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Biographie
Moderne, Leipzig 1806 : |
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Lambrechts,
citoyen belge, docteur en droit à Louvain, était sur
le point d’être nommé membre du grand-conseil de Malines,
lorsque les armées impériales abandonnèrent
les Pays-Bas en 1794. Il se tourna
alors du côté du gouvernement français, se prononça
pour le système républicain, réussit à
se faire nommer, après le 18 fructidor an 5 (4 septembre
1797) au ministère de la
justice, à la place de Merlin de Douai et le garda jusqu’à
l’entrée de Sieyès au directoire. Il eut alors, en
juillet 1799, Cambacérès pour successeur et devint
président du département de la Dyle. Après
la révolution du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799), il fut
appelé au sénat conservateur et nommé, en 1804,
command. de la légion d’honneur. Lambrechts passe pour un
homme instruit et probe. Il avait été mis sur les
rangs en 1798, pour remplacer Rewbell au directoire.
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Revue
encyclopédique, jullet 1823. |
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Nécrologie.—
Lambrechts. — Nous ne saurions donner des détails plus exacts
sur la vie de M. Lambrechts que ceux qui ont été fournis
par lui-même, et que nous puisons dans une brochure d'une
demi-feuille d'impression, intitulée : Notice trouvée
dans les papiers de M. le comte Lambrechts, et publiée par
son héritier.
« Né le 20 novembre 1753, dit ce vertueux citoyen,
je pris le grade de licencié en droit, en 1774. J'obtins,
en 1777, une place de professeur en droit à l'université
de Louvain. En 1782, après toutes les épreuves requises,
j'y obtins le grade de docteur. En 1788 et 1789, je visitai les
différentes universités de l'Allemagne. Cette mission
m'avait été donnée par l'empereur Joseph II,
philosophe sur le trône ; ce qui est remarquable. J'étais
charge d'enseigner à mon retour une matière jusqu'alors
négligée à Louvain, savoir : le droit
naturel, le droit public universel, et le droit des gens. — C'est
pendant ce voyage, c'est dans la conversation des professeurs de
ces universités que j'ai principalement puisé les
principes dont j'ai fait ensuite ma règle de conduite en
matière politique ; c'est ainsi que j'ai acquis cet
amour de la liberté, cette haine de l'arbitraire, qui m'accompagneront
jusqu'à mon dernier soupir. Oui, le plus grand avantage que
je connaisse ici-bas, c'est de ne dépendre que des lois,
et non du caprice des hommes. — En 1793, je me fixai définitivement
à Bruxelles pour y exercer l'honorable et indépendante
profession d'avocat. Après la conquête de la Belgique
par les troupes françaises, je fus successivement officier
municipal de la ville de Bruxelles, membre et président de
l'administration centrale et supérieure de la Belgique, commissaire
du gouvernement près l'administration centrale du département
de la Dyle, président de la même administration, ministre
de la justice ; enfin, à la première formation
du sénat, membre de ce corps, auquel on confiait des fonctions
très importantes...
Après avoir ainsi figuré sur la scène politique,
je n'étais plus que citoyen français, et je m'en faisais
gloire : tant d'autres briguent des places, et se font de brillantes
illusions ! Cependant, en 1819, deux grands départements,
le Bas-Rhin et la Seine-Inférieure, me choisirent pour leur
représentant à la Chambre des députés.
Ils m'ont ainsi déféré l'honneur le plus insigne
que puisse recevoir un Français. Qu'ils en reçoivent
ici mes remerciements les plus sincères. »
Après
avoir ainsi rapporté en peu de mots les principales circonstances
de sa vie, M. Lambrechts termine ce dernier écrit par sa
profession de foi en matière religieuse et politique. Sa
belle âme s'y découvre en entier, et l'on est vivement
touché de voir cet homme vertueux jetant, sur le bord de
la tombe, un regard en arrière, et laissant, pour l'instruction
de ses semblables, quelques pages dignes de Fénelon ou de
J. J. Rousseau. Après une maladie longue et douloureuse,
M. Lambrechts a vu le terme de ses souffrances, le 3 août
1823 ; il a rendu le dernier soupir dans les bras de M. Charles
d'Outrepont, son intime ami , qu'il a institué son légataire
universel. Par une des clauses de son testament, M. Lambrechts a
fait une dotation considérable en faveur d'une institution
destinée à recevoir les aveugles et les malades protestants.
Pour qu'on ne puisse pas croire qu'il a été animé
par un esprit d'intolérance, M. Lambrechts exprime qu'il
n'a fait cette dotation en faveur des seuls protestants, que parce
qu'il a appris que les aveugles de cette religion n'étaient
plus admis aux Quinze-Vingts. Il laisse aussi deux mille francs
à l'Institut, en priant ce corps littéraire de proposer
pour sujet de prix un discours sur la liberté religieuse,
et de donner cette somme à l'auteur qui en sera jugé
digne. M. Lambrechts avait publié, en 1815, un ouvrage intitulé :
Principes politiques, et en 1818, il a répondu à
l'écrit de M. l'abbé Frayssinous, sur le concordat,
dans une brochure remplie d'une saine érudition et des vues
les plus pures.
