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16 juillet 1812     17 juillet 1812   18 juillet 1812

 

     

L'Empereur quitte Wilna et arrive à Swenziany

 
 

 

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

   
 

De Wilna à Nementschin avec le relai de Bride, à Podbrodzie avec le relai de Courtray, à Swenziany, avec le relai de Potin : 23 lieues. Arrivé le 17 à 11 heures du matin, parti à 10 heures du soir pour Gloubokoje.

     

 

Proclamation des Russes, trouvée aux avant-postes sur la Dwina, le 17 Juillet, 1812.

   
 

Soldats Français!
L'on vous force de marcher à une nouvelle guerre; l'on vous persuade que c'est parce que les Russes ne rendent pas justice à votre valeur: non, camarades; ils l'apprécient; vous le verrez un jour de bataille. Songez qu'une armée, s'il le faut, succédera à l'autre, et que vous êtes à 400 lieues de vos renforts. Ne vous laissez pas tromper à nos premiers mouvements: vous connaissez trop les Russes pour croire qu'ils fuient devant vous: ils accepteront le combat, et votre retraite sera difficile. Ils vous disent en camarades : retournez chez vous en masse; ne croyez point à ces perfides paroles que vous combattez pour la paix: non; vous vous battez pour l'insatiable ambition d'un souverain qui ne veut point la paix; sans cela, il l'aurait depuis longtemps, et qui se fait un jeu du sang de ses braves. Retournez chez vous, ou acceptez en attendant un asile en Russie; vous y oublirez les mots de conscription, de levée, de ban et arriere-ban, et toute cette tyrannie militaire qui ne vous laisse pas un instant sortir de dessous le joug.

     

 

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

   
 

Des imprimés signés Barclay, jetés aux avant-postes, prouvaient qu'il n'était pas même scrupuleux sur les moyens qu'on voulait employer, car on y engageait les Français et les Allemands à quitter leurs drapeaux et on leur offrait des établissements en Russie. L'Empereur Napoléon en parut étonné : « - Mon frère Alexandre ne ménage plus rien, dit-il. Je pourrai aussi appeler ses paysans à la liberté. Il a été trompé sur la force de son armée, il ne sait pas la diriger et il ne veut pas faire la paix ; ce n'est pas être conséquent. Quand on n'est pas le plus fort, il faut être le plus politique, et sa politique doit être d'en finir. »

     

 

Le général de Ségur, maréchal-des-logis du Palais :

   
 

Une adresse des Russes aux Français venait d'être répandue dans son armée. Il (Napoléon) y vit de vaines injures jointes à une invitation inutile et maladroite à la désertion. Cette lecture excite sa colère ; dans son agitation, il dicte une réplique qu'il déchire, puis une autre qui éprouve le même sort, enfin une troisième dont il reste satisfait. Ce fut celle qu'on lut alors dans les journaux, sous le nom d'un grenadier français. Il dictait ainsi jusqu'aux moindres lettres qui partaient de son cabinet ou de son état-major. Il réduisait sans cesse ses ministres et Berthier à n'être que ses secrétaires. Dans son corps appesanti, son esprit était resté actif; l'accord manquait, ce fut une cause de nos malheurs.

     

 

de Baudus, aide de camp du maréchal Bessières :

   
 

Au moment où Napoléon quittait Wilna pour aller se mettre à la tête de ses troupes et surveiller l'exécution des ordres qu'il avait donnés, il apprit que la division Sébastiani s'était laissé surprendre et avait éprouvé un échec assez grave. Le bon effet moral que ce léger succès produisit sur l'armée russe ne fut pas le seul avantage qu'elle en retira ; car dans le premier moment Napoléon, ayant considéré cette attaque comme l'indice d'un mouvement offensif de toutes leurs forces, se décida à arrêter la marche de ses colonnes. Ce retard leur donna le temps de gagner Witepsk, d'y passer la Dwina, et de porter une forte avant-garde sur le bourg d'Ostrowno, en même temps que le gros de l'armée prenait position sur les bords de la Luczissa, petite rivière fort encaissée qui va se jeter dans la Dwina à une petite distance de cette ville.

     

 

Lettre de l'Empereur à Maret, duc de Bassano.

   
 

A M. Maret, duc de Bassano, ministre des Relations extérieures, à Vilna.

Sventsiany, 17 juillet 1812.

