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GEORGES
(Frédéric-Auguste), prince de Galles, régent
de la Grande-Bretagne, etc.
Il naquit le 12 août 1762, et fut, peu de jours après
sa naissance, créé prince de Galles. Son éducation,
d'abord confiée au docteur Markham, archevêque d'York,
et au docteur Jackson, puis à l'évêque de Rochester,
et au professeur Arnould, fut excessivement sévère,
et ne produisit pourtant aucun des effets qu'on en attendait. Parmi
les hommes célèbres, quoique bien opposés entre
eux dans leurs opinions, qui formaient la société
du prince de Galles, on distingua MM. Fox, Sheridan et Burck ;
mais les lords Moira, Hugh-Seymour et le contre-amiral Payne furent
néanmoins honorés par lui d'une amitié plus
intime. En 1786, le prince de Galles contracta un engagement sérieux
avec Mistriss Fitz-Herbert, jeune veuve d'une grande beauté,
et appartenant à une famille irlandaise catholique fort considérée ;
mais cette union ayant été vue de mauvais œil par
le roi, il refusa de payer les dettes que son fils avait contractées,
et celui-ci prit alors la résolution de diminuer ses dépenses
et de vendre à l'enchère une partie de son mobilier
pour s'acquitter. Cependant, à la suite de débats
parlementaires à ce sujet, le monarque libéra entièrement
l'héritier présomptif de la couronne ; et le
prince, qui jusqu'alors avait résisté à toutes
les propositions de mariage, épousa enfin en 1793, sa cousine,
la princesse Caroline-Amélie-Elisabeth, seconde fille du
duc de Brunswick. Vers la fin de 1810, et en conséquence
de la maladie de Georges III, le prince de Galles fut investi de
la régence ; et changea dès-lors de système
politique. Il se détacha successivement des partisans de
l'opposition, avec lesquels il avait semblé faire cause commune
jusqu'à cette époque, et conserva à la tête
des affaires les ministres qui lui avaient été le
plus opposés précédemment. Il cimenta l'union
de l'Angleterre avec les puissances du continent, et parvint ensuite
à les réunir presque toutes contre Napoléon.
Lorsque plusieurs souverains visitèrent l'Angleterre en 1814,
le prince régent les reçut avec de grands honneurs
et une rare magnificence. Le 26 janvier 1817, il échappa
à une tentative d'assassinat, au moment où il se rendait
à Westminster pour faire l'ouverture du parlement ;
mais cette affaire n'eut pas de suite. La perte de sa fille, la
princesse Charlotte, morte à la fin de la même année,
altéra sensiblement sa santé, et on annonçait
même alors qu'il aurait de la peine à se rétablir
entièrement de ce coup inattendu. |
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