Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

 

 

 

 

1789-1815.com

  Nouvelles du Jour   >  Juillet 1804   >

Dernière modification le 19 septembre 2006.

Bulletin de police du 13 juillet 1804

Précédent : 12 juillet 1804 - Suivant : 14 juillet 1804

Extrait de "La Police secrète du Premier Empire", Bulletins quotidiens adressés par Fouché à l'Empereur, 1804-1805, publiés par Ernest d'Hauterive, d'après les documents originaux inédits déposés aux Archives nationales. Paris, 1908.


  BULLETIN DU 24 MESSIDOR AN XII  
 

5.- Clergé. Il y a eu quelques mouvements à Lure (gros bourg de Haute-Saône), dont le nouveau curé était le sujet.
L'autorité locale demandait une force militaire pour rétablir l'ordre. Le Préfet a préféré s'y rendre seul; il y est arrivé samedi soir, 11 de ce mois, incognito. Le dimanche, avant la messe, il est entré dans l'église
en grand costume, a prévenu le curé qu'il se chargeait du sermon de ce jour. Son discours a produit une telle impression que l'église a retenti des cris unanimes -. « Vive l'Empereur Bonaparte !! » ils ont été répétés et prolongés... Depuis cette journée, la paix a régné dans cette commune.
Le président du canton de Lure, qui a rendu compte de cet événement par une lettre du 19, ajoute que le desservant d'une autre paroisse cherche à aigrir les esprits contre des fonctionnaires publics, et qu'il se propose d'user du même moyen pour annuler son influence.

   
  6. - Valois (Famille de). - Le 19 prairial dernier, un anonyme signala quatre frères de Valois, de Troyes, dont trois émigrés, comme ennemis du Gouvernement. Deux, portait cette lettre, sont à Livourne : ils ont servi à l'armée de Condé. Ils disent qu'ils attendent, pour rentrer avec honneur, la culbute de Bonaparte. Le troisième parcourt la France comme espion. Le quatrième, aîné de la famille, peut être rangé dans la classe des conspirateurs.
Le Préfet de l'Aube, chargé de vérifier ces faits, a répondu le 17 messidor. Voici l'extrait de sa lettre :
Quelques années avant la Révolution, Mme de La Motte de Valois, célèbre par l'affaire du Collier, parvint à faire reconnaître la famille signalée comme descendant des Valois. Le père, savetier obscur dans une échoppe, sexagénaire, prit l'épée et les cordons, se mit à la tête de la noblesse de la Province. Plusieurs des fils furent placés dans des collèges de nobles. Le père est mort en 1793. L'aîné des fils n'a pas quitté Troyes. Il y a épousé la fille d'un tanneur, a entrepris ce commerce, est sourd, très étranger à la politique, et même incapable d'y prendre part. Trois autres à Livourne : un, prêtre dans cette ville depuis 1793; un autre, qui demeure avec lui. Le troisième est rentré avec passeport, chargé de quelques intérêts de fortune pour M. d'Hendicourt de Senoncourt, émigré rayé qu'il n'a pu suivre. Il est commis de la maison Worms et Sommariva à Romilly. Point de plaintes sur lui.
   
 

7. - Tentative contre l'Empereur. - On a demandé au Préfet d'Ille-et-Vilaine des renseignements détaillés sur Berthois, arrêté à Paris dans le mois dernier, et convaincu, par ses propres aveux, d'avoir conçu le projet de se procurer accès auprès de l'Empereur pour le poignarder, disant que c'était pour sauver Moreau. Par une première lettre du 17 de ce mois, le préfet rapporte que Berthois était révolutionnaire exalté. Il annonce au qu’un frère du détenu est parti de Vitré pour Paris, le 4 de ce mois, en donnant pour motif de son voyage l'arrestation de son frère. Par une seconde du 20, il explique que Berthois, détenu, âgé de vingt-huit ans, en sortant du collège, s'était destiné au génie..., qu'il a été forcé de servir dans un bataillon de France, envoyé à Saint-Domingue, ensuite réformé ; qu'il a passé deux ans à Paris étudiant en droit, est revenu à Vitré depuis un an; reparti pour Paris le 7 prairial, sous prétexte d'y continuer l'étude du droit. Toujours exalté en principes révolutionnaires, et ne fréquentant que les hommes de même opinion.
Dans un premier interrogatoire, ce fanatique a désigné, comme son confident et son complice, James, qu'il a dit à l'armée, ignorant dans quel corps.
Dans un second du 14 de ce mois, il a dit que les dernières nouvelles qu'il avait reçues de lui, il y a six mois, étaient datées de Morlaix. On a écrit au délégué de le rechercher.

 
   8. - ÉVÉNEMENTS DIVERS
Esprit public. Bordeaux, signalé comme mécontent (Bull. du 4 messid. XII) à cause du Sénatus-consulte et du procès Moreau, est, au contraire, très tranquille et approuve l'avènement.
Inguerville. (Bull. 6 et 21 prairial XII) (1), avocat, ardent révolutionnaire qui avait dénoncé son père, écrit Les babioles du Père Havé, ouvrage insignifiant.
Bourmont (2) demande l'autorisation de soigner sa femme, qui a fait une fausse couche en retournant à Paris (Bull. 15 mess. XII). Il reviendra en prison. Avis favorable du préfet. Craintes pour sa santé.
Lettre anonyme promettant récompense à qui tuera Napoléon, trouvée et transmise par Perrico, employé au Trésor public.
 

 

  A.N. F7 3705
 

Retour au haut de la page

 

 

  (2). Le comte de Bourmont, un des principaux chefs de la chouannerie, avait fait sa soumission à Bonaparte (fév. 1800) et s était installé à Paris, où sa liaison avec Fouché ne laissa pas que d'être utile à certains chouans. Arrêté le 17 janvier 1801, après l'affaire du 3 nivôse, il fut incarcéré au Temple, puis transféré dans la citadelle de Besançon, où sa femme reçut l'autorisation de venir le visiter avec ses enfants.  

 

Retour au haut de la page

Bulletin suivant : 14 juillet 1804

 

 

 

 

 

 

-

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2006 - Tous droits réservés.