Guilleminot
(Armand-Charles), lieutenant-général, est né à Dunkerque le 2
mars 1774
; il entra dans la garde nationale qui s’était formée dans cette
ville le 23 juillet 1789,
à l'imitation de ce qui se passait à Paris. Il s'engagea comme
volontaire en
1790 dans
les troupes des Etats Belgiques Unis qui
combattaient les Autrichiens, et rentra en France après leur défaite.
Il
combattit dans les rangs français, en qualité d'officier d'état-major
attaché au général Moreau ; fut employé lors de la guerre contre
l'Autriche en 1805
; adjudant-commandant en 1807, il fut employé dans l'armée d'Espagne
; il montra beaucoup de talent et d'activité au combat de Medina-del-Rio-Seco
en 1808, ce qui lui valut la croix de la légion d'honneur, et
le grade de général de brigade ; il fit la campagne de Russie
et se distingua à la bataille de la Moskowa. Le 28 septembre 1813,
il repoussa les Suédois qui voulaient le chasser de Dessau, et
obtint peu de temps après le grade de général de division ; il
fut nommé chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814.
Rallié
à l’Empire pendant les Cent-Jours, il commandait la 14e division
d’infanterie (4e corps, général Gérard), mais fut demandé comme
chef d’état-major de sa division par Jérôme
Bonaparte, le frère de l’Empereur. Comme celui-ci ne faisait
pas trop de fonds sur les capacités militaires de son frère, il
le lui accorda sans difficulté. (Guilleminot fut remplacé dans
le commandement de la 14e division par le général Bourmont, qui
passa à l’ennemi dès l’entrée de la campagne.)
Pour
nombre d’auteurs, c’est Guilleminot qui exerça effectivement le
commandement de la 6e division, mais nous manquons d’éléments
pour pouvoir être aussi affirmatif.
Sous
la Restauration, il fut inspecteur-général du corps royal des
ingénieurs-géographes et directeur du dépot de la guerre