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Paris - Fiacres

     

  Peuchet (Jacques), Statistique élémentaire de la France, contenant les principes de cette science et leur application à l'analyse de la richesse, des forces et de la puissance de l'Empire français ; A l'usage des Personnes qui se destinent à l’Étude de l'Administration. Paris, 1805 :    

 

Ce fut sous Henri II qu’on vit, pour la première fois des voitures à Paris. Auparavant on allait à cheval ou sur des mules. Les voitures, dites de place, furent établies d’abord dans une maison de la rue Saint-Antoine, qui portait pour enseigne l’image de Saint-Fiacre, et c’est de là qu’elles tirent leur nom. On n’en comptait pas plus de 1.200 vers le milieu du siècle dernier. On en compte aujourd'hui 2.800, et 2.000 cabriolets.

     


  Dictionnaire général des lettres, des beaux-arts et des sciences morales et politiques par M. Th. Bachelet, Volume 1, Paris 1868.    
 

FIACRES, voitures publiques à 4 roues et à 4 places, organisées à Paris, en 1661, par le duc de Roanez et les marquis de Souches et de Crénant, pour aller d'un quartier de la ville à l'autre, et faire des promenades à la campagne. C'était une grande nouveauté, car elle commença à démocratiser les équipages. Le nom de Fiacre vint de l'image de St Fiacre mise sur la maison où se trouvait l'entreprise de ces voitures ; le numérotage des maisons étant alors inconnu, toute boutique avait son enseigne. Le berceau des fiacres fut rue St-Martin, vis-à-vis celle de Montmorency. Suivant une autre tradition, le nom viendrait d'un frère Fiacre, carme déchaussé, aux prières duquel la reine Anne d'Autriche dut la cessation de sa stérilité. Cette croyance populaire fit multiplier en petites gravures les portraits du cher carme, et les cochers les collaient sur les portières des carrosses de place comme un préservatif contre les accidents.

Le prix de la course des premiers fiacres fut de cinq sous par heure et par personne ; mais on n'allait pas vite, et les voitures, avec quelque apparence extérieure, étaient de vieux carrosses, sales à l'intérieur et mal entretenus. L'entreprise avait environ une cinquantaine de chevaux, ce qui laisse supposer 20 voitures tout au plus. Malgré l'imperfection de ce service, le public y prit goût ; d'autres établissements semblables se formèrent dans d'autres quartiers de Paris, et, vers le milieu du XVIIIe siècle, il y avait environ 1.800 fiacres. Les règlements et les privilèges gênaient leur exploitation ou la grevaient lourdement : le prix de la course dans Paris était de 24 sols, ou 30 sols la 1re heure et 25 sols les suivantes ; d'une autre part, chaque fiacre payait l’impôt considérable de 20 sols par jour, et il lui fallait une permission particulière pour aller à Versailles et sur les routes où il existait des services de voitures publiques. Dans ce temps les carrosses de fiacres étaient tout aussi mauvais qu'auparavant : les soupentes, et même les roues, cassaient souvent ; les chevaux étaient de pauvres rosses, et les cochers des espèces de goujats malpropres et mal habillés. Le régime des fiacres, pendant la Révolution et le 1er Empire français, resta à peu près le même qu'auparavant, sauf moins d'entraves à leur industrie, car la Révolution les affranchit de tout impôt. Avant 1789, ils dépendaient du lieutenant général de police ; depuis l'institution de la Préfecture de police, en 1800, ils relèvent de cette magistrature. Le Préfet fixe le nombre des fiacres nécessaires pour le service de Paris, et donne autant de numéros qu'il autorise de voitures. Ce numéro doit être inscrit sur chaque voiture mise en circulation. Jusqu'en 1855, le service des fiacres continua d'être fait par divers entrepreneurs particuliers, qui payaient à la ville de Paris un droit de stationnement de 50 centimes environ par jour et par voiture ou numéro, et un droit de circulation proportionnel au nombre des places de la voiture à l'administration des contributions indirectes. Les cochers étaient des espèces de sous-traitants, qui s'engageaient à rendre le soir, à leurs patrons, une somme que ceux-ci fixaient chaque jour, suivant le temps qu'il avait fait et les occasions que la journée avait pu fournir. C'était, habituellement, une appréciation équitable de ce que la voiture avait pu faire de courses, de manière qu'il restât au cocher un juste salaire pour sa journée. Dès 1808, il y eut deux catégories de voitures de place, les carrosses, c.-à-d. les fiacres à 4 roues, 4 places, et le cocher au dehors, et les cabriolets à 2 roues et 3 places, dont le cocher occupait une à droite du ou des voyageurs. La course des premiers était de 1 fr. 50 c., celle des seconds de 1 fr., et 10 centimes, facultatifs de pourboire à l'un et à l'autre.
En 1830, la course des carrosses resta tarifée à 1 fr. 50 c. ; mais alors on fit des cabriolets à 4 roues, 2 places, et le cocher en dehors ; la course en fut portée à 1 fr. 25 c., indépendamment de 10 centimes de pourboire.
Il y eut trois catégories de voitures en 1841 : les fiacres à deux chevaux, course, 1 fr. 50 c.; les fiacres-coupés, à un cheval ou deux petits chevaux, avec 2 places, 3 au besoin, au moyen d'un strapontin pliant sur le devant, et le cocher en dehors : course, 1 fr. 25 c.; les cabriolets à 4 roues, course, 1 fr., et partout les 10 centimes de pourboire.Ces nouvelles voitures furent bien établies, les cochers proprement vêtus, d'une manière uniforme, redingote bleue, gilet de drap rouge, chapeau noir verni. Il y eut des inspecteurs de place pour surveiller les cochers et tenir note de leurs courses.
En 1855, la plupart des entreprises particulières se fondirent en une seule, sous le titre de Compagnie impériale. Le service fut amélioré, les tarifs modifiés ; enfin le matériel, chevaux et voitures, par leur aspect, leur propreté, furent dignes d'une ville comme Paris. Ce service compte aujourd'hui (1860) 983 voitures à 2 places, 1.063 à 4 places, roulant tous les jours ; plus 378 voitures à 2 et à 4 places, et 100 à 5 places, faisant un service supplémentaire les dimanches et les jours de fête.
En service, les cochers doivent porter l'uniforme ci-dessus décrit. Il y a 80 places de stationnement disséminées sur un grand nombre de points de Paris et aux abords de toutes les gares de chemins de fer, qui, aux heures d'arrivée des trains, sont presque toujours garnies de fiacres.

     



 

 


 

Voir : Paris, circulation.

     
 


     

 

 

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