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Crimée |
| Dictionnaire géographique portatif, par M. Vosgien, 1789 : |
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Crimée, contrée de la Tartarie, bornée
O. et S. par la mer Noire, E. par la Circassie, N. par le Palus
Méotide et la Tartarie Précopite : c’est une presqu’île
très fertile, mais peu cultivée. Les Tartares sont
Mahométans ; ils avaient à leur tête un Chan,
qui était allié à la Porte Ottomane, qui avait
droit de le déposer, et d’en élire un autre, pourvu
qu’il fût de la famille des Chans : par le traité de
1774, entre la Russie et la Porte, ils furent déclarés
libres et indépendants. La Russie s’est enfin emparée
de ce pays et s’en est assurée la possession par un nouveau
traité conclu avec la Porte. Les Tartares vivent à
peu près comme les Calmoucks, et sont fort guerriers. La
chair de cheval et le lait de cavalle sont leurs mets les plus délicieux.
Ils vivent en grande partie de brigandage. |
| Dictionnaire historique, critique et bibliographique, par une société de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823. |
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| (1771). En Turquie, les Russes remportent divers avantages sur les troupes ottomanes, et s'emparent de la Crimée ou Petite-Tartarie; mais leur flotte qui tient les Dardanelles bloquées, échoue dans ses entreprises sur les îles de l'Archipel, à l'exception d'Imbros. |
1771 | |||
| Le 21 juillet 1774, traité de paix entre la Russie et les Turcs à Koutschouc-Kaynardgi : en conséquence la Crimée est indépendante, la navigation de la mer Noire est libre aux Russes, qui restent maîtres des villes de Keretsch et de Jenikalé, et qui rendent aux Turcs la Bessarabie, la Moldavie, la Valachie, les îles de l'Archipel dont ils s'étaient emparés, et plusieurs places de Mingrélie, à condition que ce peuple ne sera plus assujetti au tribut de filles et de jeunes garçons pour le sérail, etc. | 1774 | |||
| Le 21 mars 1779, après quelques hostilités qui duraient depuis un an, la Porte-Ottomane reconnaît de nouveau, dans une convention avec les Russes, signée à Constantinople, l'indépendance de la Crimée. | 1779 | |||
| Le 28 juin 1783, le kan de Crimée, Sahin-Guerai, se démet de sa souveraineté en faveur de la Russie, qui entre en possession de la Crimée, de l'île de Taman et du Kuban. | 1783 | |||
| Le 8 janvier 1784, les Turcs, par un traité signé à Constantinople, renoncent à la Crimée, à l'île de Taman, et à une partie du Kuban, qu'ils cèdent à la Russie ; d'un autre côté, la forteresse d'Oczakow et son territoire, sur lesquels les Tartares de la Crimée avaient formé des prétentions, leur sont abandonnés. | 1784 |