Accueil
Annuaire
Faits et événements
Personnages
Napoléon
La France et le Monde
Waterloo
Belgique
Armées
Uniformes
Reconstitution
Publications
Liens
Nouvelles du Jour
Plan du site
Balises
|
.
|
Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, Paris 1789 : |
|
|
|
|
Venise,
Venetiae, l’une des plus belles, des plus riches, des plus
célèbres et des plus considérables villes du
monde, en Italie, capitale de la république de Venise, dans
le Dogat, avec un patriarchat et une université. On y compte
180.000 habitants ; et quoique sans aucune fortification, on peut
la regarder comme une des plus fortes places de l’Europe. On l’appelle
Venise la riche. Les beautés principales de cette
illustre ville sont la place Saint-Marc, où l’on voit un
superbe palais où réside le Doge et la plupart des
officiers de la République, et une église magnifique,
dont on admire surtout la tour ; les quartiers appelés la
Mercerie et Rialte, l’arsenal et le grand canal
qui divise la ville en deux parties, et sur lequel il y a un beau
pont. Il y a peu de villes où il y ait un plus grand nombre
d’églises ; elles sont toutes très belles, et ornées
de tableaux des plus grands maîtres. Venise doit son origine
à quelques familles de Padoue qui, pour éviter la
fureur des Goths, qui inondaient l'Italie, se retirèrent
dans l’endroit où cette ville est située. Venise est
traversée dans tous les sens, d’un grand nombre de canaux
bordés de beaux quais, et qui la divise en une quantité
prodigieuse d’îles, de sorte qu'il n'y a presque point d'endroit
où l'on ne puisse aborder en barques. De quelque côté
qu'on y aborde, l’aspect en est également beau et singulier.
Les rues y sont fort étroites ; mais comme on n’y trouve
point de voitures, on y marche commodément. Ceux qui ne veulent
point aller à pied, vont en gondole sur les canaux. La ville
est toute bâtie sur pilotis, au centre des Lagunes, sur le
golfe de son nom. Cette situation avantageuse pour le commerce fait
qu’il y a peu de villes où il s’en fasse un plus grand qu’à
Venise ; il consiste principalement en étoffes de soie, en
points, ouvrages de verre, glaces de miroirs, etc.. Elle est à
29 lieues E. p N. de Mantoue, 90 N. de Rome, 120 N. p. O. de Naples,
56 E. de Milan, 46 N.E. de Florence, 230 SE de Paris. Long. 30 lat.
45. 27.
La république de Venise comprend 14 provinces en Italie,
qui l’entourent à l’O. et au N. Elles sont le Dogat, le Padouan,
le Vicentin, le Véronèse, le Bressan, le Bergamasc,
le Cremasque, le Polesin de Rovigo, la Marche Trévisane,
le Feltrin, le Bellunèse, le Cadorin, le Frioul et l’Istrie
; et à l’E., elle posséde la Dalmatie et quelques
îles. Toute l’autorité de la république est
partagée entre le Sénat, composé de 120 sénateurs,
qui sont tous des Nobles de la première classe, et le Grand
conseil, où assistent tous les nobles qui avaient pris la
veste, et qui ont 25 ans. Le Doge, quoique regardé comme
prince de la république, a peu d’autorité. En 1574,
le droit d'aubaine a été aboli entre la France et
la République.
|
|
|
|
|
Dictionnaire
de poche géographique, par Vosgien,
Paris an IX – 1801 : |
|
|
|
|
Venise,
Venetiae, l’une des plus belles, des plus riches, des plus
célèbres et des plus considérables villes du
monde, en Italie, capitale de la république de Venise, dans
le Dogat, avec un patriarchat qui vaut 48.000 livres, et une université.
On y compte 180.000 habitants ; et quoique sans aucune forteresse,
on peut la regarder comme une des plus fortes places de l’Europe.
On l’appelle Venise-la-Riche. Les beautés principales de
cette illustre ville sont : la place Saint-Marc, où l’on
voit un superbe palais où résident le doge et la plupart
des officiers de la république, et une église magnifique,
dont on admire surtout la tour ; les quartiers appelés la
Mercerie et Rialte, l’arsenal et le grand canal qui divise la ville
en deux parties, et sur lequel il y a un beau pont. Il y a peu de
villes où il y ait un plus grand nombre d’églises
; elles sont toutes très belles, et ornées de tableaux
des plus grands maîtres. Venise doit son origine à
quelques familles de Padoue qui, pour éviter la fureur des
Goths, se retirèrent dans l’endroit où cette ville
est située. Venise est traversée, dans tous les sens,
d’un grand nombre de canaux bordés de beaux quais, et qui
la divisent en une quantité prodigieuse d’îles. L’aspect
en est également beau et singulier. Les rues y sont fort
étroites ; mais comme on n’y trouve point de voitures, on
y marche commodément. Ceux qui ne veulent point aller à
pied, viont en gondoles sur les canaux. La ville est toute bâtie
sur pilotis, au centre des lagunes, sur le golfe de son nom. Cette
situation avantageuse pour le commerce fait qu’il y a peu de villes
où il s’en fasse un plus grand qu’à Venise : il consiste
principalement en étoffes de soie, en points, ouvrages de
verre, glaces de miroirs, etc. Fra-Paolo, le Tintoret, Algarotti,
etc., y sont nés. Elle est à 29 lieues E. q N. de
Mantoue, 90 N. de Rome, 120 N. q. O. de Naples, 56 E. de Milan,
46 NE de Florence, 45 SE de Paris. Long. 29.44.30 lat. 45. 27. 7.
La république de Venise comprenait 14 province en Italie,
qui l’entouraient à l’O. et au N. Elles étaient le
Dogat, le Padouan, le Vicentin, la Véronèse, le Bressan,
le Bergamasc, la Cremasque, le Polesin de Rovigo, la Marche Trévisane,
le Feltrin, le Bellunèse, le Cadorin, le Frioul et l’Istrie
; et à l’E., elle possédait la Dalmatie et quelques
îles. Toute l’autorité de la république était
partagée entre le sénat, composé de 120 sénateurs,
qui étaient tous des nobles de la première classe,
et le grand conseil, où assistaient tous les nobles qui avaient
pris la veste, et qui avaient 25 ans. Le doge, quoique premier de
la république, avait peu d’autorité. Cet Etat, par
le traité de Campo-Formio, est passé sous la domination
de l’empereur, qui l’a incorporé avec ses autres etats d’Italie.
|
|
|
|
|
Traité
de Campo-Formio
: VI. La République française consent à ce
que Sa Majesté l'empereur et roi possède en toute
souveraineté et propriété les pays ci-dessous
désignés ; savoir : l'Istrie, la Dalmatie, les îles
ci-devant vénitiennes de l'Adriatique, les bouches du Cattaro,
la ville de Venise, les lagunes et les pays compris entre les états
héréditaires de Sa Majesté l'empereur et roi,
la mer Adriatique.
( Cette disposition est renouvelée par le traité de
Lunéville.) |
|
|
|
_
Retour au haut
de la page.
|