Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

  Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >

.

 

Kreutzer (Rodolphe) 1766-1831
Violoniste et compositeur

     
  Le nom de Kreutzer est surtout connu aujourd'hui par la dédicace de la Sonate pour piano et violon n° 9 en la majeur de Ludwig van Beethoven (op. 47).
Rodolphe Kreutzer était premier violon de la Musique de l'Empereur Napoléon.
     

  Biographie universelle et portative des contemporains, par Rabbe, Vieilh De Boisjolin et Sainte-Preuve, tome 2, 1834.    
  KREUTZER (Rodolphe), célèbre violoniste et compositeur dramatique, né à Versailles le 15 novembre 1766, est fils d'un musicien de la chapelle du roi, qui lui enseigna les premiers principes de son art. Les dispositions précoces qu'il montra pour le violon furent développées par son maître, Antoine Stamitz. A quatorze ans, il exécuta au concert spirituel un concerto de sa composition qui fut applaudi avec enthousiasme. En 1785, il fut attaché comme violon à la chapelle du roi, et peu de temps après il fit répéter dans la petite chapelle du roi, devant la cour, deux grands opéra qui furent écoutés avec beaucoup d'intérêt, et qui lui valurent la protection de la reine, ainsi que l'honneur d'être admis à ses concerts particuliers. Il avait déjà une grande réputation comme violoniste, lorsqu'il se fit avantageusement connaître comme compositeur dramatique, dès les premières années de la révolution, par quelques grands opéra-comiques, tels que Paul et Virginie, qui, par la grâce, la fraîcheur et la couleur locale de la musique, a obtenu longtemps et partout un succès de vogue prodigieux mais bien mérité, et Lodoïska dont la romance et surtout l'introduction, suivie du chœur des Tartares, ont survécu à la savante et ennuyeuse musique de la Lodoiska de M. Chérubini, qu'on lui avait préférée dans la nouveauté.
M. Kreutzer, nommé professeur de violon au Conservatoire de musique, des la création de cet établissement, fut chargé, en 1797, d'aller recueillir en Italie les chefs-d'œuvre des maîtres de l'école italienne, et voyagea ensuite en Allemagne et en Hollande.
Il était alors regardé comme le premier violon de France dans un genre noble, grave et sévère qui n'excluait pas néanmoins le gracieux et le brillant. M. Rode (aujourd'hui retiré a Bordeaux sa patrie), lui disputait seul la prééminence, par une manière plus aimable et plus mignarde.
 

Kreutzer, premier violon de la musique de Sa Majesté l'Empereur et Roi, et membre de la Réunion des Arts et de l'Amitié, gravé par Bourgeois de La Richardière, d'après A.P. Vincent. (Gallica)

 
 

De retour à Paris, M. Kreutzer entra à l'orchestre de l'Opéra, en 1801, en devint premier violon en 1804, second chef d'orchestre, sous Persuis, en 1816, et premier chef en 1817. Il a été, en 1802 , violon de la chapelle de Bonaparte premier consul ; en 1806, premier violon de la chapelle de l'empereur Napoléon ; en 1814, premier violon de la chapelle du Roi et, en 1815, maître de chapelle en survivance de M. Plantade ; membre du jury de l'Opéra, en 1808, et chevalier de la légion d'honneur, en 1821. S'étant cassé un bras dans un voyage qu'il avait fait à Montpellier, il cessa d'exécuter sur le violon, et se fit suppléer, en 1819, par son frère, dans la classe de premier professeur de violon, qu'il avait conservée, lorsqu'en 1815, le Conservatoire eut pris le nom d'école royale de musique et de déclamation. En novembre 1824, M. Kreutzer a été privé de sa place de chef d'orchestre de l'Opéra, et mis à la retraite par ordonnance royale. Nommé, en novembre 1825, inspecteur-général de la musique du même théâtre, il a perdu cette place en 1827.

On a de lui des concerto de violon, des symphonies concertantes pour deux violons, des quatuor, des trio, des duo et des sonates pour le violon.
Il a publié avec M. Baillot l'excellente Méthode de violon, rédigée pour l'enseignement du Conservatoire de musique.

 

Kreutzer, dessin au physionotrace
gravé par Quenedey
(Gallica).

