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Villemarest

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Quérard, La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique, t. 10, Paris 1839, page 196 :

   
 

VILLEMAREST ( Charles-Maxime de ), est né à Paris, le 22 avril 1785, d'une famille parlementaire qui jouissait d'une belle fortune avant la révolution. Après avoir été le condisciple de M. le duc de Cases, au collège de Vendôme, il obtint une bourse gratuite au Prytanée français. Un des parents de sa mère, M. Abrïal, depuis ministre de la justice, se trouvait alors à la tète de cet établissement. Lorsque le premier consul vint visiter le Prytanée, l'élève Villemarest fut un de ceux qu'il interrogea. Satisfait de ses réponses, le chef du gouvernement consulaire lui fit écrire, par le général Duroc, ainsi qu'à deux autres élèves, qu'il leur accordait, pour en jouir leur vie durant, une pension de deux cent francs sur sa cassette particulière. Le trésor de Bonaparte était moins opulent alors que ne le fut depuis le trésor de l'empereur. Le premier consul ne borna pas à ceci la protection qu'il accordait à ces jeunes gens ; ils pouvaient choisir entre le grade de sous-lieutenant dans l'armée, et une place d'élève de diplomatie. Tous trois préférèrent ce dernier parti. M. Villemarest resta peu de temps au cabinet du ministre des relations extérieures ; le portefeuille de ce département ayant été brusquement retiré à M. de Talleyrand, M. de Villemarest quitta l'apprentissage diplomatique. Le ministre lui conserva, dans la suite, sa protection. C'est à lui qu'il a été redevable, lors de la création, en 1808, du gouvernement général des départements au delà des Alpes, d'être nommé secrétaire du gouverneur général, le prince Camille Borghèse, beau-frère de Napoléon. Le choix du prince Borghèse, auquel le général Duroc avait aussi contribué, reçut l'approbation de l'Empereur. Agé seulement de vingt-trois ans, le secrétaire du gouverneur général, dont les fonctions étaient fort étendues, se conduisit avec un esprit de prudence prématurée, qui lui concilia l'estime des hommes les plus distingués du Piémont. Malgré l'expérience que le séjour d'une cour aurait dû lui faire acquérir, M. de Villemarest, à la chute de l'empire, crut légèrement à la reconnaissance de quelques hommes que le mouvement des choses remettaient en faveur, et il se trouva sans place. Ses relations de famille ne lui permirent pas d'accepter, pendant les cent jours, une place que Napoléon lui fit offrir par M. de Montalivet. Il ne faut pas omettre que, dès les premiers jours de la restauration , M. de Blacas avait supprimé, d'un trait de plume, la pension accordée autrefois à l'élève du Prytanée. Depuis la seconde restauration, M. de Villemarest n'a plus cherché de ressources qu'en lui-même ; il s'essaya dans quelques travaux littéraires, et prit part à la rédaction de plusieurs journaux, tels que les « Annales politiques, morales et littéraires », « l'Indépendant», et surtout «la Renommée » , où ses articles ont été remarqués, moins encore par le talent de l'écrivain, que par une qualité plus rare, sa conscience et sa bonne foi. Il a aussi donné plusieurs articles, exclusivement littéraires, au « Moniteur» et à l'ancienne «Gazette de France ». M. de Villemarest ne s'est pas borné à écrire dans les journaux ; mais, comme il n'a signé aucun de ses ouvrages, à l'exception d'une brochure intitulée : « le Rideau déchiré », il est plus connu des gens de lettres que des gens du monde. Ses souvenirs diplomatiques lui inspirèrent, en 1818, « l'Observateur au congrès d'Aix-la-Chapelle» ; il trouva plus tard, dans ses souvenirs de l'Italie, de quoi remplir quatre volumes, publiés par Pillet aîné, sous le titre de : « l'Ermite en Italie ». Les amis de M. Villemarest lui font l'honneur d'une partie des Mémoires de M. de Bourienne : ils lui attribuent, du moins, la rédaction, qui n'est pas la partie la moins estimable de cette importante publication.
OUVRAGES DE M. VILLEMAREST.
— Fils (le) de Mainfroi. Naples.—Rome.
— Paris.XIIIe et XIVe siècles. Paris, Haut-Cœur, 1839 , 2 vol. in-8 , 15 fr.
