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Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
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Le
16, monté le Moscou à 6 heures du soir. Vu
sur la route de Kowno les transports organisés avec les charrettes
du pays. Rentré à 7 heures. Parti à 11 heures
du soir pour Swenziany. |
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Au Prince
de Neuchâtel et de Wagram, major général de
la Grande Armée, à Vilna. |
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Vilna, 16
juillet 1811
Mon Cousin, vous pouvez expédier votre lettre au roi de
Westphalie. Ecrivez au Roi qu'il est nécessaire de laisser
du monde à Nesvije afin de surveiller ce que fait l'ennemi
du côté de Pinsk, jusqu'à ce que le prince Schwarzenberg
y soit arrivé avec son corps. Pressez le prince Schwarzenberg
d'arriver dans cette position.
Napoléon.
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Au maréchal
Oudinot, duc de Reggio, commandant le 2e corps de la Grande Armée,
à Drysviaty. |
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Vilna,
16 juillet 1812.
L'Empereur,
Monsieur le Duc, a vu avec étonnement et a été
fâché que, sans ordre, vous vous soyez porté
sur Dinabourg. Si vous supposiez que l'armée russe y était,
vous exposiez sans raison votre corps d'armée. Si vous aviez
des données que l'armée russe n'y fût pas, votre
marche est encore blâmable: vous exposiez votre droite, qui
pouvait être attaquée par les troupes de l'armée
russe qui sont dans le camp de Drissa. L'Empereur vous avait donné
l'ordre d'aller à Soloki. Sa Majesté, vous croyant
dans cette position, pouvait vous envoyer des ordres, et, au lieu
de vous y trouver, vous en étiez à deux marches. Vous
avez donc fait un faux mouvement sans but. L'Empereur savait bien
qu'il y avait une place forte à Dinabourg, laquelle les Russes
travaillent depuis quatre à cinq ans. Je vous ai fait connaître,
Monsieur le Duc, que vous étiez aux ordres du roi de Naples.
L'Empereur suppose que vous avez pris les positions ordonnées.
Vous avez beaucoup contrarié l'Empereur par votre mouvement
sur Dinabourg. Sa Majesté me charge de vous dire qu'elle
espère que cela n'arrivera plus.
( Cette lettre a été écrite par le major général
sous la dictée de l'Empereur.)
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A Eugène
Napoléon, Vice-roi d’Italie, commandant les 4e et 6e corps
de la Grande Armée, à Kostenevitchi. |
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Vilna,
16 juillet 1812, dix heures du soir.
Mon Fils, je vous ai
écrit jusqu'ici par votre route ordinaire; je vous écris
aujourd'hui par Gloubokoïé. Je serai demain à
cinq heures du matin à Sventsiany. Il paraît que l'ennemi
fait des mouvements. Portez-vous sur Gloubokoïé. Je
vous ai écrit hier d'envoyer un officier au roi de Naples,
qui est à Belmont près Braslaf. Correspondez avec
moi par les piquets de la Garde qui sont depuis Sventsiany jusqu'à
Gloubokoïé.
Napoléon. |
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Au maréchal
Davout, prince d'Eckmühl, commandant le 1er corps de la Grande
Armée, à Igoumen.
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Vilna,
16 juillet 1812, dix heures du soir.
Mon Cousin,
je n'ai pas de vos nouvelles depuis le 13. Je serai demain â
six heures du matin à Sventsiany, et, selon les circonstances,
je me porterai aux avant-postes du roi de Naples qui sont sur Braslaf,
ou sur Gloubokoïé. Le vice-roi est à Dokchitsy ;
il se porte sur Gloubokoïé. Je n'ai pas besoin de vous
recommander d'être prudent et de correspondre par Dokchitsy
avec le vice-roi et avec moi. Faites en sorte que Bagration ne vous
déborde pas, et ne vous enfournez pas mal à propos
dans les marais de Bobrouisk. Le prince Schwarzenberg a ordre de
se porter sur Nesvije. N'allez pas même trop vite sur Orcha,
jusqu'à ce que vous sachiez des nouvelles de ce qui se sera
passé de nos côtés, où les affaires vont
prendre une couleur d'ici à peu de jours.
