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Les premiers
lanciers dans l'armée française furent les uhlans
du maréchal de Saxe, eux-mêmes créés
à l'imitation des uhlans de l'armée autrichienne.
Mais cet essai tomba bientôt dans l'oubli, et l'armée
française ne comptait plus de lanciers au moment où
commencèrent les guerres de la Révolution.
Quelques essais eurent lieu pour armer de lances des escadrons de
cavalerie légère, mais ils n'eurent pas de suite.
En 1809, au retour de la campagne d'Autriche, Napoléon décida
d'armer de lances le régiment des chevau-légers polonais
de la Garde. (Il n'y avait en 1809 de lanciers que ceux de la légion
de la Vistule.)
Un décret
du 18 juin 1811 décidait la transformation de six régiments
de dragons en régiments de chevau-légers, qui devaient
être armés de la lance. Ce furent les régiments
de dragons 1, 3, 8, 9, 10 et 29 qui devinrent les régiments
de chevau-légers lanciers 1 à 6.
Le décret du 25 novembre attachait un régiment de
chevau-légers lanciers à chaque division de cuirassiers.
Le but de Napoléon,
en créant des régiments
de lanciers, avait été de les opposer à la
cavalerie irrégulière des ennemis, principalement
des cosaques.
"Il
avait fait des lanciers parce qu'il avait vu les cosaques, qu'il
avait voulu nous familiariser avec une arme dont l'aspect inattendu
avait produit un désastreux effet moral sur une partie de
notre cavalerie." (de Brack, Note sur les lanciers et
leur armement, Revue de cavalerie, tome 10, pp. 15)
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Le 25 décembre
1811, il ordonnait au général Clarke d'attacher un
régiment de chevau-légers français à
chaque division de grosse cavalerie. Il précisait également
dans la même lettre ses intentions concernant l'emploi des
chevau-légers :
" Vous
ferez une ordonnance sur le service des chevau-légers avec
les cuirassiers. Sous aucun prétexte, les cuirassiers ne
pourront être donnés en ordonnances. Ce service sera
fait par les lanciers ; les généraux mêmes se
serviront de lanciers. Le service de correspondance, d'escorte,
celui de tirailleurs, sera fait par les lanciers.
Quand les cuirassiers chargent des colonnes d'infanterie, les chevau-légers
doivent être placés sur les derrières ou sur
les flancs, pour passer dans les intervalles des régiments
et tomber sur l'infanterie lorsqu'elle est en déroute, ou,
si l'on a affaire à la cavalerie, sur la cavalerie et la
poursuivre l'épée dans les reins."
Mais l'établissement
ne donna pas, au début, les satisfactions qu'il en attendait.
En 1814, les
six régiments de chevau-légers lanciers furent conservés,
et ils absorbèrent, au moment de la réorganisation
de l'armée sous la première Restauration, des régiments
ou des fractions de régiments qui étaient supprimés.
Les six régiments
de chevau-légers lanciers prirent part à la campagne
de Belgique en 1815, et furent dissous au début de la seconde
Restauration.
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