— *Hermite (l') en Italie, ou Observations sur les mœurs et usages des Italiens au commencement du xix.e siècle, faisant suite à la collection des moeurs françaises de M. de Jouy... Orné de gravures et de vignettes. Paris, Pillet aine, 1824, 4 vol. in-12 , 16 fr., et in-8, 28 fr.
Un ouvrage, publié en 1840 sons le litre de «Choix de physionomies ante et post-diluviennes du xixe siècle et de la fin du monde, nouvelles », (Paris, Chaumerol, in-8), porte : par M. Louet, principal auteur de l'Hermitte en Italie, etc.
—* Mémoires de Constant, premier valet de chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour. Paris, Ladvocat, 1830-31, 6 vol. in-8, 45 fr.
M. de Roquefort, le savant antiquaire, commença l'ouvrage continué par MM. Meliot frères , qui rédigèrent les quatre premiers volumes , aidés de M. Luchet, et plus encore de MM. Nizard. Les deux derniers volumes ont été composés par M. de Villemarest.
—Mémoires de mademoiselle Adèle Boury. Paris, Vimont ; Guyot, 1833, in-8, avec un portr., 7 fr.
— * Mémoires de mademoiselle Avrillon, première femme de chambre de l'Impératrice, sur la vie privée de Joséphine, sa famille et sa cour. Paris, Ladvocat, 1833, 2 vol. in-8, avec un portr., 15 fr.
— Mémoires de mes créanciers, mœurs parisiennes, avec cette épigraphe : Paye ce que dois, advienne que pourra. Paris, Dufey et Vezard, 1832, 2 vol. in-8, 15 fr.
Ouvrage publia sous le nom de Maxime James, mais qui est de MM. Villemarest et James Rousseau.
— *Mémoires de M. de Bourienne, ministre d'État, sur Napoléon, le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Restauration. Paris, Ladvocat, 1829-30, 10 vol. in-8, 75 fr.
L'ouvrage entier, à commencer de la feuille neuvième du premier volume, est de M. de Villemarest, qui n'avait pas à sa disposition la valeur de trois volumes de notes de M. de Bourienne.
— * Monsieur de Talleyrand , avec cette épigraphe : ni pamphlet, ni panégyrique. Paris, J. P. Roret, 1834-35, 4 vol. in-8, 30 fr.
—*Observateur (L') au congrès, ou Relation historique et anecdotique du congrès d'Aix-la-Chapelle en 1818 ; précédé d'un coup-d'œil sur la situation des différents peuples de l'Europe et du nouveau monde à l'ouverture du congrès. Paris, À. Eymery ; Baudouin frères ; Foulon et comp., etc., 1818, in-8 de 168 pag.
Cet ouvrage a paru par livraison, au nombre de dix ; chacune coûtait 60 c.
—*Palais-Royal (le) et les Tuileries. Paris, Vimont, 1833, in-8, 7 fr. 50 c.
Publié par le libraire sous les initiales du vicomte S. de L....
— Plus de rideau. — Lettre sur les théâtres, adressée à M. de Prarly. Paris, Ponthieu, 1821, in-8 de 44 pages.
—* Rideau (le) déchiré. Théâtre-Français. Décembre 1820. Paris, Ponthieu, 1821, in-8 de 32 pages.
— Saint-Cloud et Fontainebleau. Paris, Vimont, 1832, grand in-18 fig., 4 fr.
Publié par le libraire sous le pseudon. du vicomte d'Holstein.
—*Souvenirs (les) de Blangini. 1707-1834. Paris, Allardin, 1835, in-8, 7 fr. 50.
— Une Reine du XIIe siècle, nouvelle.
Impr. dans le tome V du « Livre des conteurs». (1834).
M. de Villemarest a eu part à la rédaction du journal intitulé : «la Renommée » (1819) ; il a donné des articles au Moniteur, au Courrier, à l'ancienne Gazette de France, au Temps, etc., au Livre des Cent-et-un , où l'on trouve de lui la Barrière du Mont-Parnasse , — Un bal sous le consulat. Il a été depuis attaché à la rédaction du journal l'Europe.

     

 

 

Arnould Galopin, Introduction aux Mémoires de Constant, Paris, Albin Michel, s.d. :

   
 

Villemarest (Charles-Maxime), littérateur, né à Paris en 1758, mort en 1852. Elève au Prytanée, il est remarqué par Bonaparte et entra dans la diplomatie. Attaché d’abord au cabinet de M. de Talleyrand , il devint en 1813 secrétaire du prince Camille Borghèse, mais sous la Restauration il ne put trouver d’emploi.
Il écrivit alors un grand nombre d’articles dans divers journaux et plusieurs ouvrages que, pour la plupart, il ne signa pas.
On peut retrouver ses articles dans l’Indépendant, le Moniteur, la Gazette de France. Parmi ses ouvrages, il convient de citer :
Relation du Congrès d’Aix-la-Chapelle (1818), Mémoires de Bourrienne (1829), Mémoires de Constant, premier valet de chambre de Napoléon Ier (1832), Mémoires de Mlle Avrillon (1833), etc.

     

 

 

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