Armées
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WATERLOO... 1815-2005
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Dernière modification: 19/07/2005
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| Questions...
Un lecteur m'a posé une série de questions auxquelles je vais répondre successivement. J'espère qu'il voudra bien me pardonner le temps que j'ai mis à lui répondre... |
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Tous les historiens présentant cette triste bataille pour les armées françaises affirment de manière unanime l’importance stratégique des Quatre Bas. Serait possible d’expliquer et d’approfondir les raisons pour lesquelles Napoléon attachait il autant d’importance à ce carrefour ? |
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| C’est
dans les faits que le carrefour des Quatre-Bras s’est révélé
avoir une importance stratégique majeure. Napoléon en a très bien fait l’analyse par la suite, dans ses récits de Sainte-Hélène. Mais rien ne permet d’affirmer, au moyen des documents écrits par Napoléon ou son état-major le 15 ou le 16 juin, que Napoléon ait perçu cette importance au moment même du déroulement des faits. Ce carrefour était d’une importance majeure dans l’hypothèse d’une action concertée des Prussiens et des Anglais. Or Napoléon (et c’est l’erreur fondamentale dans cette campagne) a tout misé sur la séparation des deux armées ennemies, sans vouloir envisager que les choses ne se dérouleraient pas selon ses vœux. Il n’a senti son erreur que le 18 juin, vers 16 heures 30. C’est cette erreur qu’il a voulu cacher à tout prix (pour des raisons qui me paraissent évidentes), et c’est pour cela qu’il a réécrit l’histoire comme s’il avait compris l’importance des Quatre-Bras dès l’entrée en campagne, en faisant peser l’inexécution de ses ordres supposés sur le maréchal Ney. |
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| Dans votre ouvrage vous précisez contrairement aux idées développées par Lachouque et Houssaye le bon état de l’habillement français sous l’Empire, ou pourrais je trouver des témoignages des preuves qui vont dans le sens de votre théorie ? Ces deux historiens auraient ils menti pour rendre encore plus belle la légende, ou se seraient ils trompés en étudiant cette caractéristique ? | ||||||
| Précision importante : c’est des Cent Jours qu’il est question, et non de l’Empire en général. En effet, sous la Première Restauration, l’armée française, fortement réduite et passant du pied de guerre au pied de paix, a eu le temps de se rhabiller entièrement. Et les fournisseurs n’étaient pas en peine de le faire, évidemment. Et c'est avec l'armée de Louis XVIII (en gros) que Napoléon est entré en campagne. Les témoignages, vous les trouverez dans tous les rapports d’inspection et dans la correspondance générale de l’Armée du Nord, conservée à Vincennes. J’ai d’ailleurs donné dans le Carnet de Campagne n° 4 un état de l’habillement et de l’équipement du 95e de ligne, rédigé au dépôt du régiment le 19 juin 1815. | ||||||
(A suivre)