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Les Carrosses à Paris

 

 

Thiery, Le Voyageur à Paris, 1re partie, 1789.

 
 

Carrosses
Le nombre des carrosses est aujourd'hui si considérable dans cette ville, qu'on a beaucoup de peine à se retirer des embarras qu'ils causent. Autant ils étaient simples et lourds dans leur origine, autant ils sont élégants et lestes actuellement.
Catherine de Médicis est la première qui ait eu un carrosse.

Carrosses de remise et Cabriolets.
MM. les étrangers et voyageurs trouveront, dans presque tous les quartiers, des loueurs de carrosses. Ces voitures se louent, ou par mois, ou pour un jour, et même pour une demi-journée.
Ils coûtent 12 à 15 louis par mois, 12 à 15 livres par jour, et 1 livre 10 sous pour boire au cocher, et 9 livres 10 sous pour une demi-journée. Si l'on sort la ville, on nourrit le cocher et les chevaux ; si l'on veut aller à sept ou huit lieues et revenir le même jour, il en coûte un louis. Pour aller à Versailles, il en coûte 6 livres au-dessus du prix de la location, à cause des droits que les loueurs de carrosses sont obligés de payer aux voitures de la Cour. On donne de même 6 livres de plus pour aller à quatre chevaux.
Les cabriolets coûtent 9 à 10 livres par jour, et il faut nourrir le cheval.

Carrosses de places ou Fiacres,
Voyez Fiacres.

 
 

 

Journal de Paris, 31 juillet 1808.

 
 

Une ordonnance du Conseiller d'Etat, coùte de l'Empire, préfet de police, du 25 juillet, concernant les carrosses de louage, contient de nombreuses dispositions, dont voici les principales.
Toute personne domiciliée dans le ressort de la préfecure, qui sera propriétaire d'un carrosse de louage, ne pourra le faire circuler, sans en avoir fait la déclaration à ladite préfecture.
Les permissions données jusqu'à ce jour sont annulées, et devront être renouvelées dans huit jours.
Tous les carrosses de place seront numérotés en dedans et en dehors.
Ils ne pourront stationner que sur les places désignes à cet effet.
Il est défendu à tout autre propriétaire de carrosses de les exposer sur la voie publique pour être loués.
Les conducteurs resteront à la tête de leurs chevaux, et attendront qu'on se présente pour louer leurs voitures.
Il est enjoint aux conducteurs de visiter immédiatement après chaque course l'intérieur de leurs voitures, et de remettre aux personnes qu'ils auront conduites, les effets qu'elles auraient pu y laisser.
Tout conducteur de carrosse stationné sur la place ne pourra, sous aucun prétexte refuser de marcher à toute réquisition.
Il sera payé, au conducteur d'un carrosse de place, pour circuler dans Paris depuis 6 heures du matin jusqu'à minuit, savoir : pour chaque course 1 f 50 c ; pour la première heure 2 f, pour chacune des heures suivantes 1f 50 c ; pour aller à Bicêtre 4 f, pour y aller, y rester une heure et en revenir 6 f. Les cochers pris avant minuit et gardés après cette heure, recevront, à compter de minuit, 50 c en sus des prix ci-dessus fixés. Les cochers pris après minuit seront payés à raison du double des prix fixés par l'article précédent.
Si un cocher qu'on aura fait venir de la place est renvoyé sans être employé, il lui sera payé une demi-course.
Si pendant une course un cocher est détourné de son chemin, il sera censé pris à l'heure.
Les cochers seront autorisés à se faire payer d'avance, lorsqu'ils amèneront des personnes au spectacle ou au bal de l'Opéra.
A la sortie des spectacles, les voitures de place ne pourront charger qu'après le défilé des autres voitures, etc.

 
 

 

 

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