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Le traité de Campo-Formio (17 octobre 1797) donna à
l'Autriche la Dalmatie vénitienne, ainsi que les îles
qui en dépendaient. Douze ans plus tard, l'ancienne Illyrie
reprit son rang. "Le cercle de Villach, la Carniole, l'ancienne
Istrie autrichienne, Fiume et Trieste, le pays connu sous le nom
de i-littoral, et tout ce qui nous est laissé sur les bords
de la Save, la Dalmatie et ses îles, porteront à l'avenir
le nom de provinces illyriennes." Ainsi en avait ordonné
l'empereur des Français, le 14 octobre 1809. Cet état
de choses durait depuis 15 mois, durant lesquels l'Illyrie s'était
accrue d'une partie du Tyrol italien, cédé par la
Bavière, lorsque le 15 avril 1811 un nouveau décret
de Napoléon régularisa définitivement l'organisation
de l'Illyrie sous le rapport militaire et financier. Le pays offre
de grands débouchés intérieurs, abstraction
faite des ports de mer et des villes commerçantes, qui font
la force d'un empire tel qu'aurait dû le devenir la France
: les habitants ne s'accommodaient pas mal du système militaire
de Napoléon, car ce sont pour la plupart des hommes d'une
nature âpre, sauvage et belliqueuse. Depuis 1815, l'Illyrie
forme un royaume dépendant de l'empire d'Autriche, ainsi
que la Dalmatie, cette colonne fondamentale de la puissance maritime
des Autrichiens. En 1825, le cercle de Clagenfurt et toute la Carinthie,
ayant été réunis au gouvernement de Laybach,
furent incorporés à l'Illlyrie. Son littoral se compose,
depuis 1825, exception faite du gouvernement de Trieste, des deux
cercles de Gorz et d'Istrie. Le royaume compte 897.000 habitants,
pour la plupart Slaves, Morlaques et Allemands. Il est divisé
en deux gouvernements, Laybach et Trieste.
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Traité de Campo-Formio
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