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Victoires
et Conquêtes, Tables du Temple de la gloire, 1831: |
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Cambronne
d'après une lithographie de Delpech.
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Cambronne
(le baron Pierre-Jacques-Etienne), maréchal de camp et commandant
de la Légion d’honneur, né à Saint-Sébastien près Nantes le 26 décembre
1770 ; s’enrôla à l’âge de 20 ans, dans un bataillon de volontaires,
et fut employé dès les premières insurrections vendéennes; il servit
dans l’armée de Hoche à Quiberon en 1795 ; passa à l’armée
des Alpes quelque temps après ; se trouvait à Zurich dans l’armée
du maréchal Masséna en 1799 ; il se signala dans cette ville
à la tête d’une compagnie de grenadiers ; il commandait en
1800 la compagnie de grenadiers dans laquelle était Latour d’Auvergne ;
après la mort de celui-ci ce fut Cambronne qui fut désigné
pour lui succéder au titre de premier grenadier de France ;
parvenu successivement aux grades de chef de bataillon et de
colonel, il se distingua à Iéna et à Wagram, et fit la 2e
campagne d’Autriche en 1809. Dans la campagne de Russie, il commandait
le 3e régiment des voltigeurs de la Garde ; en 1813,
il se distingua à la bataille de Hanau, fut blessé à celle de Craonne
et à celle de Paris.
Il suivit Napoléon à l’île d’Elbe
et eut le commandement des troupes qui composaient sa garde ;
reçut le 1er mars 1815 le commandement de l’avant-garde
de l’armée de l’île d’Elbe ; le 5 mars il s’empara de la forteresse
de Sisteron, arriva à Paris avec Bonaparte, et fut aussitôt nommé
lieutenant général, grand officier de la légion d’honneur et comte
de l’Empire ; le 4 juin membre de la chambre des pairs ;
le 13 il partit pour l’armée avec l’empereur, et commanda aux batailles
de Fleurus et de Waterloo une division de la vieille garde ;
c’est dans cette dernière bataille qu’il prononça, dit-on, les belles
paroles la garde meurt ; elle ne se rend pas. Il fut
pris par les Anglais et conduit en Angleterre ; de là il écrivit
au roi pour faire sa soumission respectueuse ; mais il fut
compris sur la liste des généraux accusés d’avoir attaqué la France
à main armée ; il arriva à Calais le 25 septembre 1815, et
fut conduit dans la prison militaire de l’Abbaye ; le 26 avril
1816, admis à présenter sa défense, il fut acquitté ; devenu
libre il se retira dans le lieu de sa naissance ; présenté
au duc d’Angoulême le 5 novembre 1817, lors du passage de ce prince
à Nantes ; il prit de nouvelles lettres de noblesse et commande
aujourd'hui à Lille. |
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Biographie
universelle, Ode, Bruxelles, 1844. : |
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CAMBRONNE
(Pierre-Jacques-Etienne), baron, maréchal de camp, etc.,
né le 26 décembre 1770 à Saint-Sébastien,
près de Nantes, fut d'abord destiné au commerce, mais
la mort de son père l'ayant laissé libre il entra
dans la légion nantaise qui marchait contre les Vendéens.
Il y devint bientôt capitaine, et se montra constamment aussi
modéré que brave. Il laissa échapper plusieurs
rebelles, cacha pendant deux mois un curé chez sa mère,
et sauva, à la catastrophe de Quiberon, une foule d'émigrés,
pris les armes à la main. La Vendée pacifiée,
il s'embarqua pour l'expédition d'Irlande, passa au retour
à armée des Alpes, puis à celle d'Helvétie,
il combattit à Zurich, où il enleva une batterie russe.
Chargé l’année suivante, par la cavalerie autrichienne,
il vit périr à Oberhausen le brave Latour d'Auvergne
et fut salué du titre de premier grenadier de France, que
portait le veillant homme qui venait d'expirer à ses yeux.