A. T. |
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Biographie universelle, ancienne et moderne, Supplément,
tome 70, Paris, Michaud, 1842. |
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LAMBRECHTS
(Charles-Joseph-Mathieu), ministre de la justice sous le gouvernement
directorial, était né, dans les Pays-Bas autrichiens,
le 20 novembre 1753. Après avoir fait de bonnes études
à l'université de Louvain, il y fut reçu docteur
en droit, puis professeur, et enfin recteur en 1786.
Appelé à Vienne par l'empereur Joseph II, ce philosophe
sur le trône, pour nous servir de ses expressions, le
chargea de visiter les différentes universités d'Allemagne.
Revenu à Louvain, Lambrechts fut chargé d'y enseigner,
a-t-il dit, une matière jusqu'alors fort négligée,
le droit des gens, le droit naturel, public et universel. Ce fut
dans ce temps-là qu'éclata dans ce pays l'insurrection
contre l'empereur philosophe. Soupçonné fort mal à
propos sans doute de conserver de l'attachement pour son souverain,
Lambrechts fut obligé de s'éloigner de la Belgique,
et n'y revint qu'en 1797, après l'invasion des Français,
dont il adopta entièrement les opinions nouvelles ;
ce qui le fit nommer, lors de la réunion de cette contrée
à la France, président de l'administration centrale,
puis commissaire du Directoire exécutif près le département
de la Dyle. S'étant fait remarquer par son habileté
et par son zèle dans ces fonctions importantes, il fut appelé
à Paris, et nommé ministre de la justice après
la révolution du 18 fructidor (4 sept. 1797), qui renversa
le parti royaliste et porta Merlin (de Douai) au Directoire. En
juillet 1799, il fut remplacé par Cambacérès ;
mais , aussitôt après le 18 brumaire, il fut nommé
par le premier consul membre du sénat conservateur, et, en
1804, comte et commandant de la Légion-d'Honneur.
Pendant toute la durée du gouvernement impérial, Lambrechts
siégea à côté de Lanjuinais, de Garat
et de Volney , faisant partie de cette ombre d'opposition qui ne
fut tolérée par le maître que parce qu'elle
n'eut jamais assez de force et de courage pour lui donner de l'inquiétude.
En 1814 il vota pour la déchéance de Bonaparte, et
fut le rédacteur des considérants de l'acte de déchéance,
où sont exposés avec précision les grands principes
des libertés publiques, la censure du passé et des
leçons pour l'avenir. Il fut aussi membre de la commission
qui rédigea la constitution présentée par le
sénat et annulée par la déclaration de Saint-Ouen.
A l'occasion de la discussion de la charte royale, il eut quelques
contestations de principes avec l'abbé de Montesquiou, ce
qui fut cause sans doute un peu plus tard de son exclusion de la
Chambre des Pairs. Il obtint alors des lettres de grande naturalité
et ne voulut point quitter la France, quoique sa patrie en eût
été séparée.
Quels que fussent ses motifs de mécontentement contre la
restauration, il refusa de prêter serment à Bonaparte
lors de son retour de l'île d'Elbe, et vota contre l'acte
additionnel.
Au second retour des Bourbons il resta encore sans fonctions ;
mais en 1819, s'étant lié avec le parti de l'opposition
libérale, il fut porté en même temps par deux
départements (celui du Bas-Rhin et celui de la Seine-Inférieure),
à la Chambre des Députés, où il siégea
constamment sur les bancs de l'extrême gauche. Les opinions
les plus remarquables qu'il y manifesta furent pour l'admission
de Grégoire, où il se leva presque seul à la
contre-épreuve, et contre le système électoral
des deux degrés, proposé par le ministère.
Lambrechts mourut à Paris, le 4 août 1823. Par son
testament il laissa, entre autres legs, 2.000 fr. à l'Institut
pour le prix d'un discours sur la liberté religieuse ;
M. Corbière, alors ministre de l'intérieur, refusa
d'abord ce legs, mais plus tard il fut accepté.
Lambrechts donna encore 12.000 francs de rentes pour la fondation
d'un hospice destiné uniquement aux protestants aveugles ;
ce qui ferait croire qu'il appartenait à la religion réformée,
bien que né dans le catholicisme. On a publié après
sa mort un écrit de 8 pages sous ce titre :
Notice trouvée dans les papiers de M. le comte Lambrechts,
et publiée par son héritier (M. d'Outrepont),
in-8°, 1823; et, en langue allemande, Une fleur sur la tombe
du comte Lambrechts, in-8° de 4 pages , par H. Stoeber.
