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Itinéraire des Archives
de Caulaincourt :
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Le
9, monté le Curde à 6 heures et demie, visité
les ponts, la manutention, parcouru la ville, inspecté les
chargements des voitures de vivres hors de la porte de Souraje,
rentré à 8 heures et demie. |
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Le
général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur
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L’Empereur
nous répétait sans cesse que l'armée russe, qui
pouvait et devait être si nombreuse et qu'on lui avait dit au
complet, n'avait pas plus de 150.000 hommes, en y comprenant Wittgenstein
et les petits corps, que l'empereur Alexandre était trompé
par ses généraux et ses commissaires, qu'il n'avait
que des cadres à cause de l'abus des non-combattants. Il me
répétait cela souvent et ajoutait qu'il était
sûr que nous l'avions trompé sur le climat de la Russie
comme sur le reste, que ce pays était comme la France, seulement
que l'hiver y durait plus longtemps, et qu'on avait, pendant six ou
sept mois, le froid que nous avions quelquefois pendant douze à
quinze jours. Ces reproches, faits souvent avec aigreur, se renouvelaient
en toute occasion. Je représentais vainement à l'Empereur
que je n'avais rien exagéré, que je lui avais dit la
vérité sur tout comme le plus fidèle de ses serviteurs.
Je ne le persuadais pas. Une fois cependant, pendant le séjour
de Witepsk, il me fit l'honneur de causer avec moi sans la moindre
aigreur, quoiqu'il fût toujours sous le charme de ses mêmes
illusions. Il croyait à une bataille, parce qu'il la désirait,
et qu'il la gagnerait, parce que cela lui était indispensable.
Il ne mettait pas en doute que l'empereur Alexandre ne fût forcé
par sa noblesse à lui demander la paix, parce que ce résultat
était la base de ses combinaisons. Aucun raisonnement, l'expérience
qu'il venait de faire depuis le Niémen, rien ne pouvait l'éclairer
sur le fatal avenir. La vue des soldats, leur enthousiasme quand ils
l'apercevaient, les revues, les parades et surtout les rapports souvent
enflés du roi de Naples et de quelques autres généraux
lui montaient la tête et, en dépit de quelques bonnes
inspirations, suite de ses réflexions ou de celles qu'on lui
faisait dans quelques moments opportuns, son enivrement continuait.
(...)
Si l'Empereur voyait parfois sa véritable situation et les
conséquences de cette guerre, s'il en causait par moment sans
passion, l'instant d'après, c'était un autre discours.
L'Empereur retombait dans ses anciennes illusions et revenait à
ses gigantesques projets. La moindre escarmouche, l'arrivée
de quelques renforts, de quelques caissons, un rapport du roi de Naples,
quelques cris de « Vive l'Empereur » à la parade,
et surtout les lettres de Wilna (1) suffisaient pour lui monter de
nouveau la tête.
(1) Où se trouvait le duc de Bassano, ministre des Relations
extérieures.. |
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Journal
de l'Empire du dimanche 9
août 1812 : |
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Grand-Duché
de Varsovie. Varsovie, 23 juillet. Les députations
polonaises envoyées à Dresde et à Wilna sont
ici de retour. Il y aura demain une séance extraordinaire
de la Confédération générale, dans laquelle
il sera fait lecture de la réponse que S.M. L'Empereur a
daigné faire à la députation ; ensuite
un Te Deum sera chanté dans la cathédrale,
et la journée se passera en réjouissances. |
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