Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >  

.

Swebach

 

     

Swebach, Jacques-François-Joseph, dit Swebach-Desfontaines ou Fontaine (1769-1823). Peintre et graveur français, spécialisé dans les représentations de chevaux et les scènes militaires. Né à Metz, Swebach commença à exposer dès l'âge de quatorze ans. Il vint à Paris pour y être l'élève de Duplessis. A partir de 1791, il exposa au salon de Paris, où il obtint le 2e grand prix.
Il s'était fait remarquer par "une grande entente de composition, une touche fine et gracieuse et une connaissance parfaite de la perspective".
 Il donna des dessins pour les "Tableaux historiques de la Révolution française". De 1802 à 1813, il fut le premier peintre de la manufacture de Sèvres. A partir de 1815, Swebach travailla en Russie pour la manufacture impériale de porcelaine, mais il ne put supporter la rigueur du climat, et revint en France, décoré du titre de chevalier de l'ordre de Ste Anne de Russie de 3e classe.

Il mourut à Paris le 10 décembre 1823.
Parmi ses tableaux les plus remarquables, on citait la Bataille de Rivoli, le Passage du Danube, la Calèche, la Malle-Poste.

Voir Encyclopédie pittoresque

 
 

 

Mahul A., Annuaire nécrologique, Année 1823, Paris 1824, p. 276.

 
 

SWEBACH, dit FONTAINE (Jacques-François-Joseph), peintre, naquit à Metz le 19 mars 1769, d'un père à qui furent familières toutes les inspirations des arts, mais qui, sans études, et livré seulement à la fougue de son imagination ardente, embrassa tous les genres, et se montra tour à tour peintre, sculpteur, graveur, mécanicien et minéralogiste. Les premiers essais de cet homme, qu’on peut appeler extraordinaire, quoiqu’il ne fût que rarement supérieur, promettait à la France une célébrité de plus ;s’il trompa son espoir, c’est à son esprit vagabond et divers, à la facilité prodigieuse qu’il avait à concevoir, à imiter, à exécuter, qu’il faut attribuer cette déception fâcheuse. Toutefois, il a rempli sa carrière en véritable artiste ; et le caractère le plus aventureux l’engagea souvent dans des entreprises où auraient échoué des hommes habiles et timides. Ainsi, on le vit à l’âge de treize ans, enluminer à fresque l’église d’une petite ville, où son nom triomphe au milieu de l’ocre et du rouge brun qu’avait prodigué son pinceau sans expérience, mais non pas sans facilité. Plus tard, l’Académie de Metz complice de son audace, l’admit au concours qu’elle proposait, et dont le sujet était un ouvrage complet sur les antiquités du pays Messin. Swebach se présenta hardiment, et produisit quelques dessins exécutés avec facilité. On voulut connaître les moyens d’exécution qu’il avait comme graveur ; tout autre que lui aurait été déconcerté de cette circonstance : Swebach n’en tint compte ; il avait pressenti l’ignorance de ses juges. Il comparut à leur tribunal, muni de quelques estampes d'Audran, dont il avait fait disparaître le nom. Dupe de ce manège téméraire, l’Académie encouragea cet intrépide oseur. Swebach ne se montra pas indigne de cette faveur. Il ne savait aucun des secrets de la gravure ; il les apprit dans un livre, et parvint à terminer d’une manière satisfaisante un ouvrage assez volumineux. L’art d’écrire sur l’archéologie lui était étranger : les moines du pays, qu’il amusait par ses saillies vives et spirituelles, et qu’il étonnait par sa courageuse persévérance, composèrent le texte qu’il avait promis aux académiciens. Il obtint le prix et le titre de membre de l’Académie des sciences de Metz. Audaces fortuna juvat : Swebach l’éprouva pendant le cours de sa vie.
Le fils d’un homme aussi singulièrement organisé ne devait pas être un esprit froid. Swebach, celui que la mort vient de frapper, fut doué d’une très grande vivacité qui rapprochait son caractère de celui de son père, mais aussi d’une raison précoce qui le mit à l’abri de quelques chances fâcheuses, auxquelles s’était laissé entraîner l’auteur de ses jours. Le goût des arts se manifesta de bonne heure chez le jeune Swebach. A l’âge de quinze ans, il fut couronné à l’exposition de la place Dauphine. Sa famille possède encore le dessin qui lui valut cette flatteuse distinction. Destiné à la gravure pour laquelle il se sentait assez peu de dispositions, il passait les nuits entières à se faire un talent plus conforme à sa vocation. A l’âge de dix-neuf ans il quitta son père, et de ce moment ses progrès furent immenses. Deux ans à peine s’étaient écoulés depuis cette époque, qu’il obtint un second grand prix de peinture. En l’an X, la grande médaille du Salon lui fut décernée ; alors sa réputation grandit et le classa parmi les peintres les plus estimés dans le genre où il comptait tant de succès. Spirituel dans ses conceptions, précieux par le fini de sa touche et la grâce de son pinceau, Swebach excella dans la composition ; il connut à tel point la magie de la perspective, que les sujets où il fut obligé d’admettre un très grand nombre de personnages peuvent être cités comme des modèles dans l’art de disposer les groupes et de faire agir la foule. Ses tableaux les plus remarquables sont : la Bataille de Rivoli, le Passage du Danube, la Calèche, la Malle-poste, et de très beaux morceaux qui n’ont point encore été exposés, et qu’il venait d’achever, quand il fut attaqué par le dernier période de la maladie qui l’a enlevé, à l’âge de cinquante-quatre ans, le 10 décembre 1823.
Swebach laisse, outre ses ouvrages peints, un grand nombre de dessins et une collection d’études et de compositions gravées par lui et recueillies en quatre volumes. En 1814, l’Empereur de Russie le nomma directeur de sa fabrique impériale de porcelaine. Forcé par sa santé de quitter un pays dont le climat avait pour lui des dangers, il revint en France décoré du titre de chevalier de l’ordre de Sainte-Anne de Russie, troisième classe. Une foule de souvenirs honorables s’attachent à la mémoire de cet artiste ; le trait particulier de son caractère était la franchise et le plus grand mépris pour la plupart des usages du monde, qu'il fuyait avec une grande attention. En mourant, ce peintre a pu emporter la consolation de se voir revivre dans un fils, M. Édouard Swebach, héritier du talent et de la fortune que son père avait acquise par un zèle soutenu et un travail de tous les instants. (Extrait de la Pandore, du 13 décembre 1823.)

 
 

 

 

 

     

 

 

_ Retour au haut de la page.

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - www.1789-1815.com © Bernard Coppens 2016 - Tous droits réservés.