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8 janvier 1815     9 janvier 1815    10 janvier 1815

 

Paris 9 janvier.
Madame la duchesse d’Angoulême dont la bienfaisance active s'étend sur tous les hospices de la capitale, a visité le 5, sans y être attendue, celui de la Salpêtrière.

     
  - On parle beaucoup de l'achèvement de l'église de la Madeleine, à Paris, consacrée sous l'invocation de Louis-le-Martyr.
     
  - Les lettres de Saint-Pierre (Martinique), du 14 octobre, annoncent l'arrivée du vaisseau français le Lys, qui a mouillé dans la rade de Port-Royal, le 9 ; les officiers français militaires et civils qui doivent prendre possession de la colonie, ont débarqué de ce vaisseau dimanche dans la matinée.    
  - M. le duc d'Aumont, premier gentilhomme de la chambre, lieutenant-général des armées du Roi, vient d'être nommé par Sa Majesté au commandement de la 14e division militaire (chef-lieu Caen).
(Journal des Deux-Sèvres, 14 janvier 1815.)
     

 

Une lettre particulière de Vienne du 9 janvier porte ce qui suit :
« Les bruits de guerre sont tout-à-fait tombés. Ce n est pas sans peine qu'on a entendu quelques-uns de nos militaires, animés sans doute par l'amour de la gloire, exprimer avec force leurs espérances de guerre. Déjà ils croyaient pouvoir annoncer ce qui fait l'effroi des peuples. Mais heureusement les souverains et leurs ministres détestent la guerre,qui consommerait la ruine de leurs finances et le malheur de leurs sujets. On peut en être sur, ils sauront l'éviter.
« Je crois pouvoir vous annoncer avec certitude que les affaires de la Saxe sont arrangées. La Saxe recouvrera son existence indépendante. Peut-être cependant cédera-t-elle quelques districts limitrophes de la Prusse, qui sera dédommagée par quelques palatinats de plus en Pologne, et par un territoire plus considérable sur la rivé gauche dut Rhin. On assure que le duc de Saxe-Teschen est sur le point de partir pour aller jusqu'à Prague, au-devant du roi de Saxe, que les souverains ont enfin invité à se rendre au congrès. On attribue cet heureux événement à une audience très longue que M. le prince de Talleyrand et lord Castlereagh ont obtenue de l'empereur Alexandre. On ajoute que toutes les grandes puissances ont fait des sacrifices pour atteindre l'unique but de leurs négociations, la paix du monde civilisé. On se flatte que sous peu ces grands résultats seront publiés officiellement. »
(Journal de Lyon, 24 janvier 1815.)

     

 

Paris, 9 janvier.
Les journaux qui ont annoncé que le Roi et les princes de sa famille devaient aller à Trianon le 15 de ce mois sont dans l'erreur. Nous sommes autorisés à dire que ce voyage n'aura pas lieu, et qu'il n'a jamais été question de le faire.

     
 

- On vient d'afficher une ordonnance de police qui renouvelle les dispositions relatives à l'obligation où sont les propriétaires ou locataires de faire balayer les neiges et de casser les glaces dans les rues de Paris.

     
 

- On écrit de Nantes que, le 9 novembre dernier, le brick français l'Eleonore se trouva affalé, pendant une brume, sur les côtes de la Vendée. Le capitaine, ignorant où il était, et se sentant poussé sur les brisants, fit des signaux de détresse ; ils furent aperçus de terre, mais la mer était si mauvaise, que personne n'osait lui porter secours. La perte du bâtiment paraissait inévitable, lorsque les sieurs Liont, Dutertre et Pontoiseau, employés des douanes, et le sieur Sochard, pilote, se jettent dans une petite embarcation, arrivent, à force de rames et à travers mille dangers, à bord du brick, et parviennent à le faire entrer sans avaries dans la rade de Fromentine.

     
 

Nos vieux militaires déplorent en ce moment la perte de M. Louis-François Debusnes, chevalier de la légion d'honneur, capitaine-adjudant-major à l'hôtel royal des Invalides, mort il y a peu de jours, à l'âge de 77 ans.
Ce brave officier, né à Huningue en 1738, fit ses premières armes dans le régiment de St.-Chamond (depuis régiment Dauphin), où il servit pendant six campagnes, depuis 1757 jusqu'à 1763. Il fut ensuite attaché à l'administration des haras; puis il acheta une charge dans la compagnie au service des maréchaux de France, et il fit, en 1778, la campagne de Bretagne sous le maréchal de Stainville.
A l'époque de la révolution, M. Debusnes se vit forcé d'accepter un grade de lieutenant dans la gendarmerie. Son service l'ayant appelé auprès de la Reine lorsque cette auguste princesse fut renfermée dans les cachots de la Conciergerie, il ne cessa d'adoucir, autant qu'il dépendait de lui, les horreurs de sa captivité. Ses soins assidus, son respect, son attention à éloigner de l'infortunée Marie-Antoinette les vils agents de la tyrannie démagogique, furent récompensés par des témoignages touchants de confiance et de gratitude. Mais l'empressement de M. Debusnes à servir la Reine ne manqua pas d'attirer bientôt sur lui-même la haine des révolutionnaires ; il fut dénoncé, arrêté, et il n'échappa à la mort que par une espèce de miracle. (Voyez l'Histoire de la Reine, par Monjoye,et les Mémoires de Cléry.)
En l'an 3, il partit pour les armées en qualité de capitaine, et il fit quatre campagnes.
Enfin il reçut, du moins en partie, le prix de ses 57 ans de services, de ses blessures et de ses vertus en entrant comme adjudant-major à l’hôtel royal des Invalides, où il se fit chérir de tous les soldats. Ces braves militaires ont assez témoigné l'amour qu'ils lui portaient, lorsque la tombe où ils l'avaient religieusement accompagné, reçut sa dépouille mortelle. Ils semblaient tous dire, en confondant leurs larmes avec celles de son fils et de son gendre : « Et nous aussi nous étions de sa famille. » N. B. F.
(Journal de Paris, 9 janvier 2015.)

     

 


   

 

 

 

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