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Guillotine

 

     
   
 

 

Dupiney de Vorepierre, Dictionnaire français illustré et Encyclopédie universelle, 1858.

   
 

GUILLOTINE, s, f.
Dès les premières années du XVIe siècle, les Italiens se servaient, pour opérer la décapitation des condamnés à mort, d'une machine composée de deux poteaux plantés verticalement et joints par une traverse à leur partie supérieure. Une lourde hache suspendue à cette traverse, et que l'on faisait tomber au moment convenable, tranchait le cou du patient qui était posé sur un bloc de bois placé au-dessous. Cette machine s'appelait Mannaja. Un appareil du même genre était usité en Ecosse sous le nom de Maiden. Cet instrument de supplice était également connu en France, puisqu'on l'employa en 1632, lorsque le duc de Montmorency fut exécuté à Toulouse. La Guillotine ne date donc pas de la révolution, elle n'a donc pas été inventée par le docteur Guillotin. On ne fit alors que généraliser et perfectionner une Invention déjà vieille de deux siècles. En 1789, lorsque la Constituante s'occupait de refondre notre législation pénale, un des représentants, le docteur Guillotin, proposa (28 nov.) d'appliquer la peine de mort suivant un mode uniforme, quelle que fût la condition des condamnés, et il indiqua la décapitation comme le procédé à la fois le plus sûr, le plus rapide et le moins barbare. Le principe fut adopté, mais on ne songea à son application qu'en 1791, et c'est à la Législative qu'appartint cette tâche. Chargée par cette assemblée de donner son avis sur le meilleur mode de décollation, l'Académie de médecine présenta, le 7 mars 1792, un rapport signé de son secrétaire perpétuel le docteur Louis, dans lequel elle proposait l'emploi de la Mannaja italienne modifiée. Le 20 décembre suivant, un décret sanctionna les conclusions de ce rapport. La première machine fut construite, sous la direction du docteur Louis, par un mécanicien allemand, nommé Schmidt, et essayée, le 17 avril de la même année, sur trois cadavres, à Bicêtre. Enfin, après quelques modifications de détail, dont la principale, suggérée par le docteur Louis, consistait à donner une disposition oblique au couperet, qui était primitivement en forme de croissant, elle fut définitivement livrée aux exécuteurs. La première exécution eut lieu à Paris, le 25 avril 1792, sur un voleur de grand chemin, appelé Nic. Jacq. Pelletier, et le 21 août suivant, elle servit, pour la première fois, en matière politique, lors du supplice de Collenot d'Angremont, l'un des condamnés à mort à l'occasion de la journée du 10 du même mois. Quant à son nom, la machine fut d'abord appelée Louison ou petite Louisette, du nom du secrétaire de l'Académie de médecine, mais elle reçut presque aussitôt, on ne sait pourquoi, d'un des journaux du temps, la dénomination de Guillotine, qui lui est restée, bien que le docteur Guillotin fût entièrement étranger à son adoption. Enfin, pour en finir avec les erreurs populaires auxquelles cet instrument a donné lieu, nous ajouterons qu'il n'a pas servi à décapiter son prétendu inventeur, lequel est mort paisiblement dans son lit, le 26 mal 1814. La guillotine est aujourd'hui employée dans un grand nombre de pays ; néanmoins, dans quelques Etats, on a conservé l'ancien mode de décapitation par la hache.

     

 

 

 

     

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