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Dernière modification le 18 octobre 2006.

Bulletin de police du 18 juillet 1804

Précédent : 17 juillet 1804 - Suivant : 19 juillet 1804

Extrait de "La Police secrète du Premier Empire", Bulletins quotidiens adressés par Fouché à l'Empereur, 1804-1805, publiés par Ernest d'Hauterive, d'après les documents originaux inédits déposés aux Archives nationales. Paris, 1908.


  BULLETIN DU 29 MESSIDOR AN XII (1)  
 

23. - Esprit public. Légion d'honneur. - La décoration nouvelle sera pendant quelque temps le sujet des sarcasmes et des querelles. On rapporte que M. de Lalande a dit : « Des 12.000 étoiles nouvellement découvertes, il n'en est pas une fixe.» Au boulevard, dit Coblentz, des jeunes gens portent à la place de la croix un œillet ponceau. Dans les sociétés, en style familier et amical, les décorés sont qualifiés de chevaliers. Un grenadier, qui a reçu la croix dimanche, a été provoqué et tué en duel, le même jour, par un de ses camarades, qui n'avait pas reçu cette décoration. Un voyageur, arrivant de Lyon, assure qu'il y aura aussi des rixes dans cette ville pour le même sujet. Les anciens chevaliers de Saint-Louis demandent s'ils ne sont pas autorisés, de droit, à reprendre cette décoration militaire. On leur répond que s'ils l'ont méritée ils obtiendront, sur les preuves de service réel, celle qui vient d'être adoptée. On a remarqué, près le bureau de la recette du Pont des Arts, un militaire décoré de la croix, employé à demander aux passants le payement du droit établi. Cette fonction a paru contraire au but de l'institution. On a vu quelques militaires décorés ivres dans les rues et accompagnant des prostituées.

 
 Lalande
 

24. - Théâtre. - Une troupe de comédiens passant à Périgueux y a donné une représentation de Crispin tout seul. Le directeur s'est permis d'employer pour tableau le portrait de l'Empereur. Un passage de cette pièce était ainsi conçu: « Si l’original de ce portrait me surprenait ainsi seul, je finirais par jouer un vilain rôle. » Quelques spectateurs qui ont reconnu le portrait ont ri. L'opinion du plus grand nombre a cependant fait justice de cette inconvenance. La police locale l'a considérée comme une injure à Sa Majesté Impériale et incarcéré le directeur. Le préfet en rend compte par une lettre du 23.

   
 

25. - ÉVÉNEMENTS DIVERS
Paris. Trente-quatre arrestations, dont celle d'Herbouville, acteur de la Porte Saint-Martin, Un ivrogne crie « vive les Bourbons ! »
Boulogne. La flottille de cinquante voiles sortie du port. Quelques coups de canon. Le bateau disparu (22) a servi à deux déserteurs. Surveiller Vénard, commandant la 9e compagnie de canonniers : a fait longtemps la contrebande avec Gromard (d'Eu).
Ordre d'exiger des aveux complets de Duviquet, dit baron d'Ordre, supposé complice de l'abbé Delporte, agent principal des princes.
Carfort, ancien chef de chouans, que Georges faillit faire fusiller (Bull., 24 prairial, an XII) est emprisonné à Saint-Brieuc et sera transporté à Lourdes.
Institutrice fanatique. Me Rostardot, à Voide, blâme le concordat : elle est prévenue qu'au premier mot elle sera enfermée.
Spencer Smith, et son valet de chambre, italien, venu d'Angleterre avec des lettres, sont surveillées.
Husum. Bruits sur la guerre. Francfort. Les bruits sur le roi de Suède (14) sont confirmés par le baron de Weissembourg. Les émigrés réfugiés à Offenbach, pensionnés par l'Angleterre, vont à Ratisbonne depuis l'expédition d'Offenbourg : colonel de Baschy, dit Duchayla, vicomte de Choisoul, vidame de Varé, etc. Restent à. Offenbach: de Mintière, abbé de Villeton, ancien aumônier du Prince de Condé.
Simon du Fossé. signalé de Salzbourg. pour propos, est fou. Le surveiller à. son arrivée. Doit différer de Caboche du Fossé (L. M.) arrêté à. Anvers (15 germ.).

 

 

 

 

 

 

 

(1). C'est le premier bulletin signé « Le ministre de la police: Fouché. »

 

 

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