, sur les traités ou sur  les entreprises qu'elles firent en commun.
C'est principalement sur mer qu'elles tentèrent  et opérèrent grandes choses. Les puissances, loin de s'y opposer, étaient restées comme spectatrices indifférentes des entreprises de cette hanse, qui offrait à l'Europe un genre de ligue qui n'avait pas encore paru dans le monde politique.
C'est principalement à ses villes maritimes que la ligue dut le concert et la conduite de tous ses intérêts. Leur prévoyance active sut s'approprier tout le commerce de l'intérieur et du dehors. A cet effet elles établirent quatre grands comptoirs où l'on vit affluer toutes les productions commerciales, Londres , Berghen, Bruges et. Novogorod furent les entrepôts qu'elles se choisirent;
Londres, pour correspondre avec l'Angleterre , l'Ecosse et l'Irlande ;
Berghen, pour communiquer avec le Danemarck, la Norwège et la Suède;
Novogorod, et dans la suite Nerva, pour la Pologne, la Prusse, la Livonie, la Russie, l'Asie mineure et la Perse;
Bruges, et postérieurement Anvers, pour être en relation avec les Pays-Bas, la Haute-Allemagne, la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la Hongrie.
C'est de ces quatre points que la Hanse étendait ses relations commerciales à presque tout le monde connu.
Les avantages qu'elle en recueillit furent considérables ; elle les dut à la sagesse de sa conduite, et surtout à l'art d'avoir su se procurer des privilèges dans les pays étrangers. Ses avoués et agents y étaient regardés comme indigènes, y payaient moins d'impôts que les natifs mêmes du pays ; et de cette manière les villes maritimes de la Hanse débitaient au-dehors les marchandises fabriquées par les villes de l'intérieur qui s'étaient unies avec elles. Prudentes et heureuses dans leurs entreprises contre les puissances, elles maintenaient aussi par leur audace et par la force les avantages qu'elles avaient obtenus; et souvent la guerre, en leur assurant ceux qu'on voulait leur contester, leur en procurait encore de nouveaux.
Nulle puissance alors ne pouvait leur tenir tête; mais vers la fin du  quinzième siècle cette grande prospérité pencha vers son déclin.
La sûreté des route de la navigation avait été le but et le cause de la réunion des villes hanséatiques. Maximilien Ier, en rétablissant la paix publique, dite en allemand la paix des campagnes, après une guerre semblable à celle qui a été connue en France sous le nom de Jacquerie, pourvut à cette sûreté. Les villes délivrées des pirates et des brigands ne sentirent plus le poids des impositions qu'il fallait supporter pour l'entretien de la Hanse ; et comme celles de l'intérieur ne participaient pas à la prospérité commune en proportion des villes maritimes, elles commencèrent à s'en détacher.
Jusqu'alors elles avaient formé un état dans l'état. Cette monstruosité politique disparut, quand les princes suzerains eurent mis plus d'ordre dans leurs finances et formé des armées permanentes.
Enfin l'attention que plusieurs grandes puissances donnèrent à leur commerce porta le dernier coup à la prospérité de la Hanse.
Le Danemark et la Suède, avec qui elle avait eu des démêlés fréquents, ouvrirent, à la sollicitation de Charles-Quint, la Baltique aux habitants des Pays-Bas. Cet empereur fit plus ; il encouragea les princes allemands à détacher de la Hanse celles de leurs villes qui cultivaient les manufactures. Celle de Brunswick, refusant d'obéir à la sommation de son prince, fut mise  au ban de l'Empire ; et cet exemple fit rentrer successivement toutes les autres dans leur devoir. Dès lors une grande partie du commerce de la ligue hanséatique passa aux Flamands, auxquels elle avait constamment fermé la navigation de la Baltique.
La Hanse reçut un autre échec en Angleterre. Sous les règnes de Marie et d'Élisabeth, on commença à mettre des obstacles à l'exportation des matières que les villes hanséatiques y allaient prendre pour les débiter ailleurs. Les Anglais obtinrent aussi pour les marchands, dits aventuriers, des établissements jusque dans la ville de Hambourg. Mais la Hanse n'ayant pas voulu souffrir cette concurrence, ces aventuriers furent obligés de quitter le territoire ; et par représailles le gouvernement anglais ôta aux villes hanséatiques les privilèges dont jusqu'alors elles avaient joui en Angleterre.
Ces prérogatives cessèrent aussi d'exister en Suède et en Russie, lorsque les Suédois s'emparèrent de Nerva et de la province d'Ingrie. La navigation de la Baltique fut aussi perdue pour les Russes; et le commerce qu'ils faisaient sur cette mer passa aux Anglais par la voie d'Archangel.
Dès lors les liens de la ligue furent tellement dissous, qu'en 1628 et 1630 l'empereur ayant voulu lui rendre quelque consistance, pour appuyer par le moyen de cette hanse des vues de commerce qu'il avait  formées sur la Baltique, fut obligé d'y renoncer.
Ainsi de cette alliance que l'esprit de commerce avait rendue si puissante, il n'est resté que Lubeck, Brême et Hambourg qui ont persisté dans la Hanse, et qui portent encore le nom de villes hanséatiques.
Quoique ces trois villes n'aient plus la même puissance qu'à l'époque où la ligue brillait de toute sa splendeur, les gouvernements les plus éclairés de l'Europe n'ont jamais perdu de vue les avantages qu'ils peuvent retirer de la position physique et de la forme constitutionnelle de ces trois villes. Aussi la France n'a-t-elle jamais cessé de les protéger, de se les attacher, et d'entretenir des liaisons utiles avec elles : car il est de son intérêt de soutenir des alliés  fidèles, reconnaissants, industrieux, utiles en temps de paix, et presque indispensables en temps de guerre.
Lorsque l'automne et l'hiver mettent des obstacles à la navigation, ces trois villes peuvent servir d'entrepôt pour le commerce. On est à même d'y être promptement instruit des variations dans les prix des denrées et marchandises, d'y saisir les moments favorables pour les spéculations. La France peut y exporter ses vins, ses eaux-de-vie, ses productions de luxe et autres articles. La France peut en retirer des comestibles, des chanvres, goudrons, bois de construction et mille autres objets. En un mot, ces trois villes peuvent nuire difficilement et peuvent être constamment utiles : elles n'existeraient pas, qu'il serait de l'intérêt de la France d'en former qui pussent les remplacer.

 

     

Voir Lubeck - Hambourg - Brême

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2008 - Tous droits réservés.