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Le décret
du 13 septembre 1810 incorpore la garde hollandaise dans la garde
impériale.
Le corps des Vélites qui était à la suite du
régiment des Grenadiers hollandais,
composé d'enfants de douze à quinze ans devait, dans
l'idée de Napoléon, passer au service de la marine.
Mais après l'avoir vu manœuvrer lors d'une revue, l'Empereur
décide de le garder au service de l'armée de terre,
et de l'intégrer dans la Garde sous le nom de régiment
des Pupilles. Il décide même d'étendre l'institution,
en y intégrant les orphelins provenant des hospices de tout
l'Empire.
D'abord prévu à deux bataillons de six compagnies,
le corps va gonfler au point de compter neuf bataillons, fort chacun
de quatre compagnies de 200 hommes, à l'exception du 9e,
bataillon de dépôt, fort de huit compagnies de 200
hommes.
Le corps des Pupilles devait servir de réserve de recrutement
et de formation pour les régiments de la Jeune Garde.
Le bataillon de dépôt était caserné à
Versailles, les autres furent répartis sur différents
points de la côte : le 1er bataillon au Havre, le second
à Honfleur, le 3e à Fécamp et à Saint-Valéry-en-Caux,
le 4e à Dieppe, le 5e à Boulogne, le 6e à Dunkerque,
le 7e à Caen et le 8e à Granville.
Après les désastres de Russie, Napoléon puisa
dans le régiment des Pupilles pour compléter son armée.
Un régiment de Tirailleurs de la Garde, le 7e, fut formé
de pupilles à peine âgés de 17 ou 18 ans, alors
que d'autres pupilles allèrent compléter les cadres
de quatre régiments de jeune Garde (mars 1813). Le régiment
fut alors réorganisé à quatre bataillons. Les
3e et 4e bataillons, composés en majorité de Français,
furent envoyés en Hollande et prirent part à la campagne
de l'hiver 1813-1814. Ils se distinguèrent à la défense
de Deventer et de Venloo.
Les Pupilles casernés à Versailles participèrent
à la défense de la barrière de Clichy en avril
1814.
Après la première abdication, les pupilles originaires
de Hollande, d'Allemagne ou d'Italie regagnèrent leurs pays
respectifs ; les pupilles originaires de France concoururent
à former ou furent répartis dans les régiments
de l'armée reconstituée. Un grand nombre d'entre eux
furent incorporés dans le 25e régiment de ligne
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Le décret
du 30 août 1811 donna au corps des Vélites le shako,
et l'arma de fusils de dragons, plus court que le fusil de l'infanterie
de ligne.
Il ordonna que les quatre premiers bataillons seraient vêtus
d'un habit-veste de drap vert avec collet, et passepoils jaunes,
et les quatre suivants d'un habit blanc avec collet, parements,
passepoils et retroussis verts. Le bataillon de dépôt
devait être moitié vert, moitié blanc.
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