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8 juillet 1812     9 juillet 1812    10 juillet 1812

 

     

L'Empereur est à Wilna (aujourd'hui Vilnius en Lituanie)

 
 

 

Faber du Faur, journal illustré esquissé sur les lieux pendant la campagne de Russie de 1812.

   
 

VII
Au bivouac de Kokuticzki

le 9 juillet 1812.

Dans un pays dont nous ignorions la langue, le grand nombre de juifs fut pour nous d'un avantage immense. Tandis que, pour se soustraire aux excès du guerrier, tous cherchaient un asile dans les bois, seuls, retenus par un sordide appât du gain, ils n'abandonnèrent point leurs cabanes. Accoutumés aux mauvais traitements et au mépris des étrangers et des naturels, ils ne connaissaient pas d'autre pensée que celle d'amasser de l'argent et de s'enrichir par un honteux trafic. Comme ils parlent parfaitement notre langue, jusqu'aux frontières de la Russie ils nous servirent souvent de guides; mais il fallait employer la force pour les porter à se charger d'un emploi qui n'était pas toujours sans danger, et dont la récompense n'était ordinairement, vu l'obstination des Juifs, que force bourrades que leur administraient nos soldats.

     

 

Lettre de l'empereur au maréchal Berthier, major général.

   
 

Wilna, le 9 juillet 1812.

Mon cousin, répondez au prince Poniatowski que vous avez mis sa lettre sous les yeux de l'empereur ; que Sa Majesté a été très mécontente de savoir qu'il parle de solde, de pain, lorsqu'il s'agit de poursuivre l'ennemi ; que Sa Majesté a été d'autant plus surprise qu'il est seul de son côté avec peu de monde, et que, lorsque les gardes de l'empereur, qui sont venus à Wilna à marches forcées de Paris, au lieu d'avoir demi-ration, manquent de pain, n'ont que de la viande et ne murmurent pas, l'empereur n'a pu voir qu'avec peine que les Polonais sont assez mauvais soldats et aient assez mauvais esprit pour relever de a pareilles privations ; que Sa Majesté espère qu'elle n'entendra plus parler de cela.

Napoléon

     

 

Cette lettre inspire à Baudus, en 1812 aide de camp du maréchal Bessières, les réfléxions suivantes :

   
 

Ces reproches sont bien sévères, car les corps de l'armée polonaise se trouvaient dans une situation tout-à-fait exceptionnelle. N'était-il pas naturel qu'ils se trouvassent encore plus à plaindre que nous dans cette crise, puisqu'une inflexible nécessité les obligeait, pour subsister, à enlever à leurs compatriotes, non-seulement toutes les ressources avec lesquelles ceux-ci se promettaient d'arriver à la récolte, mais encore cette récolte elle-même, leur dernière espérance, puisqu'on était réduit à faire couper les blés en herbe pour tenir lieu de fourrage aux chevaux ? Si Napoléon sentit tout ce que cette situation avait de désespérant, pour les Polonais en particulier, au moins feignit-il de ne pas le comprendre, car il employa dans sa lettre les étranges expressions que l'on est d'autant plus étonné d'y trouver, qu'en rapprochant les dates on acquiert la certitude que dans le moment où il se les permit son parti était déjà pris de n'envisager la cause de ce peuple que comme le but très secondaire de son expédition, détermination qui était en opposition avec les espérances dont ses agents avaient été chargés de faire entrevoir à la Pologne la réalisation comme assurée.

     

 


  10 juillet 1812  

 

 

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