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Légion
de la Vistule |
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1.
Historique.
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1.
Historique.
La Légion
de la Vistule trouve son origine dans les légions polonaises
d’Italie.
Le 5 avril 1807, Napoléon ordonne la création d’une
légion polonaise au moyen des unités polonaises qui
se trouvaient en Italie, au service du roi Joseph, lesquelles étaient
issues des légions polonaises d’Italie formées en
1797 par le général Dabrowski..
Cette légion comprend un régiment de lanciers à
trois escadrons, trois régiments d’infanterie à deux
bataillons, et une compagnie d’artillerie. Cette "légion
polacco-italienne", d’abord employée en Silésie
passe au service du royaume de Westphalie en novembre 1807. Mais
au début de 1808 (28 mars), la légion passe au service
de la France et prend le nom de "Légion de la Vistule".
Les régiments de la Vistule prirent part à la guerre
d’Espagne de 1808 à 1812, et notamment aux sièges
de Saragosse, Tortose, Tarragone, Sagonte et Valence.
Le 8 juillet 1809, Napoléon décréta la formation
d’une seconde légion, la légion originelle prit alors
le nom de "1re légion de la Vistule". La seconde
légion devait être composée de soldats polonais
provenant des armées autrichiennes ayant déserté
ou faits prisonniers au cours de la campagne de 1809. Sur les trois
régiments d’infanterie prévus, seuls les deux premiers
reçurent un début d’organisation, mais ne parvenant
pas à se compléter, ils furent réunis, le 18
février 1810, en un seul régiment qui prit le nom
de 4e régiment de la Vistule. La 2e légion de la Vistule
fut de ce fait supprimée.
Le 7 février 1811, un 2e régiment de lanciers de la
Vistule fut formé au moyen de détachements tirés
de tous les régiments de cavalerie du duché de Varsovie.
Le 18 juin 1811, les deux régiments de lanciers de la Vistule
prirent le nom de 7e et 8e régiments de chevau-légers
lanciers.
A partir de cette date, la légion de la Vistule ne compte
plus que quatre régiments d’infanterie. |
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Ils
furent rappelés en France au début de 1812, en vue de
participer à l’expédition de Russie. Les trois premiers
régiments furent constitués en une division de 6 bataillons,
qui fut attachée à la Vieille Garde. Elle prit part
à la bataille de la Moskowa et aux combats qui suivirent la
prise de Moscou. Les débris de la division furent anéantis
le 28 novembre 1812, au passage de la Bérézina. |
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Le
18 juin 1813, les débris des 4 régiments sont réunis
en un seul, dénommé "Régiment de la Vistule",
composé d’un seul bataillon attaché à la Vieille
Garde. Ce bataillon sera écrasé à la bataille
de Leipzig, et réorganisé à Sedan au moyen
des débris du corps de Poniatowski et de la division Dabrowski,
il prend part à la campagne de France en 1814, et se distingue
particulièrement à Arcis-sur-Aube le 20 mars.
Cette unité, qui n’avait pas encore été rapatriée
comme l’avait prévu le traité de Fontainebleau du
11 avril 1814, se trouvait à Reims au moment du retour de
l’île d’Elbe. Par décret du 11 avril 1815, elle forma
le 3e régiment étranger.
Ce corps fut officiellement dissous le 6 septembre 1815 ; il rentra
alors en Pologne en emportant l’aigle* qui lui avait été
donné pendant les Cent Jours ; ceux des Polonais qui restèrent
en France concoururent à la formation de la Légion
royale étrangère.
Cottreau résume fort bien le destin tragique des Polonais
ayant servi Napoléon en conclusion de sa notice sur la Légion
de la Vistule dans les Tenues des Troupes de France (n° 14)
:
"Le nombre de Polonais morts glorieusement pour la France
est énorme. Ils ont combattu pour nous jusqu’au dernier moment
avec une ardeur et une vaillance qui ne se sont jamais démenties.
L’Empereur eut l’art de leur persuader que les circonstances seules
l’avaient empêché de relever le royaume de Pologne,
alors qu’au fond, il n’en avait nulle envie."
* Les régiments
de la Vistule ne reçurent pas d’aigle entre 1808 et 1814. |
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2.
Composition
Composition
en 1808 :
Trois régiments d’infanterie :
- 1er régiment de la Vistule
- 2e régiment de la Vistule
- 3e régiment de la Vistule
- Régiment de lanciers de la Vistule
Chaque régiment d’infanterie comprenait un état-major
et 2 bataillons de 9 compagnies de 150 hommes, dont une compagnie
de grenadiers et une compagnie de voltigeurs.
Le régiment de lanciers était à 4 escadrons.
Les effectifs théoriques ne furent jamais atteints. |
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3.
Uniforme :
Kurtka bleu
; collet, parements, revers et retroussis jaunes ; shako garni d’une
plaque de cuivre en soleil avec le numéro du régiment
au centre (une N d’après Christian Blondieau), cordons et
raquettes blancs, jugulaires de cuivre, pompon pyramidal ; pantalon
collant blanc, demi-guêtres noires ; boutons blancs, portant
les lettres WM ("Wislanka Miliaja") et le numéro
du régiment ; les grenadiers portaient des épaulettes
blanches, les voltigeurs probablement des épaulettes vertes
; capote grise ou bleu foncé.
Equipement et armement pareils à ceux de l’infanterie française.
Il avait été prévu de donner à la 2e
légion le cramoisi comme couleur distinctive
Lanciers : Kurtka bleu ; collet, parements, revers et retroussis
jaunes ; pantalon bleu à bandes jaunes ; chapska.
4.
Bibliographie
Vernet et Lami,
Collection des uniformes des armées françaises de
1791 à 1814, Paris, Gide fils, 1822.
Marbot et Dunoyer de Noirmont, Costumes militaires français.
Planche 111.
Article de Léonce Bernardin, dans la 1re année de
la Giberne.
Hors Série Tradition n° 8 Napoléon et les troupes
polonaises 1797-1815.
(à
suivre.) |
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