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Visions

     
 

     
 

Notre vision de la période 1789-1815 est conditionnée, à notre insu, par des générations d'images qui ont marqué l'esprit de nos grands-parents, de nos parents, de ceux qui ont écrit ou dessiné, et qui nous ont légué à leur tour un bagage de plus en plus lourd.

Pour nous débarrasser de cet encombrant héritage, il n'est sans doute pas inutile d'aller y regarder d'un peu plus près.

...Ne vous en faites pas, on ne va pas s'ennuyer.

En 1898, Henry Houssaye publie une histoire de la bataille de Waterloo qui fait toujours référence. D'après la revue "Lecture pour Tous" (1898), ce "récit admirable et définitif" devait "remplir le cœur des lecteurs de cette émotion patriotique et saine où se mêle à la tristesse de la défaite l'admiration pour le grand capitaine qui a opposé toutes les ressources du génie à la fatalité des circonstances, pour les glorieux soldats qui ont accompli en face de l'ennemi des prodiges de valeur et accru le patrimoine d'héroïsme de la France."

Accroître le patrimoine d'héroïsme de la France...

Voilà la grande affaire de l'époque, et nombreux sont ceux qui, comme Houssaye, s'y emploient activement.

Il y a les historiens, les poètes, mais surtout les illustrateurs et les peintres. Car, on le sait déjà à l'époque, c'est par l'image que les idées s'impriment le plus efficacement dans les esprits.

Un grand nombre de peintres consacrent leur pinceau à cette mission.

Pour commencer notre petite visite guidée dans le panthéon de leurs oeuvres, voici la reproduction d'un tableau exposé au salon de 1900 par A. Lalauze : "Austerlitz".

Cliquez sur l'image pour avoir le bonheur d'admirer le galop emporté des escadrons héroïques...

Dieu, que c'est beau...

Dire qu'il y en a qui dessinent encore comme ça aujourd'hui.  Il en est même qui pensent encore comme ça...

Dans le même salon, le peintre Rouffet exposait un tableau dont le titre est tout un programme : "L'Epopée" :

(Cliquez sur l'image pour avoir le bonheur d'admirer le spasme d'agonie des blessés  qui se relèvent pour saluer une dernière fois l'organisateur d'un si beau spectacle...)

On le voit, tout était mis en oeuvre pour préparer les esprits à aller gaiement en découdre une fois de plus, dans une guerre aussi fraîche et joyeuse que celle que nous montraient ces belles images... La guerre, mais la bonne celle-ci, celle de la revanche.

La même année, le grand poète Jean Richepin, futur académicien, offrait à la publication "le Drapeau" une pièce d'un lyrisme magnifique, qui ne manquera pas de vous procurer des frissons dans le dos :

 

 
 
 

 

     

 

Vous n'en croyez pas vos yeux ? Mais si, c'est bien ça qu'il a écrit :      
 

 

Il est bon que vous vous exterminiez,
Hommes qui pullulez comme un troupeau d'esclaves.
Tue ! A mort ! L'héroïsme est la fleur des charniers.
Rouvre-toi, vieux volcan, Guerre, et crache tes laves !
Nous avons de la boue au coeur et sur nos fronts.
Dans ton feu qui nettoie il faut que tu les laves.
Hurrah ! Guerre, au galop ! Viens, nous nous remettrons,
Chargeant en plein poitrail ton cheval qui se cabre,
Du lyrisme dans l'âme au chant de tes clairons

Et du fer dans le sang au tranchant de ton sabre.

 

     
 

A force de les appeler, les horreurs finissent par arriver. Car c'est bien d'horreurs qu'il s'agissait, même si on l'avait oublié...

Et c'est avec une inconscience consternante que tout est mis en oeuvre pour préparer toute une jeunesse à faire la guerre :

(Cliquez sur l'image.)

"Ils devancent le jour du fracas des batailles". Et c'est paru dans le très catholique journal "Le Noël", maison de la Bonne Presse, rue Bayard à Paris (aujourd'hui Bayard-Presse). Et sous la bénédiction du Petit-Jésus, qui n'oublie pas de nous rappeler que "Dieu protège la France". Le problème, c'est qu'il avait beaucoup à faire, le Bon Dieu, puisqu'en même temps, à en croire l'adversaire, il était avec eux... 

Et qu'est-ce qu'il a fait, le jour où ce qui devait arriver est arrivé ? Il les a laissés se débrouiller. Je ne vais pas vous raconter la guerre de 14.

Je me limite à la période 1789-1815.

(à suivre...)

Sous peu, je vous parlerai du fleuron de la "Bibliothèque des Merveilles" chez Hachette : La Guerre.

     

 

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