Napoléon.
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Au maréchal
Bessières, duc d'Istrie, commandant la Garde impériale,
à Loujki. |
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Bessières
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Vilna,
16 juillet 1812.
Mon Cousin,
je pars à l'instant même. Je serai à cinq heures
du matin à Sventsiany; faites que j'y trouve de vos nouvelles
avant neuf heures. Les lettres par la correspondance de la Garde
doivent aller très-vite. Envoyez un officier au roi de Naples,
à Belmont, et mettez quelques relais pour communiquer avec
lui. Cette lettre vous joindra à Loujki. Si cela est, séjournez-y
demain. Faites-en faire autant au général Kirgener,
au petit quartier général et au général
Sorbier, jusqu'à ce que je puisse donner des ordres de Sventsiany.
Le général Curial peut également s'arrêter.
Les Bavarois doivent vous joindre demain dans la position où
vous êtes. Envoyez la lettre ci-jointe au vice-roi. Faites
toujours construire les fours à Gloubokoié.
Vous comprendrez facilement ce que vous avez à faire, lorsque
vous saurez que le 15, au matin, l'ennemi a attaqué la cavalerie
de la division Sebastiani, et que le roi de Naples prend position
à lkazni avec les 2e, 3e corps et partie du 1er et toute
sa cavalerie. Il vous aura sans doute écrit directement.
Mon intention est de me diriger sur lui de tous les points, si l'attaque
de l'ennemi se confirme. Faites-moi connaître la route que
vous, le duc de Trévise, le général Curial,
les Bavarois , le général Sorbier et le général
Kirgener pouvez prendre de la position respective où vous
serez demain à midi, pour vous diriger droit sur le roi de
Naples. Dites au vice-roi qu'il doit correspondre avec moi par les
piquets de la Garde. Je suppose que vous avez des nouvelles du général
Lefebvre-Desnoëttes, qui est parti en avant. Dirigez-le sur
la gauche , afin de concentrer toutes nos forces si l'ennemi attaque.
Si demain, arrivé à Sventsiany, je trouve que c'est
une fausse alerte, je continuerai mon mouvement sur Gloubokoié;
mais un jour de repos ne peut avoir de l'inconvénient; cela
donnera le temps aux Bavarois d'arriver. Vous préviendrez
le général Saint-Cyr de se presser un peu d'arriver
à votre hauteur.
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VIIe
bulletin de la Grande-Armée.
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Paru dans le
Moniteur du 28 juillet 1812. |
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Wilna,
le 16 juillet 1812.
S.
M. fait élever sur la rive droite de la Vilia un camp retranché
fermé par des redoutes, et fait construire une citadelle
sur la montagne où était l'ancien palais des Jagellons.
On travaille à établir deux ponts de pilotis sur la
Vilia. Trois ponts de radeaux existent déjà sur cette
rivière.
Le 8, l'empereur a passé la revue d'une partie de sa garde,
composée des divisions Laborde et Roguet, que commande le
maréchal duc de Trévise, et de la vieille garde, que
commande le maréchal duc de Dantzick, sur l'emplacement du
camp retranché. La belle tenue de ces troupes a excité
l'admiration générale.
Le 4, le maréchal duc de Tarente fit partir de son quartier-général
de Rossiena, capitale de la Samogitie, l'une des plus belles et
des plus fertiles provinces de la Pologne, le général
de brigade baron Ricard, avec une partie de la septième division,
pour se porter sur Poniewiez; le général prussien
Kleist, avec une brigade prussienne, a été envoyé
sur Chawli; et le brigadier prussien de Jeannerel, avec une autre
brigade prussienne, sur Telch. Ces trois commandants sont arrivés
à leur destination. Le général Kleist n'a pu
atteindre qu'un hussard russe, l'ennemi ayant évacué
en toute hâte Chawli, après avoir incendié les
magasins.
