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3
vendémiaire an 10 |
| Extrait du "Journal des Débats" du tridi 3 vendémiaire, an X de la République (25 septembre 1801) : |
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Le
premier consul, accompagné de ses deux collègues et
du ministre de l'intérieur, est allé visiter, le cinquième
jour complémentaire, à trois heures, les objets exposés
au Louvre. Il y a parcouru tous les portiques les unes après
les autres, et a fait des questions particulières à
chaque fabricant. Des curieux, empressés de voir le premier
consul, avaient grimpé en tumulte, au nombre de cent cinquante,
sur une échelle à incendie du citoyen Lacaze, destinée
à porter seulement dix à douze pompiers et à
descendre des étages des maisons incendiées quinze
à vingt personnes. Les pièces inférieures ayant
été brisées, et les ferrements qui les contenaient
écartés, ces imprudents allaient être écrasés,
et broyés. L'artiste secondé par cinquante citoyens
intrépides est parvenu à soutenir sa machine, dont
la chute s'est faite assez lentement pour que tout le monde ait
pu sauter et s'échapper. Deux ou trois individus ont été
blessés légèrement. Le premier consul avait
envoyé un des généraux qui l'accompagnaient
pour s'informer des suites de cet accident. |
Chaptal, Ministre de l'intérieur |
| Extrait du "Journal de Paris" du tridi 3 vendémiaire, an X de la République (25 septembre 1801) : |
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| Autriche. Un des moyens qui s'emploient dès à présent pour réduire l'armée au pied de paix pour le 1er janvier prochain, est d'accorder des congés définitifs à tous les fantassins dont le congé est expiré. | Armée autrichienne | |||
| Turquie.
On n'a reçu à Constantinople aucune nouvelle intéressante
d'Egypte depuis l'exécution de la convention du Caire. - Il se manifeste un parti inquiétant : on appelle ceux qui le composent, les jacobins musulmans. |
Turquie | |||
| Nouvelles
concernant les Sciences, les Lettres et les Arts. Un journaliste anglais, en citant trois suicides récents, remarque que ce genre de folie se manifeste périodiquement en Angleterre dans cette saison. L'âme d'un Anglais, dit-il, naturellement triste et mélancolique, se rembrunit encore avec le ciel de l'équinoxe, et le plus souvent à cette époque il se hâte de quitter la vie que n'embellit plus la nature. |
Angleterre - société |
| Extrait de la "Gazette de France" du tridi 3 vendémiaire, an X de la République (25 septembre 1801) : |
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Paris, le 2 vendémiaire. La fête d'hier a été moins tumultueuse et moins bruyante que celle du 14 juillet. On y a remarqué peu de figures rubicondes, c'est-à-dire des gens échauffés par le vin. ; et c'est probablement à la fraîcheur de la journée qu'on a dû cet avantage, beaucoup plus précieux qu'on ne l'imagine, lorsqu'on se trouve obligé de rester dans la foule à côté des voisins que le hasard donne. Le public doit des éloges aux agents de police et aux militaires chargés du maintien de l'ordre. Ce qu'on a dû remarquer de la part des derniers, c'est l'extrême politesse avec laquelle ils remplissaient des devoirs qui pourraient souvent donner lieu à des mouvements d'impatience. Le feu d'artifice a paru faire plus de plaisir que celui du 14 juillet. Il a été en effet mieux servi, moins entrecoupé, plus copieux et mieux nourri. Mais pourquoi les spectateurs restent-ils toujours trois ou quatre minutes sur la place lorsque la dernière pièce est tirée ? Est-ce l'admiration qui les paralyse et les rend immobiles comme des statues ? Non, sans doute ; le peuple de Paris, abreuvé de spectacles, n'en reçoit que des impressions passagères qui ne fatiguent pas du tout la sensibilité de ses organes. Mais c'est qu'on ne réserve pas pour la fin de ces grands feux d'artifices une pièce tellement remarquable par sa supériorité sur les autres, qu'on puisse la regarder comme la dernière sans craindre de se méprendre. |
Feux d'artifice |
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Nouvelles du 26 septembre 1801 |