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17 juin 1815   Dimanche 18 juin 1815    19 juin 1815

Début de la série : 
       

 

On lit dans le Journal de Paris de ce dimanche 18 juin 1815 :

 
  Paris 18 juin.
La nouvelle suivante, arrivée hier au gouvernement à trois heures du matin, est venue confirmer des espérances fondées sur l'ardeur et le courage de l'armée française :
Charleroy, le 15 juin à 9 heures du soir
L'armée a forcé la Sambre, pris Charleroy et poussé des avant-gardes à moité chemin de Charleroy à Namur, et de Charleroy à Bruxelles.Nous avons fait quinze cents prisonniers et enlevé six pièces de canon. Quatre régiments prussiens ont été écrasés. L'Empereur a perdu peu de monde mais il a fait une perte qui lui est très sensible, celle de son aide de camp, le général Letort, qui a été tué sur le plateau de Fleurus, en commandant une charge de cavalerie.
L'enthousiasme des habitants de Charleroy et de tous les pays que nous traversons ne peut se décrire.
 
 
 

- Dès le 13, l'Empereur était arrivé à Beaumont. Sur toute la route des arcs de triomphe étaient élevés dans toutes les villes, dans les moindres villages. Le 14, S.M. avait passé l'armée en revue et porté son enthousiasme au comble par la proclamation suivante, datée d'Avesnes, le même jour.
Soldats,
C’est aujourd’hui l’anniversaire de Marengo et de Friedland qui décidèrent deux fois du destin de l’Europe. Alors, comme après Austerlitz, comme après Wagram, nous fûmes trop généreux ; nous crûmes aux protestations et aux serments des princes que nous laissâmes sur le trône. Aujourd’hui cependant, coalisés entre eux, ils en veulent à l’indépendance et aux droits les plus sacrés de la France. Ils ont commencé la plus injuste des agressions ; marchons donc à leur rencontre : eux et nous, ne sommes nous plus les mêmes hommes ?
Soldats, à Jéna contre ces mêmes Prussiens aujourd’hui si arrogants, vous étiez un contre trois, et à Montmirail un contre six. Que ceux d’entre vous qui ont été prisonniers des Anglais, vous fassent le récit de leurs pontons et des maux qu’ils y ont soufferts.
Les Saxons, les Belges, les Hanovriens, les soldats de la confédération du Rhin gémissent d’être obligés de prêter leurs bras à la cause des princes ennemis de la justice et des droits de tous les peuples ; ils savent que cette coalition est insatiable. Après avoir dévoré douze millions de Polonais, douze millions d’Italiens, un million de Saxons, six millions de Belges, elle devra dévorer les états du second ordre de l’Allemagne.
Les insensés ! un moment de prospérité les aveugle ; l’oppression et l’humiliation du peuple français sont hors de leur pouvoir.
S’ils entrent en France ils y trouveront leur tombeau.
Soldats, nous avons des marches forcées à faire, des batailles à livrer, des périls à courir, mais, avec de la constance, la victoire sera à nous ; les droits de l'homme et le bonheur de la patrie seront reconquis. Pour tout Français qui a du cœur, le moment est arrivé de vaincre ou de périr.
Signé Napoléon.

 
 

 

On lit dans le Journal de Rouen de ce dimanche 18 juin 1815 :

 
  Francfort, 10 juin. – Le baron de Stein, ministre des puissances alliées, le général de cavalerie baron de Wintzingerode, le lieutenant général de Czernitschef, tous deux adjudants généraux de S. M. l’empereur de Russie, et le général baron de Benkendorf sont arrivés ici aujourd'hui.
Le prince Guillaume de Prusse est arrivé avant-hier à Bonn, d’où il se rendra à Liège.
On ne doute pas que la majorité des cantons suisses n’adhère au traité d’alliance offensif et défensif contre la France. Ainsi, les Suisses ouvriront un passage aux alliés sur leur territoire. On croit que les troupes entreront par Schaffhouse et Rheinfelden, et que les hostilités sont très prochaines.
 
 
 

Paris, 16 juin.
L’Empereur est arrivé le 13 à Avesnes, et il en est reparti pour Beaumont. L’armée marchait dans un ordre admirable. Sa Majesté est arrivée au quartier général sans avoir trouvé un seul traîneur, sans avoir rencontré rien qui annonçât la suite d’une armée. Quelques bivouacs à l’entrée de la ville ont seuls fait connaître qu’on était presque en ligne.
L’Empereur a été reçu partout sur son passage avec un enthousiasme extraordinaire. Dans toutes les villes, dans les moindres villages, on avait élevé des arcs de triomphe, toutes les maisons étaient ornées des couleurs nationales, et garnies de verdure.
L’Empereur a passé, le 14, une revue de presque toute l’armée. Sa présence a achevé d’enflammer les troupes. S.M. a adressé à son armée la proclamation suivante :

     
 

