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Kreutzer
(Rodolphe) 1766-1831
Violoniste
et compositeur
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Le nom de Kreutzer
est surtout connu aujourd'hui par la dédicace de la Sonate
pour piano et violon n° 9 en la majeur de Ludwig van Beethoven
(op. 47).
Rodolphe Kreutzer était premier violon de la Musique de l'Empereur
Napoléon. |
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Biographie
universelle et portative des contemporains, par Rabbe, Vieilh De Boisjolin
et Sainte-Preuve, tome 2, 1834. |
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KREUTZER
(Rodolphe), célèbre violoniste et compositeur dramatique,
né à Versailles le 15 novembre 1766, est fils d'un musicien
de la chapelle du roi, qui lui enseigna les premiers principes de
son art. Les dispositions précoces qu'il montra pour le violon
furent développées par son maître, Antoine Stamitz.
A quatorze ans, il exécuta au concert spirituel un concerto
de sa composition qui fut applaudi avec enthousiasme. En 1785, il
fut attaché comme violon à la chapelle du roi, et peu
de temps après il fit répéter dans la petite
chapelle du roi, devant la cour, deux grands opéra qui furent
écoutés avec beaucoup d'intérêt, et qui
lui valurent la protection de la reine, ainsi que l'honneur d'être
admis à ses concerts particuliers. Il avait déjà
une grande réputation comme violoniste, lorsqu'il se fit avantageusement
connaître comme compositeur dramatique, dès les premières
années de la révolution, par quelques grands opéra-comiques,
tels que Paul et Virginie, qui, par la grâce, la fraîcheur
et la couleur locale de la musique, a obtenu longtemps et partout
un succès de vogue prodigieux mais bien mérité,
et Lodoïska dont la romance et surtout l'introduction, suivie
du chœur des Tartares, ont survécu à la savante et ennuyeuse
musique de la Lodoiska de M. Chérubini, qu'on lui avait préférée
dans la nouveauté.
M. Kreutzer, nommé professeur de violon au Conservatoire de
musique, des la création de cet établissement, fut chargé,
en 1797, d'aller recueillir en Italie les chefs-d'œuvre des maîtres
de l'école italienne, et voyagea ensuite en Allemagne et en
Hollande.
Il était alors regardé comme le premier violon de France
dans un genre noble, grave et sévère qui n'excluait
pas néanmoins le gracieux et le brillant. M. Rode (aujourd'hui
retiré a Bordeaux sa patrie), lui disputait seul la prééminence,
par une manière plus aimable et plus mignarde. |
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Kreutzer,
premier violon de la musique de Sa Majesté l'Empereur et
Roi, et membre de la Réunion des Arts et de l'Amitié,
gravé par Bourgeois de La Richardière, d'après
A.P. Vincent. (Gallica)
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De
retour à Paris, M. Kreutzer entra à l'orchestre de
l'Opéra, en 1801, en devint premier violon en 1804, second
chef d'orchestre, sous Persuis, en 1816, et premier chef en 1817.
Il a été, en 1802 , violon de la chapelle de Bonaparte
premier consul ; en 1806, premier violon de la chapelle de
l'empereur Napoléon ; en 1814, premier violon de la
chapelle du Roi et, en 1815, maître de chapelle en survivance
de M. Plantade ; membre du jury de l'Opéra, en 1808,
et chevalier de la légion d'honneur, en 1821. S'étant
cassé un bras dans un voyage qu'il avait fait à Montpellier,
il cessa d'exécuter sur le violon, et se fit suppléer,
en 1819, par son frère, dans la classe de premier professeur
de violon, qu'il avait conservée, lorsqu'en 1815, le Conservatoire
eut pris le nom d'école royale de musique et de déclamation.
En novembre 1824, M. Kreutzer a été privé de
sa place de chef d'orchestre de l'Opéra, et mis à
la retraite par ordonnance royale. Nommé, en novembre 1825,
inspecteur-général de la musique du même théâtre,
il a perdu cette place en 1827.
On a de lui
des concerto de violon, des symphonies concertantes pour deux violons,
des quatuor, des trio, des duo et des sonates pour le violon.
Il a publié avec M. Baillot l'excellente Méthode de
violon, rédigée pour l'enseignement du Conservatoire
de musique. |
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Kreutzer,
dessin au physionotrace
gravé par Quenedey
(Gallica).