Le général Ricard est arrivé, le 6 de grand
matin, à Poniewiez. Il a eu le bonheur de sauver les magasins
qui s'y trouvaient, et qui contenaient trente mille quintaux de
farine. Il a fait cent soixante prisonniers, parmi lesquels sont
quatre officiers. Cette petite expédition fait le plus grand
honneur au détachement de hussards de la Mort prussien, qui
en a été chargé. S. M. a accordé la
décoration de la Légion d'Honneur au commandant, au
lieutenant de Raven, aux sous-officiers Werner et Pommereit, et
au brigadier Grabouski, qui se sont distingués dans cette
affaire.
Les habitans de la province de Samogitie se distinguent par leur
patriotisme. Ils ont un grief de plus que les autres Polonais :
ils étaient libres; leur pays est riche; il l'était
davantage ; mais leurs destinées ont changé avec la
chute de la Pologne. Les plus belles terres ayant été
données par Catherine aux Soubow, les paysans, de libres
qu'ils étaient, ont dû devenir esclaves. Le mouvement
de flanc qu'a fait l'armée sur Wilna, ayant tourné
cette belle province, elle se trouve intacte, et sera de la plus
grande utilité à l'armée. Deux mille chevaux
sont en route pour venir réparer les pertes de l'artillerie.
Des magasins considérables ont été conservés.
La marche de l'armée de Kowno surWilna, et de Wilna sur Dunabourg
et sur Minsk , a obligé l'ennemi à abandonner les
rives du Niemen , et a rendu libre cette rivière, par laquelle
de nombreux convois arrivent a Kowno. Nous avons dans ce moment
plus de cent cinquante mille quintaux de farine, deux millions de
rations de biscuit, six mille quintaux de riz, une grande quantité
d'eau-de-vie, six cent mille boisseaux d'avoine, etc. Les convois
se succèdent avec rapidité : le Niémen est
couvert de bateaux.
Le passage du Niémen a eu lieu le 24 et l'empereur est entré
à Wilna le 28. La première armée de l'Ouest,
commandée par l'empereur Alexandre, est composée de
neuf divisions d'infanterie et de quatre divisions de cavalerie.
Poussée de poste en poste, elle occupe aujourd'hui le camp
retranché de Drissa, où le roi de Naples, avec les
corps des maréchaux ducs d'Elchingen et de Reggio, plusieurs
divisions du premier corps, et les corps de cavalerie des comtes
Nansouty et Montbrun , la contient. La seconde armée, commandée
par le prince Bagration, était encore, le premier juillet,
à Kobrin , où elle se réunissait. Les neuvième
et quinzième divisions étaient plus loin, sous les
ordres du général Tormazow. A la première nouvelle
du passage du Niémen, Bagration se mit en mouvement pour
se porter sur Wilna; il fit sa jonction avec les cosaques de Platow,
qui étaient vis-à-vis Grodno. Arrivé à
la hauteur d'Ivié, il apprit que le chemin de Wilna lui était
fermé. Il reconnut que l'exécution des ordres qu'il
avait serait téméraire et entraînerait sa perte,
Soubotnicki, Traboui, Witchnew, Volojink, étant occupés
par les corps du général comte Grouchy, du général
Pajol, et du maréchal prince d'Eckmühl. Il rétrograda
alors, et prit la direction de Minsk ; mais arrivé à
demi-chemin de cette ville, il apprit que le prince d'Eckmühl
y était entré. Il rétrograda encore une fois
: de Newij il marcha sur Slousk, et de là il se porta sur
Bobruisk, où il n'aura d'autre ressource que de passer le
Borysthène. Ainsi, les deux armées sont entièrement
coupées, et séparées entre elles par un espace
de cent lieues.
Le prince d'Eckmühl s'est emparé de la place forte de
Borisow sur la Bérésina. Soixante milliers de poudre,
seize pièces de canon de siége, des hôpitaux,
sont tombés en son pouvoir. Des magasins considérables
ont été incendiés une partie cependant a été
sauvée.
Le 10,
le général Latour-Maubourg a envoyé la division
de cavalerie légère, commandée par le géneral
Rozniecki, sur Mir. Elle a rencontré l'arrière-garde
ennemie à peu de distance de cette ville. Un engagement très
vif eut lieu. Malgré l'infériorité du nombre
de la division polonaise, le champ lui est resté. Le général
de cosaques Gregoriew a été tué, et quinze
cents Russes ont été tués ou blessés.
