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  Nouvelles du Jour   >  Juillet 1804   > Bulletins de police

Dernière modification le 22 janvier 2007.

Bulletin de police du 24 juillet 1804

Précédent : 23 juillet 1804 - Suivant : 25 juillet 1804

Extrait de "La Police secrète du Premier Empire", Bulletins quotidiens adressés par Fouché à l'Empereur, 1804-1805, publiés par Ernest d'Hauterive, d'après les documents originaux inédits déposés aux Archives nationales. Paris, 1908.


  BULLETIN DU 5 THERMIDOR AN XII  
 

53. - Paris. Esprit public. - Un agent secret rapporte que ce matin, à 9 heures, un grenadier de la garde impériale, passant sur le Pont Neuf, à côté d'un jeune homme qui avait à sa boutonnière un œillet ponceau en forme de croix, le lui a enlevé, en lui disant que, s'il n'était pas content, il lui donnerait son adresse. Le grenadier a été applaudi par les spectateurs.

   
  54. - Vannes. Maisons de charité. - L'évêque de Vannes a acheté un ancien couvent de cette ville, dans lequel on a établi, depuis un an, une maison de charité, où les élèves sont occupés à une fabrication de dentelles. Mme de Lamoignon et Mme de Molé, sa fille, sont à la tête de cette maison. Le Procureur impérial demande, par une lettre du 27, si ces dames sont dans le cas du décret impérial du 3 messidor. On a répondu qu'elles devaient déclarer la nature et l'objet de leur institution ; si les institutrices ou les élèves formaient une corporation ou communauté; si elles ont des supérieurs français ou étrangers.  
 
  55. - Événéments divers.
Ordres du Ministre. En liberté, à 40 lieues de Paris et des côtes : Verdet, Denan, sa femme, Dubuisson, sa femme. - En liberté en surveillance dans leurs appartements : Raguet-Brancion, Esprit Carré, Me Klingin-Dessers, Floirac, Schmalzigang (soupçonnés d'intrigues avec le général Desnoyers); Fauverge fils (liaison avec les ennemis du gouvernement. Sans preuve).
Placide Louverture, détenu à Belle-Isle-en-Mer, est autorisé à rejoindre sa mère en surveillance à Angers. Quelle surveillance exercera-t-on?
Sallion, ancien huissier à la cour des Comptes de Nantes. Cet émigré, royaliste mais isolé, en rapport avec les émigrés Pombelle et Behague, dit dans ses lettres que « Bonaparte ne s'est emparé du pouvoir que pour mettre les Bourbons sur le trône. »
Fête du 14 juillet célébrée avec ordre à Alençon.
 

 

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