La Patience, e-bulletin n° 176, 24 février 2001.

- Les lettres de Madrid, reçues hier, disent que le roi d'Espagne a déclaré la guerre au Portugal.

- Deux jours après la nouvelle reçue à Paris de la signature de la paix, le ministre de l'intérieur a présenté au premier consul une carte de France sur marbre, avec les limites tracées par le traité de Lunéville.

- Les Anglais ne peuvent pas revenir de l'adresse avec laquelle on est parvenu à leur faire prendre le change sur le départ de l'expédition de l'amiral Gantheaume.
Pendant plusieurs jours une escadre de sept vaisseaux de ligne et de plusieurs frégates mouillait à l'extrémité de la rade de Brest ; le 23, un des vaisseaux anglais s'approcha de la rade, et reconnut que l'escadre était toujours au même endroit. Cette même nuit, l'escadre mit à la voile, et une escadre composée du même nombre de vaisseaux, d'une égale grandeur, et d'un équipement pareil, remplaça l'escadre partie. Le lendemain, les croiseurs anglais s'approchèrent de la rade, comme de coutume, et en voyant une escadre semblable, stationnée à la même place, ils crurent que c'était toujours la même. Leur erreur ainsi se prolongea, et lorsqu'ils comptaient notre escadre encore au port, elle était déjà loin d'eux, voguant à pleines voiles vers sa destination.

** Le Journal de Paris de ce jour contient une description des habitants du Cantal, traitant des colporteurs, chaudronniers et autres, répandus dans Paris et les départements de l'Ouest et connus sous le nom d'Auvergnats.