|
La cavalerie
de l'armée française compte en 1789, outre les régiments
de hussards, de dragons et de chasseurs à cheval, vingt-quatre
régiments dits de cavalerie (numérotés de 1
à 21 et de 23 à 25), et la brigade de carabiniers
qui a le 22e rang..
Ces régiments, qui étaient auparavant à quatre
escadrons, sont réduits à trois par l’ordonnance
du 17 mars 1788.
Chaque escadron
est à deux compagnies, toutes deux sous le commandement et
l’autorité d’un chef d’escadron
Sur pied de paix, les compagnies sont composées de :
- un capitaine,
- un lieutenant,
- un sous-lieutenant,
- un maréchal des logis en chef, (qui fait en même
temps les fonctions de fourrier)
- deux maréchaux-des-logis,
- quatre brigadiers,
- quatre appointés,
- un trompette,
- 65 cavaliers dont deux à pied, parmi lesquels un maréchal-ferrant,
- un enfant de bas-officier ou de cavalier.
L’état-major du régiment est composé
de :
- 1 colonel,
- un lieutenant-colonel
- un major,
- un major en second,
- un quartier-maître trésorier,
- trois porte-étendards,
- deux adjudants,
- un chirurgien-major,
- un aumônier,
- un premier trompette ayant rang de brigadier,
- un maître-maréchal,
- un maître-sellier,
- un maître-armurier-éperonnier,
- un maître-tailleur,
- un maître-bottier.
Sur pied de guerre, la compagnie doit être
augmentée de treize cavaliers montés.
Sur pied de paix, tout compris, un régiment de cavalerie
compte 516 hommes, dont 492 montés ; et sur le pied de guerre
ces chiffres s’élèvent respectivement à 594
et 570.
Les 24 régiments de cavalerie sont :
1 Colonel Général,
à Sedan,
2 Mestre de Camp Général,
à Nancy,
3 Commissaire Général,
à Abbeville,
4 Royal, à Strasbourg,
5 Du Roi, à Saintes,
6 Royal Etranger, à Dole,
7 Cuirassiers du Roi, à Arras,
8 Royal Cravates, à Melun,
9 Royal Roussillon, à Saumur,
10 Royal Piémont, à
Nevers,
11 Royal Allemand, à Valenciennes,
12 Royal Pologne, à Libourne,
13 Royal-Lorraine, à Niort,
14 Royal-Picardie, à Angers,
15 Royal-Champagne, à Hesdin,
16 Royal Navarre, à Auch,
17 Royal-Normandie, à Toul,
18 La Reine, à Stenay,
19 Dauphin, à Besançon
20 Royal-Bourgogne, à Joigny,
21 Duc de Berry, à Béthune,
(22 Carabiniers de Monsieur, à Lunéville*).
23 Artois, à Strasbourg,
24 Orléans, à Valenciennes.
25 Royal-Guyenne, à Moulins.
* La brigade de carabiniers prend rang parmi les
régiments de cavalerie, mais les deux régiments qui
la composent ne sont pas comptés parmi les 24 régiments
(numérotés de 1 à 21 et de 23 à 25)
de cavalerie.
Uniformes.
Les régiments de cavalerie portent un habit bleu à
collet bleu. La disposition de la couleur distinctive, aux revers
et aux parements, distingue le régiment selon le tableau
ci-joint :
Couleur
distinctive: |
Revers
et parements |
Revers |
Parements |
Ecarlate |
1er
Rg : Colonel général
Bordés d’un galon de laine jaune, et boutonnières
idem sur les revers.
Boutons jaunes à n° 1
|
2e
rgt : Mestre de camp gl
Boutonnières en galon de laine jaune sur les revers.
Boutons jaunes à n° 2.
|
3e
rgt : commissaire gl
Boutons
jaunes à n° 3.
|
Ecarlate |
4e
régiment
Boutons blancs à n° 4. |
5e régiment
Boutons blancs à n° 5.
|
6e régiment
Boutons blancs à n° 6 |
Jonquille |
7e régiment
Boutons jaunes à n° 7. |
8e régiment
Boutons jaunes à n° 8.
|
9e régiment
Boutons jaunes à n° 9
|
Cramoisi
|
10e régiment
Boutons jaunes à n° 10.
|
(11)e
régiment Royal Allemand.
Uniforme particulier
Boutons jaunes à n° 11.
|
12e régiment
Boutons jaunes à n° 12.
|
Aurore
|
13e régiment
Boutons jaunes à n° 13.
|
14e régiment
Boutons jaunes à n° 14.
|
15e régiment
Boutons jaunes à n° 15.
|
Rose |
16e régiment
Boutons jaunes à n° 16.
|
17e régiment
Boutons jaunes à n° 17.
|
18e régiment
Boutons jaunes à n° 18.
|
-
|
19e régiment
Gris Argentin
Boutons jaunes à n° 19.
|
20e régiment
Gris Argentin
Boutons jaunes à n° 20.
|
21e
régiment, Berry : Revers et parements blancs, collet
et doublure rouges, boutons blancs. |
|
(22 carabiniers) |
23e
régiment Artois : Revers et parements bleu céleste,
collet écarlate, boutons blancs aux armes du prince. |
24e
régiment, Orléans : Revers bleu céleste,
boutons blancs aux armes du prince. |
|
|
|
|
Lorsque les
revers ou les parements sont bleus, ils ont un passepoil de la couleur
distinctive. L’habit est doublé de serge de la couleur distinctive.
Des fleurs de lis en drap bleu ornent les retroussis. Les passepoils
des poches, qui sont en travers, et des pattes d’épaule,
sont de la couleur distinctive.
Les vestes à manches sont de drap blanc.
Les bas-officiers et les cavaliers disposent pour la petite tenue
d’un surtout fermé par 6 gros boutons.
Le chapeau est orné d’une cocarde blanche, et d’une houppe
à la couleur de la compagnie (écarlate, bleu céleste,
rose ou souci) ou blanche (pour l’état-major).
Manteau en drap blanc piqué de bleu, parementé de
serge de la couleur distinctive, et orné de trois brandebourgs.
Le bonnet de police est à la dragonne, en drap bleu, garni
de drap de la couleur distinctive.
Les bottes sont demi-fortes en cuir de vache souple, à éperons
de fer noirci.
Le ceinturon est de buffle blanc, fermant au moyen d’une plaque
en cuivre.
La giberne, à pattelette découpée en accolade,
est portée au moyen d’une banderole de buffle blanc.
L’armement se compose d’un sabre (de modèle 1784 ou antérieur),
de deux pistolets et d’un mousqueton.
La sabre de 1784 a la garde et les garnitures de fourreau en cuivre.
Le cordon de sabre est en cuir noir, terminé par une houppette.
|
|
|
|