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Marine

 

Le Moniteur universel, 26 janvier 1791

   
 

Etat de la marine au mois de janvier 1791.

La marine militaire est composée de 74 vaisseaux de ligne, non compris dix qui sont en construction. Sur ces 74 vaisseaux, 21 sont armés, c'est-à-dire fournis des équipages et des canons nécessaires à leur service.
Leurs équipages forment un total de 15.201 hommes de mer, et le nombre des canons celui de 1.682 bouches à feu. De ces 21 vaisseaux, dix-huit portent 74 canons, trois 80, et un 110. Le reste des vaisseaux est en désarmement.
Le nombre des frégates s'élève à 62, non compris six qui sont en construction. Sur ces 62, 28 sont armées. Leurs équipages forment un total de 7.720 hommes de mer ; et les canons de 932 bouches à feu, du calibre de 12 à 18 livres de boulet. De ces frégates, 12 (?) portent 32 canons, sept 36, et deux 40. Le reste des frégates est en désarmement.
Le nombre des corvettes s'élève à 29, sur lesquelles huit sont armées et présentent un total de 975 hommes d'équipage et 160 bouches à feu. Le reste des corvettes est en désarmement.
Vingt-deux bricks, sur lesquels 11 sont armés forment 588 hommes d'équipage et 86 bouches à feu ; le reste des bricks est en désarmement.
Quatorze flûtes, sur lesquelles cinq sont armées et forment un total de 620 hommes d'équipage ; elles n'ont point de canons. Le reste est en désarmement.
Seize gabares, dont deux armées, portent 90 livres hommes d'équipage et 10 pièces de canon de 6 livres de balle. Nous avons une tartane de 4 canons à Toulon.
Ainsi le total de nos forces actuelles de mer se monte à 21 vaisseaux de ligne, vingt-huit frégates, huit corvettes, onze bricks, cinq flûtes et deux gabares, qui portent 25.192 hommes et 2.870 bouches à feu.  Le reste est en désarmement.

 

     

 

(Moreau de Jonnès, Aventures de Guerre au temps de la République et du Consulat, Paris 1946.)

   
 

L'escadre de Brest en 1794 

(Brest 1794.) Que pouvait opposer la France à la flotte formidable de l'ennemi ? L' escadre de Brest était son seul espoir, et Dieu sait ce qu on pouvait en attendre. Elle était plus faible de moitié, désarmée en partie, et composée de vaisseaux qui, ayant fait la plupart des campagnes d'Amérique ou de l'Inde, étaient vieux de quinze à vingt ans. Parmi ces vaisseaux, il y en avait dans le fond du port, à une lieue de la ville, qui y pourrissaient depuis la paix de 1783, et dont la carène, percée par les vers, était recouverte d'une couche de coquillages. Ils ne se soutenaient sur l'eau qu'au moyen de pompes d'épuisement, manœuvrées  par les galériens. Tous ces bâtiments furent réparés tant bien que mal, grattés, nettoyés et peints des plus vives couleurs. On mit à leur bord des canons de fonte rongés par la rouille, et contemporains de Duquesne et de Tourville ; puis on les envoya en rade grossir nos forces navales. Les anciens marins les appelaient des noie-monde. Ce n'est pas à dire qu'il n'y eût pas dans notre escadre de superbes vaisseaux, comme le Tigre, le Sans-Pareil, oeuvres magnifiques de mon vieil ami Sané, qui surpassa tout ce que firent jamais les constructeurs de l'Angleterre. Mais il suffit d'un mauvais bâtiment qui manœuvre mal pour laisser couper la ligne, et mettre à la merci de l'ennemi les plus beaux et les meilleurs vaisseaux du monde.

Le personnel correspondait à l'état infime de notre marine. Les équipages étaient formés de jeunes réquisitionnaires, entièrement étrangers au rude métier de matelot, ou bien de pêcheurs et de mariniers de nos côtes, qui n'étaient jamais montés à bord d'un bâtiment de guerre. Les garnisons appartenaient à l'armée de terre, et les demi-brigades d'artillerie de marine s'étaient épuisées à fournir des canonniers. Quant aux officiers, excepté quelques anciens capitaines de la Compagnie des Indes qui avaient servi autrefois comme auxiliaires, il y en avait bien peu dont l'expérience remontât au delà de deux ans, et dont les grades ne fussent dus à la nécessité de remplacer les officiers du corps royal, passés en masse en Angleterre lors de l'émigration. Les meilleurs capitaines de nos vaisseaux étaient, disait-on, les anciens timoniers. On imagine aisément que c'étaient des chefs de manières fort rudes et d'un esprit très inculte; mais ils étaient extrêmement braves ; ils conduisaient bien leurs bâtiments, et ils haïssaient cordialement les Anglais, qu'ils connaissaient depuis longtemps.

     

 

 

Voir : Dictionnaire de Marine

     

 

 

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