Avesnes, 14 juin 1815.
“Soldats !
“C’est aujourd’hui l’anniversaire de Marengo et de Friedland, qui décida deux fois du destin de l’Europe. Alors comme après Austerlitz, comme après Wagram, nous fûmes trop généreux ! Nous crûmes aux protestations et aux serments des princes que nous laissâmes sur le trône ! Aujourd’hui cependant coalisés entr’eux, ils en veulent à l’indépendance et aux droits les plus sacrés de la France. Ils ont commencé la plus injuste des agressions. Marchons donc à leur rencontre. Eux et nous ne sommes nous donc plus les mêmes hommes ?
Soldats, à Jéna, contre ces mêmes Prussiens aujourd’hui si arrogants, vous étiez un contre trois ; et à Montmirail un contre six ! Que ceux d’entre vous qui ont été prisonniers des Anglais, vous fassent le récit de leurs pontons, et des maux affreux qu’ils ont soufferts !
Les Saxons, les Belges, les Hanovriens, les soldats de la Confédération du Rhin, gémissent d’être obligés de prêter leurs bras à la cause des princes ennemis de la justice et des droits de tous les peuples ; ils savent que cette coalition est insatiable ! Après avoir dévoré douze millions de Polonais, douze millions d’Italiens, un million de Saxons, six millions de Belges, elle devra dévorer les états du deuxième ordre de l’Allemagne.
“Les insensés ! un moment de prospérité les aveugle. L’oppression et l’humiliation du peuple français sont hors de leur pouvoir ! S’ils entrent en France, ils y trouveront leur tombeau.
“Soldats, nous avons des marches forcées à faire, des batailles à livrer, des périls à courir ; mais avec de la constance, la victoire sera à nous ; les droits, l’honneur et le bonheur de la patrie seront reconquis !
“Pour tout Français qui a du cœur, le moment est arrivé de vaincre ou de périr.
Signé Napoléon.”
Pour ampliation,
Le maréchal d’Empire, major-général duc de Dalmatie.

 
 
 

Paris, 17 juin, trois heures du matin.
Charleroy, le 15 juin à 9 heures du soir.
L’armée a forcé la Sambre, pris Charleroy, et poussé des avant-gardes à moitié chemin de Charleroy à Namur, et de Charleroy à Bruxelles. Nous avons fait quinze cents prisonniers, et enlevé six pièces de canon. Quatre régiments prussiens ont été écrasés. L’Empereur a perdu peu de monde ; mais il a fait une perte qui lui est très sensible, c’est celle de son aide de camp, le général Letort, qui a été tué sur le plateau de Fleurus, en commandant une charge de cavalerie.
L’enthousiasme des habitants de Charleroy, et de tous les pays que nous traversons, ne peut se décrire.
(Moniteur.)

 

 

 

 
 

Chambre des Représentants.
(Présidence de M. le comte Lanjuinais).
Séance du 16 juin.
(...)
M. Boulay (de la Meurthe) monte à la tribune. Il annonce qu’il est chargé, par S.M. L’Empereur, de faire à la chambre lecture du rapport du ministre des relations extérieures, sur les efforts qui ont été faits par S.M. depuis le 13 mars pour épargner à la France les malheurs de la guerre.
Avant de commencer cette communication, M. Boulay dit qu’il est autorisé à annoncer à la chambre que, par une lettre du 15, l’Empereur a fait connaître au prince archi-chancelier que, par suite des mouvements des armées ennemies, l’armée française avait dû opérer de son côté ; qu’ainsi les hostilités sont commencées.
M. Boulay donne ensuite lecture du rapport, qui est ainsi conçu : (...)

     
 

Avis à MM. les marchands tailleurs.
MM. les tailleurs de cette ville, qui, faute de boutons et autres petites fournitures, n’ont pu achever tous les effets d’habillement du 6e régiment de la jeune garde impériale qui leur ont été donnés à confectionner, sont avertis de se présenter demain lundi 19 de ce mois, au magasin d’habillement établi aux casernes St-Sever, où ces fournitures leur seront délivrées, depuis huit heures de matin jusqu’à quatre heures après midi. Ils devront remettre à ce magasin la totalité des effets d’habillement qu’ils ont reçu, bien et duement confectionnés, jeudi prochain 22 de ce mois, au plus tard. Ce terme est de rigueur.

 
 
 

Post-Scriptum.
Paris, 17 juin 1815 au soir.
S. Exc. Mgr le duc d’Otrante a annoncé aujourd'hui à la chambre des pairs qu’une dépêche télégraphique de M. le duc d’Albufera, datée de Montmeillan le 15, à 9 heures du soir, porte que l’armée sous les ordres de S Ex. a attaqué l’armée autrichienne, lui a fait 600 prisonniers et tué 200 hommes, au nombre desquels se trouvent deux majors et un colonel.
Cette nouvelle a aussi été communiquée à la chambre des représentants par M. le comte Regnault de Saint-Jean-d’Angely, ministre d’Etat.
Le même ministre a donné dans cette séance lecture du rapport fait à S. M. par le ministre de la police générale.
(Journal de Rouen.)

 

 

 

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19 juin 1815
 

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