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Voici
la liste de ses compositions dramatiques :
au théâtre National , Montansier, rue de Richelieu
:
- La journée de Marathon, ou le Triomphe de la liberté,
opéra en 4 actes, 1793.
- Au théâtre Favard : Jeanne d'Arc à Orléans,
en 3 actes, 1790 ;
- Paul et Virginie, en 3 actes , 1791 ;
- Lodoïska, en 3 actes, 1791 ;
- Le franc Breton, en 1 acte, 1792 ;
- Chariotte et Werther, en 3 actes, 1792 ;
- Le déserteur de la montagne de Ham, en actes , 1793 ;-
avec onze autres compositeurs) Le congrès des rois, en 3
actes, 1794;
- On respire, en un acte, 1795;
- Le brigand, en 3 actes , 1815;
- Imogène, ou La gageure indiscrète, en 3 actes, 1796.
Au théâtre Feydeau :
- Le siège de Lille, en 1 acte, 1792 ;
- Le lendemain de la bataille de Fleurus, en un acte, 1794 ;
- Le petit Page ou la Prison d'état, en un acte, 1800 ;
- Les surprises, ou l’Étourdi en voyage, en 2 actes, 1806 ;
- François ler, en 2 actes, 1807 ;
- Jadis et aujourd'hui, en un acte, 1808 ;
- l‘Homme sans façon, en 3 actes, 1812 ;
- Le camp de Sobieski, en 2 actes, 1813 ;
- Constance et Théodore, en 2 actes. 1813 ;
- (avec Boïeldieu) Les Béarnais, ou Henri IV en voyage,
en un acte, 1814 ;
- ( avec M. Kreubé) La perruque et la redingotte, en 3 actes,
1815 ;
- Le maître et le valet, en 3 actes. 1816 ;
- Le négociant d'Hambourg, en 3 actes, 1821 ;
- (avec M. Kreubé) Le paradis de Mahomet, en 3 actes, 1822.
- A l'Académie royale de musique :
- (avec Nicolo) Flaminius à Corinthe, en 1 acte, 1801 ;
- Astyanax, en 3 actes, 1802 ; ouvrage remarquable par les
chœurs et par un air d'un caractère tragique;
- Aristippe, en 2 actes, 1808 ; le meilleur des ouvrages que
M. Kreutzer ait donnés à l'Opéra ;
- La mort d'Abel, en 3 actes, 1810 ; mis en 2 actes en 1823 ;
- Le triomphe du mois de mars, en un acte, 1811 ;
- (avec Méhul et MM. Paër et Berton) l'Oriflamme, en
1 acte, 1814 ;
- Ronde de nuit, chœur de M. Dupaty, mars 1814 ;
- La princesse de Babylonne, en 3 actes, 1815 ; la froideur
du poème de cet opéra, qui est de Vigée, paralysa
le génie du compositeur ;
- (avec Persuis et M. Berton) l'Heureux retour, en 1 acte, 1815 ;
- (avec Persuis et MM. Berton et Spontini) Les dieux et les rivaux,
en 1 un acte, 1816 ;
- (avec MM. Berton, Boïeldieu, Chérubini et Paër)
Blanche de Provence, en 3 actes, 1821 ;
- Ipsiboe, en (4 actes, 1824 ;
- (avec MM. Boïeldieu et Berton) Pharamond, en 3 actes, 1825.
M. Kreutzer a composé et arrangé pour le même
théâtre, la musique des ballets suivants :
- Paul et Virginie, en 3 actes, 1806 ;
- Antoine et Cléopâtre, en 3 actes, 1808 ;
- La fête de Mars, en 1 acte , 1809 ;
- (avec Persuis) Le carnaval de Venise, en 3 actes, 1816 ;
- La servante justifiée, en un acte, 1818 ;-
- Clari, ou La promesse de Mariage, en 3 actes, 1820.
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Kreutzer (Auguste), frère et élève
du précédent, né à Versailles vers 1778,
est un violoniste très distingué, et a formé
de bons élèves. Attaché plusieurs années
a l'orchestre de l'Opéra, et suppléant de son frère
à l’École royale de musique, il a été
professeur, en 1825, et est encore violon de la chapelle et de la
musique de la chambre du Roi. |
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