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1er août 1812     2 août 1812    3 août 1812

 

     

L'Empereur est à Witepsk.

 
 

 

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

   
 

Le 2, monté le Turcoman à 6 heures du soir, passé la rivière, remonté la rive droite jusqu'à 2 lieues, reconnu la route de Polotsk, visité les fours, rentré à 9 heures et demie.

     

 

Le général de Ségur, maréchal-des-logis du Palais :

   
  La Lithuanie conquise, le but de la guerre était atteint, et pourtant la guerre semblait à peine commencée; car on avait vaincu les lieux et non les hommes. L'armée russe était entière ; ses deux ailes, séparées par la vivacité d'une première attaque, venaient de se réunir. On était dans la plus belle saison de l'année. Ce fut dans cette situation que Napoléon se crut irrévocablement décidé à s'arrêter sur les rives du Borysthène et de la Düna. Alors il put tromper d'autant mieux sur ses intentions qu'il se trompa lui-même.
Déjà sa ligne de défense est tracée sur ses cartes: (...)
Dans cette position, rien ne manquera : la Courlande nourrira Macdonald, la Samogitie Oudinot, les plaines fertiles de Klubokoé l'Empereur ; les provinces du sud feront le reste. D'ailleurs, le grand magasin de l'armée est à Dantzick, ses grands entrepôts à Vilna et à Minsk. Ainsi l'armée se trouvera liée au sol qu'elle vient d'affranchir ; et sur cette terre, fleuve, marais, productions, habitants, tout s'unit à nous, tout est d'accord pour se défendre.
Tel fut le plan de Napoléon. On le vit alors parcourir Vitepsk et ses environs, comme pour reconnaître des lieux qu'il devait longtemps habiter. Des anoblissements de toute espèce y furent formés. Trente-six fours, qui pouvaient donner à la fois vingt-neuf mille livres de pain, s'y construisirent. On ne s'en tint pas à l'utile, on voulut des embellissement Des maisons de pierre gâtaient la place du palais, l'empereur ordonna à sa garde de les abattre et d'en enlever les débris. Déjà même il songe aux plaisirs de l'hiver : des acteurs de Paris viendront à Vitepsk; et comme cette ville est déserte, des spectatrices de Varsovie et de Vilna y seront attirées.
Alors son étoile l'éclairait ; heureux, s'il n'eût pas pris ensuite les mouvements de son impatience pour des inspirations de génie ! Mais, quoi qu'on ait pu dire, il ne se laissa emporter que par lui-même : car en lui tout venait de lui, et ce fut sans succès qu'on tenta sa prudence. (...)
Mais celui dont les excitations furent les plus vives et les plus fréquentes fut Murat. Ce roi, que le repos fatiguait, insatiable de gloire, et qui sentait l'ennemi près de lui, ne put se contenir. Il quitte l'avant-garde, il vient à Vitepsk, et, seul avec l'empereur, il s'emporte : il accuse l'armée russe de lâchêté ;à l'entendre, il semble que devant Vitepsk elle ait manqué à un rendez-vous, comme s'il eût été question d'un duel. C'était une armée terrifiée, que sa cavalerie légère mettrait seule en déroute. Cet emportement d'ardeur fit sourire Napoléon ; puis pour le modérer : « Murat, lui dit-il, la première campagne de Russie est finie; plantons ici nos aigles. Deux grands fleuves marquent notre position ; élevons des blocshouse sur cette ligne ; que les feux se croisent partout ; formons le bataillon carré ; des canons aux angles et à l'extérieur. Que l'intérieur contienne les cantonnements et les magasins. 1813 nous verra à Moscou, 1814 à Pétersbourg. La guerre de Russie est une guerre de trois ans ! »
Ainsi son génie concevait tout par masses, et il voyait une armée de quatre cent mille hommes comme un régiment.
Ce jour-là même, il interpella hautement un administrateur par ces mots remarquables : « Pour vous, monsieur, songez à nous faire vivre ici ! car, ajouta-t-il à haute voix en s'adressant à ses officiers, nous ne ferons pas la folie de Charles XII ! » Mais bientôt ses actions démentirent ses paroles, et chacun s'étonna de son indifférence à donner des ordres pour un si grand établissement. A gauche, on n'envoyait à Macdonald ni les instructions, ni les moyens de s'emparer de Riga : à droite, c'était Bobruisk qu'il fallait prendre. Cette forteresse s'élève du milieu d'un vaste et profond marais. Ce fut de la cavalerie qu'on chargea de l'assiéger.
Autrefois Napoléon n'ordonnait guère qu'avec la possibilité d'être obéi ; mais les merveilles de la guerre de Prusse avaient eu lieu, et depuis l'impossibilité ne fut plus admise. On ordonnait toujours, tout devant être tenté, puisque jusque là tout avait réussi. Cela fit d'abord faire de grands efforts, qui tous ne furent pas heureux. On se rebuta ; mais le chef persistait : il s'était accoutumé à tout commander, on s'accoutuma à ne pas tout exécuter.
     

 

Journal de l'Empire du dimanche 2 août 1812 :

   
 

Lithuanie.
Wilna, 18 juillet. La solennité nationale qui a été célébrée ici le 14 juillet (voyez le Journal de l'Empire de lundi, 27 juillet) était des plus imposantes et des plus augustes. Après qu'on eût chanté dans l'église métropolitaine le Te Deum en action de grâces de la délivrance de notre patrie, M. le comte Sierakowski, président du gouvernement provisoire, adressa le discours suivant à l'assemblée : (...)
« Serrons donc nos mains devant cet autel du Tout-Puissant, et que nos voix, redevenues libres, fassent entendre la première parole du coeur :Vive l'Empereur Napoléon, le sauveur des deux nations et l'égide de notre patrie commune ! »
Le public rassemblé a répété trois fois avec le plus vif enthousiasme : Vive l'Empereur, le sauveur de la Pologne ; vive le protecteur de la Pologne !
Ici M. le comte Sierakowski s'et arrêté, et M. le secrétaire général a lu l'acte de la confédération générale de la Pologne.
Après cette lecture, tous les assistants se portèrent en foule vers le bureau, placé dans le chœur, pour signer au registre l'acte d'accession. (Acte de l'adhésion des habitants de Lithuanie à la confédération générale.) (...)

     

 


  3 août 1812  

 

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