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Extrait
des nouvelles de Paris, du 31 décembre 1799.
Extrait d'un rapport fait par le général Beurnonville,
sur les départements de l'Ouest :
Les départements qui forment la treizième division
militaire sont à la veille de devenir le théâtre
de nouvelles horreurs ; les torches du fanatisme commencent
à se rallumer, et de nombreux assassinats annoncent l'arrivée
des frénétiques agents du cabinet de St. James :
les Anglais vomissent sans cesse sur nos côtes des prêtres
réfractaires et des émigrés ; ils débarquent
des armes, et les font présenter aux habitants des campagnes,
en cherchant à séduire les plus influents d'entre
eux, et à les éblouir par l'éclat de l'or et
les promesses les plus brillantes. Le mouvement de révolte
est organisé à Londres, et chaque agent reçoit
avant de s'embarquer, des instructions particulières pour
agir comme chef de canton ou de division, subordonnément
au plan général dont la rébellion des Belges
fait partie, sous la direction de l'émigré Behague,
successeur de Puisaye. |
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Behague
Puisaye
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Le général Beurnonville cite un fait qui lui est personnel.
Le 11 frimaire, jour de son départ de Port-Brieux, il était
attendu près le pont dit de Sainte-Anne, à peu de distance
de Lamballe, par une bande de seize chouans prévenus de son
passage par leurs fidèles amis, espions très actifs ;
le général n'avait qu'un seul chasseur à cheval
d'ordonnance près de lui ; mais le général
Romand avait écrit et donné ordre qu'un détachement
du cantonnement de Lamballe vînt à sa rencontre jusqu'à
ce point. Cette escorte de douze hommes, que le général
Beurnonville ne s'attendait pas à trouver, et qu'il devança
bientôt, en imposa aux chouans, et leur rage frustrée
se tourna contre trois soldats qui se promenaient aux environs de
leur poste, et qui trompés par le costume, s’avançaient
avec confiance. Deux soldats ont été blessés,
le troisième est tombé, trop dangereusement blessé
pour fuir avec ses camarades. |
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Une lettre du général Massol commandant à Grenoble
annonce au ministre de la justice que, par jugement du conseil de
guerre, confirmé par le conseil de révision, sept fameux
chefs de chouans arrêtés à Chorches, département
des Hautes Alpes, ont été condamnés à
mort et exécutés le 19. Pendant leur longue détention,
ils étaient parvenus, dit-il, par le secours de royalistes,
à égarer l'opinion de la majeure partie des habitants
de cette commune : mais ils ont déposé leur masque
hypocrite, et se sont pleinement dévoilés. Depuis la
porte des prisons jusqu'au lieu de leur exécution, ils ont
fait retentir les rues du chant homicide du Réveil du peuple
et des cris de vive le Roi, à bas la république
et son infâme gouvernement ! |
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Conseil des Cinq cents. Séance du 24.
Meyer, de retour des départements réunis, donne quelques
renseignements sur les troubles auxquels ces départements viennent
d'être en proie. Il résulte de son rapport que ces troubles
ont été fomentés par l'étranger ;
ils avaient été annoncés par les journaux, même
avant qu'ils éclatassent, et pour les entretenir, on répandait
les plus affreuses nouvelles. Buonaparte était mort, son armée
était défaite, les hostilités recommencées
en Italie, en Allemagne, et les Français battus partout. Rien
n'était négligé pour égarer les citoyens ;
mais le zèle et le patriotisme des administrations, des généraux
et des troupes ont triomphé de tout. |
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Insurrection
en Belgique 1798
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(Journal
de Francfort, 6 janvier 1799.) |
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Extrait
des feuilles de Paris du 31 décembre 1798.
Un individu nommé Sangrin, condamné à mort
par le tribunal criminel du Rhône, s'est échappé
de la maison d'arrêt de Lyon, dite de Roanne ; on ne
sait pas encore si l'on doit attribuer, ou non, cette évasion
à la corruption du geôlier ou des gardes.
- On a arrêté dans la commune de la Chapelle, département
de la Corrèze, le nommé Micelaret, fabricateur de
faux passeports pour les déserteurs. Il en avait trois avec
lui, au moment qu'il fut arrêté.
(Courier
de l'Empire (Munich), 10 janvier 1799.) |
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Paris
31 décembre 1798.
- On n'a pas encore des détails authentiques de ce qui s'est
passé au Caire, lors de l'émeute de cette ville. Nos
journaux viennent de publier une lettre, de laquelle il résulterait
que l'insurrection a été promptement et fortement
réprimée. (...)
- Suivant un de nos journaux, les dernières lettres de Cayenne,
en date du 8 brumaire (29 octobre), portent qu'il n'y reste plus
que deux des députés déportés à
la suite du 18 fructidor : ce sont Lafond-Ladebat et Barbé-Marbois.