 
 

Voici la liste de ses compositions dramatiques :
au théâtre National , Montansier, rue de Richelieu :
- La journée de Marathon, ou le Triomphe de la liberté, opéra en 4 actes, 1793.
- Au théâtre Favard : Jeanne d'Arc à Orléans, en 3 actes, 1790 ;
- Paul et Virginie, en 3 actes , 1791 ;
- Lodoïska, en 3 actes, 1791 ;
- Le franc Breton, en 1 acte, 1792 ;
- Chariotte et Werther, en 3 actes, 1792 ;
- Le déserteur de la montagne de Ham, en actes , 1793 ;- avec onze autres compositeurs) Le congrès des rois, en 3 actes, 1794;
- On respire, en un acte, 1795;
- Le brigand, en 3 actes , 1815;
- Imogène, ou La gageure indiscrète, en 3 actes, 1796.
Au théâtre Feydeau :
- Le siège de Lille, en 1 acte, 1792 ;
- Le lendemain de la bataille de Fleurus, en un acte, 1794 ;
- Le petit Page ou la Prison d'état, en un acte, 1800 ;
- Les surprises, ou l’Étourdi en voyage, en 2 actes, 1806 ;
- François ler, en 2 actes, 1807 ;
- Jadis et aujourd'hui, en un acte, 1808 ;
- l‘Homme sans façon, en 3 actes, 1812 ;
- Le camp de Sobieski, en 2 actes, 1813 ;
- Constance et Théodore, en 2 actes. 1813 ;
- (avec Boïeldieu) Les Béarnais, ou Henri IV en voyage, en un acte, 1814 ;
- ( avec M. Kreubé) La perruque et la redingotte, en 3 actes, 1815 ;
- Le maître et le valet, en 3 actes. 1816 ;
- Le négociant d'Hambourg, en 3 actes, 1821 ;
- (avec M. Kreubé) Le paradis de Mahomet, en 3 actes, 1822.
- A l'Académie royale de musique :
- (avec Nicolo) Flaminius à Corinthe, en 1 acte, 1801 ;
- Astyanax, en 3 actes, 1802 ; ouvrage remarquable par les chœurs et par un air d'un caractère tragique;
- Aristippe, en 2 actes, 1808 ; le meilleur des ouvrages que M. Kreutzer ait donnés à l'Opéra ;
- La mort d'Abel, en 3 actes, 1810 ; mis en 2 actes en 1823 ;
- Le triomphe du mois de mars, en un acte, 1811 ;
- (avec Méhul et MM. Paër et Berton) l'Oriflamme, en 1 acte, 1814 ;
- Ronde de nuit, chœur de M. Dupaty, mars 1814 ;
- La princesse de Babylonne, en 3 actes, 1815 ; la froideur du poème de cet opéra, qui est de Vigée, paralysa le génie du compositeur ;
- (avec Persuis et M. Berton) l'Heureux retour, en 1 acte, 1815 ;
- (avec Persuis et MM. Berton et Spontini) Les dieux et les rivaux, en 1 un acte, 1816 ;
- (avec MM. Berton, Boïeldieu, Chérubini et Paër) Blanche de Provence, en 3 actes, 1821 ;
- Ipsiboe, en (4 actes, 1824 ;
- (avec MM. Boïeldieu et Berton) Pharamond, en 3 actes, 1825.
M. Kreutzer a composé et arrangé pour le même théâtre, la musique des ballets suivants :
- Paul et Virginie, en 3 actes, 1806 ;
- Antoine et Cléopâtre, en 3 actes, 1808 ;
- La fête de Mars, en 1 acte , 1809 ;
- (avec Persuis) Le carnaval de Venise, en 3 actes, 1816 ;
- La servante justifiée, en un acte, 1818 ;-
- Clari, ou La promesse de Mariage, en 3 actes, 1820.

 

-

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 

- Kreutzer (Auguste), frère et élève du précédent, né à Versailles vers 1778, est un violoniste très distingué, et a formé de bons élèves. Attaché plusieurs années a l'orchestre de l'Opéra, et suppléant de son frère à l’École royale de musique, il a été professeur, en 1825, et est encore violon de la chapelle et de la musique de la chambre du Roi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-
     
         

         
 

Voir aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_Kreutzer

     
 

     

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - www.1789-1815.com -  © Bernard Coppens 2017 - Tous droits réservés.