Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

  Annuaire 1789-1815   >   Angleterre  >

.

 

Angleterre - société

     
 

     
 

Extraits de presse :

 
 
 

Folie : Ceux qui ont étudié le caractère anglais ont remarqué, il y a longtemps, que la folie était plus commune chez ce peuple que dans aucun autre pays connu. Cette maladie est vraisemblablement la suite d'une certaine disposition à la mélancolie qui est assez générale en Angleterre, et qui dépend d'un concours de causes morales et physiques, que ce n'est pas le lieu de rechercher.  Les papiers publics annoncent fréquemment des actes de démence. Le fait suivant en est un exemple déplorable. Un portier de l'hôpital de Saint-Georges, nommé Barlowe, fut réveillé, dans la nuit du 24 par les cris de sa femme : J'ai tué mon fils ! oh ! mon cher enfant ! Le mari se lève, court au berceau de son enfant, qui n'avait que onze mois, et le trouve baigné dans son sang. Sa malheureuse mère, dans un accès de démence, l'avait égorgé et tellement mutilé, que la tête était presque séparée du corps. Il a été reconnu que cette femme avait souvent donné des preuves d'aliénation. Le coroner étant venu  pour constater le délit, le jury a prononcé une déclaration de démence. (Le Publiciste, 17 prairial an 8.)

 

Pauvres :

État des pauvres, ou Histoire des classes travaillantes de la société en Angleterre, depuis la conquête, jusqu'à l'époque actuelle. Extrait de l'ouvrage publié en Anglais par sir Morton-Eden ; par la Rochefoucault-Liancourt.

(...) La classe des pauvres a toujours été très nombreuse dans la Grande-Bretagne. En 1700, on en comptait, dans la seule Angleterre, treize cent mille, dont la moitié était en état de travailler ; ce nombre s'est accru depuis, et aujourd'hui on l'évalue à quatorze cent mille ; ce qui, sur une population de sept millions d'âmes, fait 200 mille pauvres sur un million d'habitants, ou le 5e de la population. L'Écosse n'en a que 18 mille sur un million.

La paresse de la classe ouvrière anglaise date des temps les plus reculés. Dès le 14eme siècle, des lois sévères furent rendues pour la forcer au travail. Les peines étaient la prison, la marque au fer chaud, le fouet jusqu'au sang, et la mort. Ces lois furent pendant un temps exécutés avec rigueur, mais sans succès, et sous le règne de Henri VIII, où 60 mille individus furent détenus pour dettes, et 72 mille grands et petits criminels furent mis à mort, le nombre des pauvres ne fit qu'augmenter. Ces moyens de rigueur étant impuissants, on y suppléa par une taxe forcée qui fut imposée sur les propriétaires. (...)

Les causes de cette progression de la mendicité sont ; 1° l'état de l'agriculture qui, ayant trouvé un grand avantage dans la culture des prairies, tient moins de terres en labour et occupe moins de bras. 2° La multiplication des jennies ou machines à filer le coton, qui, diminuant la main d'oeuvre, laissent une multitude de bras sans travail. 3° Le peu de proportion qui existe entre le prix du travail et celui des denrées. 4° La défaut d'économie et de tempérance dans la boisson, laquelle, dit l'auteur anglais, n'est pas une vertu anglaise. Dans tout le midi de l'Angleterre il faut à chaque ouvrier ou paysan un pot de bière par jour ; dans un seul village de 1671 âmes, on boit annuellement dans les cabarets pour près de 100 mille livres tournois. 5° Le manque d'ardeur pour le travail dans la classe ouvrière, parce qu'elle trouve dans le produit de la taxe un moyen assuré de ne pas sentir l'aiguillon du besoin.

Mais la plus puissante des causes est dans les vices de la législation anglaise sur les pauvres. Celle-ci repose sur la loi de 1572, qui ordonne que chaque paroisse lève des taxes pour subvenir aux besoins de ses pauvres. Ce premier pas fait en a amené un autre. Il a fallu empêcher que le produit de cette taxe ne servît à nourrir les indigents d'une autre paroisse, car celle-ci doit aussi nourrir les siens. Delà, la loi sur les domiciles, qui, pour parvenir à cette vue de justice, attaque essentiellement la liberté civile, entrave l'industrie, en défendant à chacun de quitter sa paroisse, et d'aller chercher dans une autre le travail dont il manque. De-là, l'ouvrier oisif demeure, ainsi que sa famille, à la charge de sa paroisse ; de-là, plusieurs désertent un pays qui ne peut les nourrir, et abandonnent à la charité publique leurs et leurs enfants, bien assurés qu'ils seront nourris et entretenus ; de-là cette émigration annuelle qui dépeuple l'Angleterre, et dont la diminution progressive de la taxe des fenêtres est une preuve sensible. (Journal de Paris, 13 germinal an 8.)

 
 
 

___________

Suicides : Nouvelles concernant les Sciences, les Lettres et les Arts. - Un journaliste anglais, en citant trois suicides récents, remarque que ce genre de folie se manifeste périodiquement en Angleterre dans cette saison. L’âme d’un Anglais, dit-il, naturellement triste et mélancolique, se rembrunit encore avec le ciel de l’équinoxe, et le plus souvent à cette époque il se hâte de quitter la vie que n’embellit plus la nature. (Journal de Paris, 4 vendémiaire an 10.)

Cabinets de Lecture : - Le nombre des cabinets de lecture dans la Grande-Bretagne s’élève à plus de mille ; le premier n’a été établi qu’en 1740, par le libraire Wright. (Journal de Paris, 17 vendémiaire an 10.)

Paris, 18 vendémiaire. Le nombre des cabinets de lecture dans la Grande-Bretagne s’élève à plus de mille ; le premier n’a été établi qu’en 1740, par le libraire Wright. Ce grand nombre de cabinets de lecture prouve quel est l’esprit public dans ce pays où l’on rougirait d’être, comme on l’est ailleurs, indifférent sur tout ce qui a rapport aux intérêts de l’Etat. Nous connaissons des hommes en France qui semblaient quelquefois arriver de la Chine tant ils sont étrangers à tout ce qui se passe autour d’eux. Que m’importe ? disent-ils froidement sur les affaires les plus importantes. Espérez donc que des êtres pareils aimeront et serviront jamais la liberté ! Quel vil troupeau ! (Le Citoyen français du 19 vendémiaire.)

     

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2008 - Tous droits réservés.