Monsieur le Duc de Bassano, je suis arrivé à Sventsiany à dix heures du matin. J'en pars cette nuit pour Gloubokoié. Les ponts que l'ennemi avait jetés et les petits mouvements qui s'en étaient suivis n'ont pas eu de suite.
Dites à l'ordonnateur qui est resté qu'on expédie tous les convois sur Gloubokoïé par la route de Mikhalichki, qui est beaucoup plus courte.
Envoyez quelques agents du pays en poste pour savoir ce qui se passe du côté de Nesvije, de Pinsk, de Bobrouisk.
Ecrivez tous les jours une petite lettre à l'archichancelier et au ministre de la police, afin qu'il n'y ait aucune inquiétude à Paris. La ligne des courriers de l'estafette vient de Vilna à Gloubokoïé par Sventsiany ; ainsi je compte que vous me renverrez mon officier d'ordonnance, que vous m'écrirez par toutes les estafettes ce qui se passe de nouveau dans la place et des nouvelles de Varsovie.

Napoléon.

     

 

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

   
 

L'Empereur y reçut des dépêches du roi de Naples (à Sventsiany) qui lui donnait des détails sur l'échec de sa cavalerie. Il lui annonçait en même temps l'évacuation du camp retranché de Drissa le 18 juillet (1) et la retraite générale de l'armée russe qui avait abandonné toutes les positions et les travaux auxquels on avait tant travaillé depuis deux ans. Ce succès inévitable, puisque Bagration était coupé de Barclay et des provinces du Midi s'il ne se fût hâté de prendre ce parti, ayant été prédit longtemps d'avance par l'Empereur, était d'un bon augure. Il lui monta la tête et enflamma, en même temps, beaucoup des plus froids dans cette cause polonaise, comme on l'appelait au Quartier général.
Sa Majesté se décida sur-le-champ à se rendre à Gloubokoje. La Garde fut mise immédiatement en mouvement dans cette direction. L'Empereur resta douze heures à Swenziany pour expédier des ordres et marcha toute la nuit, espérant, par la rapidité de ce mouvement, avoir pied ou aile de l'armée russe, et arriva dans la matinée à Gloubokoje, beau couvent dans un pays très fertile.
(...)

L'Empereur fut au comble de la joie en apprenant l'évacuation du camp de Drissa que les Russes avaient mis deux ans à fortifier. Ce départ d'Alexandre lui parut aussi un succès. Il l'attribua avec raison à ses rapides mouvements qui, ayant empêché la réunion des corps de la grande armée, l'avaient obligé à évacuer son camp sans combat pour chercher plus loin un point de ralliement. Il pouvait maintenant, disait-il, choisir entre Moscou et Pétersbourg, si la Russie ne demandait pas la paix. Il espérait, par la rapidité de ses manœuvres, forcer l'armée russe à recevoir la bataille qu'il désirait ou la démoraliser et la miner par une retraite successive sans combats. Il ajoutait que le corps de Bagration ne rallierait pas la grande armée, qu'il serait pris ou détruit au moins en partie, ce qui ferait une grande sensation en Russie, ce général étant un des anciens compagnons de Souvaroff. L'Empereur eut bientôt décidé son mouvement sur Witepsk, espérant forcer l'armée russe à se battre pour défendre cette ville et peut-être pour attendre Bagration, que le prince d'Eckmühl continuait à serrer de près.

(1) Le 16 juillet.

     

 

VIIIe Bulletin de la Grande Armée, Gloubokoé, le 22 juillet 1812.

   
 

Le 17, le prince d'Eckmûhl était a Golognino.
Le vice-roi arriva a Dockchitsié le 17.

     

 

Journal de l'Empire, 17 juillet 1812 :

   
 

Empire français. Paris, 16 juillet.
Des lettres particulières de Wilna, du 5 juillet, annoncent que S. M. l'Empereur et Roi se trouvait toujours dans cette ville.
–Le pape est arrivé à Fontainebleau le 20 juin dernier, accompagné de l'archevêque d'Edessa et de plusieurs officiers de sa maison. M. le duc de Cadore intendant de la couronne, et S. Exc. le Ministre des cultes ; l'archevêque de Tours, les évêques de Nantes et de Trêves l'ont reçu à son entrée au palais. L'évêque d’Évreux est arrivé le lendemain. Les cardinaux présents à Paris y ont été quelques jours après. S. S. y occupe le même appartement qu'il y a sept ans ; elle a très bien supporté le voyage ( Moniteur)

     

 


  18 juillet 1812  

 

 

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