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Paris,
10 janvier.
M. le lieutenant-général comte Legrand, Pair de France,
grand aigle de la Légion-d'Honneur, chevalier de Saint-Louis
et grand-croix de l'Ordre du Mérite Militaire de Bade, est
décédé la nuit du 8 au 9 de ce mois, âgé
de 53ans, dans son hôtel à Paris, rue Saint-Dominique,
n° 69. Guerrier sans peur et sans reproche, étranger
à toutes les dissensions civiles, il a combattu depuis l'âge
de quinze ans pour sa patrie, de manière à se faire
considérer de toute l'armée comme un officier du premier
mérite. Jamais il ne fit verser de larmes aux vaincus et
aux peuples désarmés. Il était le père
du soldat, qui marchait toujours avec confiance sous ses ordres.
Il reçut la blessure qui l'a conduit au tombeau, en forçant
le passage de la Bérésina, dans la campagne de 1812,
à la tête de la 1re division du corps du maréchal
duc de Reggio, succès sans lequel l'armée française
dévorée par la faim et le froid n'eut peut-être
pas échappé à une entière destruction.
Il emporte avec lui les regrets de tous ceux qui l'ont connu.
(Journal des Débats, 10 janvier 1815.) |
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Un
navire chargé à Saint-Domingue en septembre dernier,
est arrivé en décembre directement à Bordeaux.
Il était principalement chargé de café. On a
recueilli du capitaine les détails suivants :
« Pétion et Christophe paraissent avoir des forces
à peu près égales, environ 40.000 hommes entre
eux deux, bien armés, et ayant fait la guerre depuis dix ans.
Christophe est plus sauvage, et fait souvent la police de sa main.
Quand il traverse les rues de sa capitale avec son grand uniforme
rouge et de hautes plumes rouges aussi, toutes les portes, toutes
les boutiques se ferment,et tout le monde se cache. Pétion,
qui a été bien élevé en France, est plus
civilisé. La rivière d'Artibonite partage les deux États.
L'une des capitales est le Cap ; l'autre, le Port-au-Prince.
On peut, outre les 40.000 hommes armés, compter à Saint-Domingue
une population noire travaillante de 25.000 âmes. Toute cette
population noire cultivatrice a conservé un grand respect pour
les blancs. L'esclavage n'a guère fait que changer de nom et
est devenu une espèce de servage de la glèbe ;
et ces noirs cultivateurs trouvent leurs maîtres noirs ou mulâtres
bren plus durs que les blancs. Presque partout les fruits de la culture
sont divisés ainsi : un quart au propriétaire ou
à qui le représente ; un quart en impôt au
gouvernement ; un quart pour l'entretien et la nourriture des
cultivateurs; un quart pour leur salaire. »
On peut remarquer que le bâtiment dont il s'agit a acheté
sa cargaison de café à peu près au prix de 1789,
11 à 12 s. sur les lieux. On remarque encore qu'on ne cultive
presque plus de sucre à Saint-Domingue. Cette culture et les
premiers apprêts demandant bien plus de machines, de capitaux,
de frais, et en tout d'industrie ; presque toute la culture est
en café.
(Journal des Débats, 10 janvier 1815.) |
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Saint-Domingue
Haïti
Pétion
Christophe
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Grande-Bretagne.
Londres, 10 janvier 1815.
- S. A. R. la princesse Charlotte de Galles a accompli samedi 7
janvier sa dix-neuvième année. Cet anniversaire a
été célébré pour la première
fois par une fête que S. M. la Reine a donnée à
Frugmore, où elle à réuni la famille royale
et plusieurs grands personnages.
- Le bruit court que sur le nombre des canons pris durant la dernière
guerre, onze cents seront fondus, et le métal sera vendu.
Le produit, qu'on évalué à environ 600.000
l. st, sera distribué, par formé de gratifications,
entre les officiers, soldats et marins des forces de S.M.
- Il a été importé à Londres, depuis
le 26 septembre dernier jusqu'au 24 décembre, 260.000 quarters
de blé étranger, quantité suffisante pour la
consommation de la capitale pendant ces trois mois. La plus grande
partie provenait de France. On l'estime, au terme moyen, à
3 l. st. le quarter.
- Il est arrivé la semaine dernière une malle des
îles du Vent. Les journaux de la Dominique nous informent
que le gouverneur Ainslie est rappelé en Angleterre ;
il avait rendu, il y a quelque temps, une proclamation, par laquelle
il ordonnait d'exterminer les familles des Marons réfractaires ;
et il paraît, par un message qu'il à adressé
à la législature de la Dominique, que c'est pour rendre
compte des motifs qui l'ont déterminé a prendre cette
mesure, qu'il a reçu l'ordre de revenir dans ce pays-ci.
Il a annoncé qu'il partirait le 8 novembre.
(Journal des Débats, 14 janvier 1815.)
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La
Dominique
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Allemagne.
Hambourg, le 10 janvier 1815.
Les dernières troupes russes composées de deux régiments
d'infanterie sont parties en effet ce matin d'assez bonne heur pour
retourner en Russie ; mais à peine nous eurent elles quitté
quelques heures nous les vîmes revenir ; et le commandant
écrivit au magistrat de faire préparer sur le champ
des logements pour les troupes.L'on ne sait pas exactement les raison
de cette mesure.
Hier au soir, deux étrangers, dont l'un était Prussien,
l'autre Hanovrien, se sont servis de quelques expressions peu convenables
contre un officier russe, avec lequel ils se trouvaient au spectacle.
La police a voulu arrêter ces deux individus, mais ils s'étaient
déjà échappés (en secret). On assure que
les Russes ont déclaré qu'ils ne quitteraient pas la
ville sans qu'on leur eût livré ces deux individus.
Quelques personnes pensent que c'est la raison du retour des deux
régiments qui étaient partis ce matin ; mais les
gens mieux instruits ne croient pas qu'une mesure aussi sérieuse
ait une cause aussi légère.
(Journal des Débats, 19 janvier 1815.) |
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