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1.
Historique.
La Garde d’honneur
d’Amiens fut formée en 1803, à l’occasion du voyage
du premier consul en Picardie et en Belgique. Elle fut formée
d’un corps de cavalerie, et de deux compagnies d’infanterie, l’une
formée par les jeunes gens de la ville, l’autre parmi l’infanterie
de la garde nationale. Après le passage du premier consul,
le maire, en envoyant des lettres de remerciements aux officiers,
leur demandait de conserver l'organisation des gardes. On voit en
effet que la garde se réunit encore lors du passage de l'empereur
en juillet 1804, lorsqu'il se rendit au camp de Boulogne. (Juillet
1804 : Voyage à Boulogne.)
Voir aussi :
Juillet 1804
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2.
Composition
Le corps de
cavalerie était composé de la façon suivante
:
1 chef d’escadron,
commandant
1 Quartier-maître.
1re
compagnie
1
capitaine,
1
lieutenant,
1
sous-lieutenant
1
porte-étendard
1
maréchal-des-logis
3
brigadiers,
20
cavaliers
1
trompette
2e
compagnie
1
capitaine,
1
lieutenant,
1
sous-lieutenant
1
porte-étendard
1
mdl
3
brigadiers,
21
cavaliers
1
trompette
Le corps d'infanterie
était composé de la façon suivante :
1re
compagnie à pied, dite compagnie auxiliaire ou chasseurs
à pied
1
commandant
1
capitaine
1
lieutenant
1
sous-lieutenant
1
porte-drapeau
1
tambour-major
2
tambours
1
chef de musique
14
musiciens
2
sergents
4
caporaux
46
hommes
2e
compagnie ou compagnie d'élite de la garde nationale
(
composition
non connue).
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3.
Uniforme
Dans sa série de cartes consacrées aux gardes d’honneur
locales de 1802-1803, le commandant Bucquoy écrit qu’il se
base sur une description très précise que Léonce
Bernardin avait retrouvée au ministère de la guerre.
Mais si ces chercheurs du début du XXe siècle connaissaient
sur le bout des doigts le Premier Empire, ils connaissaient peu
de choses sur la Révolution (sans doute par dégoût
idéologique), ce qui leur fait parfois tirer des conclusions
bien surprenantes, comme attribuer des fracs civils aux premières
gardes d’honneur, ignorant probablement que les administrations
locales, rodées par de nombreuses formations de volontaires,
avaient une connaissance de l’habit militaire que ces auteurs ne
leur soupçonnent apparemment pas.
Ainsi, à propos de la garde d’honneur d’Abbeville, Bucquoy
écrit-il « nous avons conservé le frac qui
semble décrit par les archives communales », et
il représente les gardes avec un habit civil sans revers…
alors qu’il cite un peu plus loin une lettre de Boucher de Perthes
disant : « les jeunes gens de la ville firent ajuster
des revers chamois à leurs habits bleus, un panache à
leurs chapeaux ronds, un pantalon de nankin et des bottes achevèrent
leur costume. ».
Compagnie
à cheval : habit bleu national, avec pantalon bleu
et gilet blanc, boutons jaunes, bottes courtes, chapeau français
plumet blanc, écharpe de soie blanche ornée d’une
frange d’argent.
La municipalité avait offert aux gardes des sabres d’honneur
et des schabraques.
Compagnie
à pied : habit bleu à parements à
parements bleus céleste, pantalon blanc, chapeau français
à panache bleu ; elle reçut également des sabres
d’honneur. Buffleterie blanche. Les officiers portent le sabre doré
à ceinturon noir.
Tambour-major, habit bleu à distinctive écarlate,
galonné d’or, pantalon et gilet blanc, chapeau garni en galon
d’or, plumet blanc.
Musiciens, habit bleu chapeau à plumet blanc.
Compagnie
de la garde nationale : Le commandant Bucquoy écrit
à son sujet : "nous savons seulement qu’elle fut
commandée par le citoyen Thiébaut et que son uniforme
était bleu avec plumet noir et jaune". Dans sa
série de cartes consacrées aux gardes d’honneur locales
de 1802-1803, Bucquoy, incertain de la forme des revers, préfère
montrer un garde de dos. On remarque que le garde porte, outre le
chapeau orné d’un plumet noir et jaune, des épaulettes
et une dragonne jaunes, et une étoile jaune sur la giberne
et les retroussis. On peut supposer que le reste de l’uniforme était
celui de la garde nationale.
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4.
Bibliographie
Commandant
Bucquoy, les Gardes d’honneur locales de 1802-1803.
Commandant Bucquoy, les Gardes d'Honneur du Premier Empire, Nancy,
Crépin-Leblond, 1908.
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