Cambronne refusa ce titre, continua de se distinguer, fut fait chef
de bataillon, puis colonel, et eut le commandement du 5e régiment
de tirailleurs de la garde, qu'il conduisit, en Espagne. Après
deux ans d'une guerre de montagnes, il conduisit son régiment
en Russie, le ramena en Saxe, et combattit aux affaires de Lutzen,
de Bautzen, de Dresde, de Leipzig et de Hanau. Promu au grade de
général de brigade, il assista à presque toutes
les affaires qui eurent lieu pendant la, campagne de et 1814, fut
blessé à la bataille de Craonne, à celle de
Paris, et suivit encore tout sanglant l'empereur à I'Ile
d'Elbe. Il revint en France avec Napoléon en 1815, commanda
son avant-garde s'empara de Grasse, de Lyon, et entra le 20 mars
à Paris. Nommé grand officier de la Légion
d'Honneur, comte de l’empire, pair de France, lieutenant général,
il refusa ce dernier titre pour ne pas éveiller la jalousie
de ses compagnons d’armes. Il fit la campagne de Belgique à
la tête du premier régiment de la vieille garde vainqueur
à Fleurus, vaincu à Waterloo, où ce corps fut
presque entièrement détruit. Ce fut alors que manquant
de munitions, Cambronne sommé de se rendre fit une réponse
très énergique, que nous, ne pouvons reproduire ici,
mais ne prononça pas ces mots qu’on lui attribue généralement
: La garde meurt, mais elle ne se rend pas. Il fut trouvé
gisant au milieu de ses soldats, relevé et conduit en Angleterre.
Après l’abdication de Napoléon, il désirait
revoir sa famille et embrasser sa vieille mère, il en fit
la demande à Louis XVIII. Il avait à peine expédié
sa lettre, qu'il apprit que son nom figurait parmi ceux des généraux
qui devaient être traduits devant un conseil de guerre pour
avoir attaqué le gouvernement à main armée.
Il écrivit sur le champ au ministère de la guerre,
qu’il se présenterait devant ses juges, dès qu’il
serait en liberté. Il arriva en effet peu de temps après
à Calais, se rendit chez le commandant de place, fut conduit
sous escorte à Paris, livré à une commission
militaire et acquitté. Il fut depuis remis en activité,
reçut le commandement de la place de Lille qu’il a conservé
longtemps. Après avoir été mis à la
retraite, Cambronne se retira à Nantes, où il est
mort dans la nuit du 28 au 29 janvier 1842. |
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(de
Chesnel, Encyclopédie militaire et maritime.1862-1864
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Cambronne
(Pierre-Jacques, baron de). Général de division, né
à Saint-Sébastien, près de Nantes, en 1770,
mort en 1842. Il s'enrôla en 1790, et fit avec distinction
les campagnes de la République et de l'Empire, puis accompagna
Napoléon à l'île d'Elbe. Au retour de l'empereur
en 1815, Cambronne commandait l'avant-garde de la petite armée
impériale. A la bataille de Waterloo, il conduisait une division
de la vieille garde. Grièvement blessé, il tomba aux
mains des Anglais. Traduit en 1816 devant un conseil de guerre pour
avoir concouru au retour de l'île d'Elbe, il fut acquitté
à l'unanimité. On a beaucoup parlé de cette
réponse attribuée à Cambronne, que les Anglais,
à Waterloo, sommaient de se rendre : La garde meurt et
ne se rend pas! mais il paraît reconnu aujourd'hui qu'il
n'a point prononcé ces paroles. Quelques- uns disent qu'elles
sont du général Michel. Quant au général
Cambronne, sommé, en effet, de se rendre, il s'exprima brièvement
par l'emploi d'un mot plus familier au soldat et qui commence par
la treizième lettre de l'alphabet. Ajoutons toutefois
que la première version est revenue récemment à
l'ordre du jour, et qu'une note du Moniteur a fait connaître
le fait suivant. Un ancien grenadier au 2e régiment de la
garde a déclaré à Lille, le 30 juin 1862, en
présence du maréchal de Mac-Mahon, de M. Wallon, préfet
du Nord, de M. le général Maissiat et de M. Morel,
colonel d'état-major, qu'à deux reprises, sur le champ
de Waterloo, les officiers anglais ayant sommé la garde impériale
de mettre bas les armes, le général Cambronne s'était
écrié chaque fois : La garde meurt et ne se rend
pas! Voilà certainement une déclaration bien
nette ; mais faut-il pour cela accepter la phrase en question comme
authentique? Nous ne le pensons pas. D'abord, le vieux soldat peut
croire, au bout de quarante-sept années, avoir entendu de
ses propres oreilles ce qu'il n'a recueilli que par le dire de ses
compagnons d'armes. Secondement, nous tenons, à notre tour,
d'un ancien aide de camp du lieutenant général de
Jumillac, que celui-ci ayant questionné Cambronne, servant
alors sous ses ordres, au sujet de l'énergique réponse
qu'on lui attribuait, le brave officier de la vieille garde avait
protesté qu'il n'en était point l'auteur et qu'il
avait repoussé la sommation des Anglais d'une façon
beaucoup moins poétique. Enfin, les fils du général
Michel réclamèrent, dans le temps, auprès du
souverain, si nous avons bonne mémoire, pour qu'on leur conservât
l'héritage des paroles qu'on allait inscrire sur le monument
élevé à Cambronne, quoiqu'elles appartinssent
à leur père. |
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