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George IV, prince régent, puis roi d'Angleterre

p_george IV.htm

 

Bouillet M.-N., Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, Paris 1847.

 
  George IV, roi d'Angleterre, né en 1762, fils de George III, eut une jeunesse scandaleuse. Il fut appelé à la régence en 1811, lorsque son père fut tombé en démence, et ne prit le titre de roi qu'en 1820. Quoiqu'il se fût précédemment déclaré pour les Whigs, il s'abandonna entièrement aux Tories, et eut pour principaux ministres Castlereagh et Wellington. Il contribua à renverser Napoléon, mais tint une conduite peu loyale envers le héros vaincu qui venait se confier à lui. Il rendit de nombreuses lois contre la liberté de la presse, eut à réprimer des troubles incessants dans l'Irlande, et intenta le plus scandaleux procès à la princesse Caroline, son épouse. Il mourut en 1830.  
George III
Castlereagh
Wellington
 

 

Biographie étrangère, tome I, Paris, Eymery, 1819.

 
 

GEORGES (Frédéric-Auguste), prince de Galles, régent de la Grande-Bretagne, etc.
Il naquit le 12 août 1762, et fut, peu de jours après sa naissance, créé prince de Galles. Son éducation, d'abord confiée au docteur Markham, archevêque d'York, et au docteur Jackson, puis à l'évêque de Rochester, et au professeur Arnould, fut excessivement sévère, et ne produisit pourtant aucun des effets qu'on en attendait. Parmi les hommes célèbres, quoique bien opposés entre eux dans leurs opinions, qui formaient la société du prince de Galles, on distingua MM. Fox, Sheridan et Burck ; mais les lords Moira, Hugh-Seymour et le contre-amiral Payne furent néanmoins honorés par lui d'une amitié plus intime. En 1786, le prince de Galles contracta un engagement sérieux avec Mistriss Fitz-Herbert, jeune veuve d'une grande beauté, et appartenant à une famille irlandaise catholique fort considérée ; mais cette union ayant été vue de mauvais œil par le roi, il refusa de payer les dettes que son fils avait contractées, et celui-ci prit alors la résolution de diminuer ses dépenses et de vendre à l'enchère une partie de son mobilier pour s'acquitter. Cependant, à la suite de débats parlementaires à ce sujet, le monarque libéra entièrement l'héritier présomptif de la couronne ; et le prince, qui jusqu'alors avait résisté à toutes les propositions de mariage, épousa enfin en 1793, sa cousine, la princesse Caroline-Amélie-Elisabeth, seconde fille du duc de Brunswick. Vers la fin de 1810, et en conséquence de la maladie de Georges III, le prince de Galles fut investi de la régence ; et changea dès-lors de système politique. Il se détacha successivement des partisans de l'opposition, avec lesquels il avait semblé faire cause commune jusqu'à cette époque, et conserva à la tête des affaires les ministres qui lui avaient été le plus opposés précédemment. Il cimenta l'union de l'Angleterre avec les puissances du continent, et parvint ensuite à les réunir presque toutes contre Napoléon. Lorsque plusieurs souverains visitèrent l'Angleterre en 1814, le prince régent les reçut avec de grands honneurs et une rare magnificence. Le 26 janvier 1817, il échappa à une tentative d'assassinat, au moment où il se rendait à Westminster pour faire l'ouverture du parlement ; mais cette affaire n'eut pas de suite. La perte de sa fille, la princesse Charlotte, morte à la fin de la même année, altéra sensiblement sa santé, et on annonçait même alors qu'il aurait de la peine à se rétablir entièrement de ce coup inattendu.

 
 

 

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