Six des autres sont morts, et 8 se sont échappés.
On croit, dit le même journal, que le directoire est disposé
à changer le lieu de la déportation pour ceux qui
se proposent de se soumettre à la loi ; et l'on prétend
qu'il consentira à choisir l'île de Corse pour le lieu
de leur exil.
Nos papiers ne sont remplis que de récits de vols et d'assassinats,
tant à Paris que dans les environs. Aussi les exécutions
de voleurs ont lieu presque tous les jours. Avant-hier on en exécuta
deux âgés de 18 et 20 ans. Quand on alla les prendre
en prison pour les conduire à l'échafaud, ils jouaient
tranquillement aux cartes, et répondirent avec le plus grand
sang-froid, qu'ils n'étaient pas si pressés, et que
l'on pouvait bien attendre qu'ils eussent fini leur partie.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 6 janvier 1799.) |
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De
Bruxelles, le 31 décembre 1798.
La situation de nos départements est toujours très
critique. Non seulement les insurgés continuent d’infester
différentes parties de la Belgique, mais il règne
aussi presque généralement une fermentation qui n’est
guères propre à favoriser le retour de la tranquillité.
Partout les troupes sont continuellement en alerte, et a peine ont-elles
rétabli l’ordre fur un point, qu’elles doivent se porter
sur un autre pour y contenir les habitants, ou s’opposer a quelque
tentative des insurgés. Dans ce moment, Malines paraît
surtout menacée par ces derniers, et l’on vient d’y faire
passer plusieurs corps d’infanterie et de cavalerie. Il ne se passe
presque pas de jour qu’il ne se livre quelques combats, et ces engagements
partiels, sans être décisifs, affaiblissent beaucoup
les troupes républicaines. Depuis quatre mois que cette guerre
dure, et après les pertes que les insurgés ont essuyées,
l’on devrait croire que ces derniers sont à peu-près
anéantis ; cependant leur nombre paraît s’accroître,
au lieu de diminuer. L’on doit en inférer qu’ils ont plus
d’un moyen de se recruter, et qu’en général le plan
d’après lequel ils agissent est bien combiné. Le bruit
court depuis hier que les Anglais se sont approchés des côtes
dans les environs du Sas de Gand, et qu’ils ont paru vouloir tenter
un débarquement. Tout est ici dans la stupeur ; jour
et nuit des patrouilles nombreuses parcourent les rues, et les troupes
sont toujours prêtes à marcher.
(Journal
de Francfort, 8 janvier 1799.
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Belgique
Insurrection
en Belgique 1798
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Bruxelles
du 31 décembre 1798.
Les rebelles, cachés dans les bois, continuent leurs excursions
dans les villages et les campagnes sans défense. Mais ils
ne se montrent point en grand nombre, et rarement pendant le jour.
On en a vu néanmoins ces jours derniers une troupe assez
considérable dans les environs de Malines et de Louvain.
L' administration centrale a autorisé les municipalités
à requérir la force armée, et à l'employer
dans tous les cas et à toutes les heures contre les perturbateurs
du repos public.
Il y a maintenant dans la citadelle de Lille près de 200
rebelles faits prisonniers en diverses rencontres ; ils vont
être jugés par une commission militaire.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 8 janvier 1799.)
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Milan
du 31 décembre 1798.
Les troupes suisses ci-devant au service de Piémont sont
actuellement à Casano, sous les ordres du général
Joubert. Le colonel Zimmermann a été nommé
général de ces régiments.
Les officiers de l'armée d'Italie ont eu l'ordre de rejoindre
leurs corps respectifs. On craint aujourd'hui que la guerre ne recommence
en Italie avec l'empereur.
Tout annonce aussi que les troupes françaises se disposent
à entrer dans le grand duché de Toscane. L'apparition
d'un corps de 200 napolitains sur la frontière de la Cisalpine,
vers Massa, est vraisemblablement le motif de la marche des troupes
françaises sur ce point, indépendamment de l’occupation
du port de Livourne par les Napolitains.
(Journal
politique de l'Europe (Mannheim), 13 janvier 1799.) |
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Toscane
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Trieste,
le 31 décembre 1798.
Plusieurs vaisseaux qui viennent d'arriver dans notre port annoncent
que la garnison française de Corfou s'est rendue le 14 décembre
à l'armée Turco-russe.
(Courier
de l'Empire (Munich), 13 janvier 1799.) |
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Corfou
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Des
bords de la Nidda, le 31 décembre 1798.
Nous avions cru, à la dernière retraite des Français,
de ne plus les revoir ici, mais depuis trois jours, ils arrivent
de nouveau en foule, et les endroits qui doivent être exempts
de cantonnements sont frappés d'énormes réquisitions
de pain, viande et autres comestibles. Ils pressent la dernière
réquisition avec beaucoup de dureté.
(Courier
de l'Empire (Munich), 13 janvier 1799.) |
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