Notre perte a été de cinq cents hommes au plus. La
cavalerie légère polonaise s'est battue avec la plus
grande intrépidité, et son courage a suppléé
au nombre. Nous sommes entrés le même jour à
Mir.
Le 13, le roi de Westphalie avait son quartier-général
à Nesvy.
Le vice-roi arrive à Dockchitsoui.
Les Bavarois, commandés par le général comte
GouvionSaint-Cyr, ont passé la revue de l'EMPEREUR, le 14,
à Wilna. La division Deroy et la division de Wrede étaient
très-belles. Ces troupes se sont mises en marche pour Sloubokoe.
La diète de Varsovie s'étant constituée en
confédération générale de Pologne, a
nommé le prince Adam Czartorinski son président. Ce
prince, âgé de quatre-vingts ans, a été,
il y a cinquante ans, maréchal d'une diète de Pologne.
Le premier acte de la confédération a été
de déclarer le royaume de Pologne rétabli.
Une députation de la confédération a été
présentée a l'empereur à Wilna, et a soumis
à son approbation et à sa protection l'acte de Confédération.
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VIIIe
Bulletin de la Grande Armée,
Gloubokoé, le 22 juillet 1812. |
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Le
16, le prince Poniatowski y avait son quartier-général
(à Romanow).
Le
16, le maréchal duc de Trévise, avec une partie de
la garde a pied et de la garde a cheval, et la cavalerie légère
bavaroise, arriva a Gloubokoé
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Journal
de l'Empire, 16 juillet 1812 : |
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Lithuanie.
Wilna, 4 juillet.
L'Empereur des Français se trouve toujours dans notre ville.
S.M. jouit de la meilleure santé.
Varsovie,
29, juin.
Notre gazette publie aujourd'hui une adresse de la diète
à S. M. le roi de Saxe, duc de Varsovie dans laquelle S.
M. est priée de sanctionner les résolutions qui rétablissent
le royaume de Pologne.
Posen,
4 juillet.
Extrait d 'une lettre de Varsovie du 29 juin.
Dans la séance mémorable d'hier, la diète a
proclamé le rétablissement du royaume de Pologne y
compris les provinces polonaises possédées par la
Russie. Au moment où l'on a publié ce nouvel ordre
de choses, la salle a retenti des acclamations répétées
de vive Napoléon-le-Grand !
Toutes les dames qui étaient présentes et les autres
personnes qui assistaient à la séance ont arboré
avec enthousiasme la cocarde nationale bleue et rouge. Le canon
de la place du palais du gouvernement s'est aussitôt fait
entendre.
On ne peut se faire une idée de l'allégresse qui s'est
manifestée, tant dans le sein de la diète que parmi
les habitants.
On voit flotter de nouveau dans notre capitale les anciennes bannières
de la Pologne portant l'aigle blanche avec les armes de la Lithuanie
qui représentent un cavalier armé de pied en cap.
La diète a signé un acte de confédération
et rendu une déclaration par laquelle tous les Polonais qui
se trouvent au service militaire et civil de la Russie sont sommés
de rentrer au service de la Pologne et déliés du serment
qu'ils avoient prêté à l'Empereur de Russie.
Hier, toute la ville a été magnifiquement illuminée.
Le jardin du gouvernement, éclairé par des milliers
de lampions, offrait le plus beau coup d'œil.
Sur l'arc de triomphe, un transparent présentait les armes
de la Pologne et de la Lithuanie, et au-dessous deux vers polonais,
dont le sens est: « Par la puissance du héros,
nous voyons reparaître l'aigle blanche et son compagnon le
chevalier de Lithuanie. »
On lisait aussi sur des transparents les noms d'Eylau, de Friedland,
Pultusk et Austerlitz ; des portraits et des chiffres de S. M. l'Empereur
Napoléon décoraient la façade de plusieurs
maisons. ( Gaz. de Posen.) |
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