On a de Lambrechts :
I. Principes politiques, Paris, 1815 in-8°.
II. Quelques réflexions à l'occasion du livre
de M. l'abbé Frayssinous, intitulé Vrais Principes
De L'église Gallicane. Paris, 1818, in-8°. Le titre
de cet ouvrage suffit pour en indiquer l'esprit et l'objet.
M—Dj.
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Biographie
universelle, Ode, Bruxelles, 1844. : |
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Lambrechts
(Charles-Joseph-Mathieu) né à Saint-Trond
(Belgique), le 20 novembre 1753
consacra sa jeunesse aux études du droit civil et canonique,
fut nommé professeur à Louvain en 1777
, et en 1788, chargé par
Joseph Il de visiter les universités d'Allemagne. A la réunion
de la Belgique à la France, il dut à son mérite
d'être appelé à plusieurs emplois importants,
et peu après il remplaça Merlin de Douai au ministère
de la justice. Membre du sénat après le 18 brumaire,
il se prononça contre les envahissements de Bonaparte, et
fut l’un des trois sénateurs qui votèrent contre l'établissement
de l'empire. En 1814 il se trouvait
à la tète de la minorité, et rédigea
les considérants de l'acte de déchéance de
Napoléon. Constant dans ses principes, Lambrechts ne prêta
point serment à l'empereur pendant les Cent
Jours ; en 1819 deux départements le portèrent
à la chambre des députés, où sa santé
ne lui permit que rarement de paraître. Ce magistrat mourut
le 4 août 1825, léguant une partie de sa fortune à
divers établissements de bienfaisance. Quoique catholique,
il affecta 12,000 fr. à la fondation d'un hospice exclusivement
destiné aux protestants aveugles qui ne peuvent être
admis aux Quinze-Vingts. Il destina diverses autres donations à
réparer des injustices dictées par l'esprit de parti
: les unes et, les autres font honneur à l'esprit de tolérance
de cet homme éminemment honorable, qui avait encore légué
à l'institut une somme de 2.000 fr. pour un prix à
décerner au meilleur ouvrage en faveur de la liberté
des cultes Le ministre de l'intérieur n'ayant pas autorisé
1'Académie française à accepter ce legs, l'héritier
de Lambrechts chargea la société de la Morale chrétienne
de mettre cette question au concours et le prix fut décerné
en 1826 à M Alexandre Vinet. M. le pasteur Boissard et M.
Kératry prononcèrent des discours sur sa tombe. Lambrechts
a publié entre autres opuscules : Quelques réflexions
à l’occasion du livre de M. l'abbé Frayssinous intitulé
: Des vrais principes de l’Eglise Gallicane, Paris 1818. Il
a laissé sur sa vie quelques lignes publiées par M.
Charles d’Outrepont, son héritier, sous le titre de Notices
trouvée dans les papiers de M. le comte Lambrechts,
Paris, 1823, in-8°. |
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Larousse P. Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle,
tome X, Paris 1866. |
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LAMBRECHTS
(Charles-Joseph-Matthieu, comte de), homme d’État français,
né a Saint-Trond (Belgique) en 1753, mort en 1823. Professeur
de droit canonique à l'université de Louvain, il dut
quitter la Belgique, en 1790 pour avoir pris parti contre la révolution
brabançonne, rentra en 1793 à Bruxelles, ou il accueillit
avec enthousiasme la réunion de son pays à la France,
et fut, plus tard, naturalisé Français. Le Directoire
l'appela au ministère de la justice après la révolution
du 18 fructidor. Sénateur, à la suite du 18 brumaire,
il vota contre l'élévation de Napoléon à
l'empire, refusa de porter le titre de comte qui lui fut donné
et fut le rapporteur de l'acte de déchéance de l'empereur,
dressé par le Sénat. Les départements de la
Seine-Inférieure et du Bas-Rhin l’appelèrent, en 1819,
à la Chambre, ou il siégea à l'extrême
gauche. Peu avant d'expirer, cet homme intègre dit à
une personne qui était venue le voir : « Vous
avez sans doute deviné la cause de ma mort ; j'ai honte
d'avoir pour collègues tant de lâches. »
On a de lui:
- Principes
politiques (Paris, 1815, in-8°) ;
- Quelques réflexions à l'occasion du livre de l'abbé
Freyssinous, intitulé : Des vrais principes de l'Église
gallicane (Paris, 1818, in-8°).
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Principes
politiques, par C.J.M. Lambrechts, sénateur, comte de l'empire,
ancien ministre de la justice commandant de la légion d'honneur,
avec des additions, notamment une réponse aux objections
du censeur
Charles Joseph Mathieu : de Lambrechts
de l'imprimerie d'Hacquart, 1815 - 103 pages
https://books.google.be/books?id=zOLTkqI4mNUC |
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