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30 décembre 1814     31 décembre 1814    1er janvier 1815

Le Conservateur impartial n°5, 27 janvier 1815

Londres, le 31 décembre.
Les souscriptions faites en faveur des habitants de l'Allemagne, qui ont souffert pendant la dernière guerre, se montent à 112.000 liv. ster. La somme que le parlement a accordée dans la même intention, est de 100.000 liv. Le comité chargé de la distribution de ces secours vient de terminer ses travaux, après avoir fait remercier publiquement Mess. Frege et Comp. négociants à Leipsic, qui ont bien voulu accepter le transport d'une partie de ces sommes en renonçant au profit considérable qui leur en revenait légitimement.

Le Miroir politique, 14 janvier 1815.

Gênes, le 31 décembre 1814.
Le 27, deux courriers de Vienne, pour Palerme, sont arrivés ici ; ils sont venus de Vienne en sept jours, et doivent partir aujourd'hui même pour leur destination sur un bâtiment de transport.
Nous sommes autorisés à publier l'extrait suivant d'une dépêche de lord Castlereagh au chevalier Dalrymple, commandant les troupes Britanniques à Gênes :
"Le vif intérêt que le prince Régent a pris et continuera de prendre à la prospérité future des Génois m'a fait un devoir bien doux de veiller à leurs affaires depuis le premier moment où les armes Britanniques furent assez heureuses pour les délivrer d'une oppression ennemie.
"Je regrette beaucoup, ainsi que tous les ministres de ne pouvoir conserver aux Génois une existence à part (nous avons tous des raisons de croire que tel était leur vœu), sans risque d’affaiblir le système adopté pour l'Italie, et par conséquent sans exposer sa sûreté ; mais nous sommes persuadés que, par le mode adopté, nous avons pourvu beaucoup plus fortement à la tranquillité future des Génois et à la prospérité de leur commerce.
"Les généreuses dispositions du roi de Sardaigne, dont le désir le plus ardent est de remplir autant que possible les vœux des Génois, seront pour eux le gage le plus assuré qu'ils sont placés sous la protection d'un gouvernement paternel et libéral.
"Je ne doute pas que dans ces circonstances, le peuple Génois de toutes les classes recevra cette décision comme un bienfait, et se conformera avec plaisir à des dispositions qui concilient ses propres intérêts avec ceux du reste de l'Europe." (Gazette de Gênes.)

Castlereagh

Gênes

Sardaigne

Journal de Lyon, 20 janvier 1815

Paris, le 31 décembre.
- Le Roi a, par une ordonnance du 25 de ce mois, créé une école d'instruction des troupes à cheval, destinée à former des instructeurs pour tous les corps de cavalerie. Cette école est placée à Saumur. Tous les régiments de cavalerie y enverront des élèves choisis parmi les officiers et les sous-officiers. Les élèves y seront exercés à tous les genres d'instruction nécessaires à un bon officier de cavalerie, équitation , manœuvres, hippiatrique. L'école sera ouverte le 1er mars prochain. Un lieutenant-général la commandera ; il aura sous ses ordres, pour l'instruction des élèves, un colonel, deux chefs d'escadron, six capitaines, et des écuyers et sous-écuyers.

Journal des Deux-Sèvres, 7 janvier 1815.

Paris, 31 décembre 1814. La proposition de M. le duc de Tarente, relative aux indemnités à accorder aux émigrés, et aux dotations des militaires, a été discutée dans la chambre des pairs ; et vu qu'il reste trop peu de temps avant la clôture de la session, pour terminer un objet aussi important, il a été ajourné à la reprise des travaux de la chambre, en 1815.
- On prétend que le grand-duc Constantin est chargé, par l'Empereur Alexandre, de prendre l'attitude militaire la plus imposante, pour assurer l'exécution des projets de la Russie en Pologne.
- C'est le 24 décembre que le traité de paix a été signé entre les plénipotentiaires de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Diverses circonstances donnent lieu de croire qu'il est également satisfaisant pour les deux puissances.

Journal de Lyon 12 janvier 1815.

- Le 31 décembre, S. Exc.le duc de Vellington, ambassadeur de la Grande-Bretagne, a donné un grand concert, et à minuit sonnant, la pièce qu'on exécutait a été interrompue par une cantate (musique de Paër) en l'honneur du Roi de France. Le 1er janvier, l'illustre ambassadeur a donné un grand repas, et le premier toast a été porté à Louis XVIII et à la paix du monde.

L'Oracle, 1er janvier 1815.

De Bruxelles, le 31 décembre.
- MM. les officiers sans troupe qui ont servi dans la cavalerie, et qui ont des rations de fourrage, sont invités à se rendre chez M. le commissaire des guerres Devailles, le 2 janvier au matin, pour qu'il en fasse des contrôles et qu'ils continuent à toucher leurs rations.
- S.A.R., par son arrêté du 13 de ce mois, a nommé major au régiment des hussards de Croy M. Charles de Villiers, qui sert dans ce régiment depuis sa formation.

L'Oracle 4 janvier 1815.

France, de Paris, le 31 décembre.
- Le conseil de guerre qui doit prononcer dans l'affaire du lieutenant-général Excelmans doit se réunir à Lille et sera présidé par le lieutenant-général comte d'Erlon.

Excelmans

Drouet d'Erlon

L'Oracle 8 janvier 1815.

Angleterre. De Londres, le 31 décembre.
Les détachements du 47e et du 65e régiments qui avaient été mis en quartier à Chatam, il y a quelque temps, ont marché lundi vers Gravesend, d'où ils doivent embarquer pour l'Inde.
Le vaillant 52e régiment s'est mis en marche des baraques de Chatam, et a fait route vers Portsmouth pour s'embarquer pour l'Amérique. M. Carroll, secrétaire attaché à la légation américaine, arriva hier de Gand avec le traité de paix entre l'Angleterre et les Etats-Unis. Il s'est rendu de suite à Portsmouth, afin de s'embarquer à bord d'une frégate pour l'Amérique.

L'Oracle, 11 janvier 1815.

De Hambourg, le 31 décembre.
Le 22 de ce mois, on a célébré à Brunswick avec un enthousiasme difficile à décrire, une fête charmante pour l'anniversaire de l'heureux retour du duc régnant dans l'héritage de ses ancêtres. Le lendemain, 23, le duc a donné à son corps de troupes revenu de l'Espagne et avec lequel il a effectué cette marche célèbre et unique dans l'histoire moderne, à travers l'Allemagne jusqu'à la mer du Nord, une fête militaire. Les sous-officiers et soldats se rassemblèrent dans la grande salle de l'opéra, qui était éclairée de la manière la plus brillante. Les noms de Fuentes-Onores, Olivenza, Albuera, Badajoz, Almeida, Aldea de Ponte, Ciudad-Rodrigo, Salamanque, Monasterio, Tordesillas, Vittoria, Saint-Sebastien, Bayonne, Bordeaux, etc., inscrits sur des transparents, rappelèrent la glorieuse participation de ce corps à ces différentes actions, où il a mérité surtout les éloges de lord Wellington, le plus grand capitaine de notre siècle. Le duc se réunit à une table séparée, d'un appartement voisin, avec les officiers et les personnages de la cour. Après le dîner et le souper, il y a eu un bal qui s'est prolongé fort avant dans la nuit.