Accueil
Annuaire
Faits et événements
Personnages
Napoléon
La France et le Monde
Waterloo
Belgique
Armées
Uniformes
Reconstitution
Publications
Liens
Nouvelles du Jour
Plan du site
Balises
|
.
|
Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
|
|
|
|
|
Le
2, monté le Turcoman à 6 heures du soir,
passé la rivière, remonté la rive droite jusqu'à
2 lieues, reconnu la route de Polotsk, visité les fours,
rentré à 9 heures et demie. |
|
|
|
|
Le
général de Ségur, maréchal-des-logis
du Palais :
|
|
|
|
|
La
Lithuanie conquise, le but de la guerre était atteint, et pourtant
la guerre semblait à peine commencée; car on avait vaincu
les lieux et non les hommes. L'armée russe était entière ;
ses deux ailes, séparées par la vivacité d'une
première attaque, venaient de se réunir. On était
dans la plus belle saison de l'année. Ce fut dans cette situation
que Napoléon se crut irrévocablement décidé
à s'arrêter sur les rives du Borysthène et de
la Düna. Alors il put tromper d'autant mieux sur ses intentions
qu'il se trompa lui-même.
Déjà sa ligne de défense est tracée sur
ses cartes: (...)
Dans cette position, rien ne manquera : la Courlande nourrira Macdonald,
la Samogitie Oudinot, les plaines fertiles de Klubokoé l'Empereur
; les provinces du sud feront le reste. D'ailleurs, le grand magasin
de l'armée est à Dantzick, ses grands entrepôts
à Vilna et à Minsk. Ainsi l'armée se trouvera
liée au sol qu'elle vient d'affranchir ; et sur cette terre,
fleuve, marais, productions, habitants, tout s'unit à nous,
tout est d'accord pour se défendre.
Tel fut le plan de Napoléon. On le vit alors parcourir Vitepsk
et ses environs, comme pour reconnaître des lieux qu'il devait
longtemps habiter. Des anoblissements de toute espèce y furent
formés. Trente-six fours, qui pouvaient donner à la
fois vingt-neuf mille livres de pain, s'y construisirent. On ne s'en
tint pas à l'utile, on voulut des embellissement Des maisons
de pierre gâtaient la place du palais, l'empereur ordonna à
sa garde de les abattre et d'en enlever les débris. Déjà
même il songe aux plaisirs de l'hiver : des acteurs de
Paris viendront à Vitepsk; et comme cette ville est déserte,
des spectatrices de Varsovie et de Vilna y seront attirées.
Alors son étoile l'éclairait ; heureux, s'il n'eût
pas pris ensuite les mouvements de son impatience pour des inspirations
de génie ! Mais, quoi qu'on ait pu dire, il ne se laissa emporter
que par lui-même : car en lui tout venait de lui, et ce fut
sans succès qu'on tenta sa prudence. (...)
Mais celui dont les excitations furent les plus vives et les plus
fréquentes fut Murat. Ce roi, que le repos fatiguait, insatiable
de gloire, et qui sentait l'ennemi près de lui, ne put se contenir.
Il quitte l'avant-garde, il vient à Vitepsk, et, seul avec
l'empereur, il s'emporte : il accuse l'armée russe de
lâchêté ;à l'entendre, il semble que
devant Vitepsk elle ait manqué à un rendez-vous, comme
s'il eût été question d'un duel. C'était
une armée terrifiée, que sa cavalerie légère
mettrait seule en déroute. Cet emportement d'ardeur fit sourire
Napoléon ; puis pour le modérer : « Murat,
lui dit-il, la première campagne de Russie est finie; plantons
ici nos aigles. Deux grands fleuves marquent notre position ; élevons
des blocshouse sur cette ligne ; que les feux se croisent partout
; formons le bataillon carré ; des canons aux angles et
à l'extérieur. Que l'intérieur contienne les
cantonnements et les magasins. 1813 nous verra à Moscou, 1814
à Pétersbourg. La guerre de Russie est une guerre de
trois ans ! »
Ainsi son génie concevait tout par masses, et il voyait une
armée de quatre cent mille hommes comme un régiment.
Ce jour-là même, il interpella hautement un administrateur
par ces mots remarquables : « Pour vous, monsieur, songez à
nous faire vivre ici ! car, ajouta-t-il à haute voix en s'adressant
à ses officiers, nous ne ferons pas la folie de Charles XII
! » Mais bientôt ses actions démentirent ses paroles,
et chacun s'étonna de son indifférence à donner
des ordres pour un si grand établissement. A gauche, on n'envoyait
à Macdonald ni les instructions, ni les moyens de s'emparer
de Riga : à droite, c'était Bobruisk qu'il fallait prendre.
Cette forteresse s'élève du milieu d'un vaste et profond
marais. Ce fut de la cavalerie qu'on chargea de l'assiéger.
Autrefois Napoléon n'ordonnait guère qu'avec la possibilité
d'être obéi ; mais les merveilles de la guerre de Prusse
avaient eu lieu, et depuis l'impossibilité ne fut plus admise.
On ordonnait toujours, tout devant être tenté, puisque
jusque là tout avait réussi. Cela fit d'abord faire
de grands efforts, qui tous ne furent pas heureux. On se rebuta ;
mais le chef persistait : il s'était accoutumé à
tout commander, on s'accoutuma à ne pas tout exécuter. |
|
|
|
|
Journal
de l'Empire du dimanche 2 août
1812 : |
|
|
|
|
Lithuanie.
Wilna, 18 juillet. La solennité nationale qui a
été célébrée ici le 14 juillet
(voyez le Journal de l'Empire de lundi, 27 juillet) était
des plus imposantes et des plus augustes. Après qu'on eût
chanté dans l'église métropolitaine le Te
Deum en action de grâces de la délivrance de notre
patrie, M. le comte Sierakowski, président du gouvernement
provisoire, adressa le discours suivant à l'assemblée :
(...)
« Serrons donc nos mains devant cet autel du Tout-Puissant,
et que nos voix, redevenues libres, fassent entendre la première
parole du coeur :Vive l'Empereur Napoléon,
le sauveur des deux nations et l'égide de notre patrie commune ! »
Le public rassemblé a répété trois fois
avec le plus vif enthousiasme : Vive l'Empereur, le sauveur
de la Pologne ; vive le protecteur de la Pologne !
Ici M. le comte Sierakowski s'et arrêté, et M. le secrétaire
général a lu l'acte de la confédération
générale de la Pologne.
Après cette lecture, tous les assistants se portèrent
en foule vers le bureau, placé dans le chœur, pour signer
au registre l'acte d'accession. (Acte de l'adhésion des habitants
de Lithuanie à la confédération générale.)
(...) |
|
|
|
_
Retour au haut
de la page.
|