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23 juillet 1812     24 juillet 1812    25 juillet 1812

L'Empereur va de Kamen à Beschenkowitschi.
voir IXe bulletin du 25 juillet 1812.

Itinéraire des Archives de Caulaincourt :

Le 24, fait partir à 10 heures un relai pour Botscheikova. Parti à midi pour Beschenkowitschi. De Kamen à Beschenkowitschi : 11 lieues. Arrivé le 24 à 5 heures un quart du soir, monté le Turcoman, passé la rivière, l'Empereur à pied sur le petit pont de radeaux, les chevaux sur un bac, fait une reconnaissance sur la rive droite à une lieue en avant, éclairé par les Bavarois. Rentré à 9 heures..

Le général de Caulaincourt, Grand Ecuyer de l'Empereur :

C'est en arrivant dans cette petite ville, le 24 (Beschenkowitschi), que l'Empereur remarqua pour la première fois ce que nous observions déjà depuis deux jours : c'est que tous les habitants étaient en fuite, les maisons absolument désertes et que tout prouvait que cette émigration tenait à un système adopté et à des ordres récemment donnés par le gouvernement.
De Beschenkowitschi jusqu'au delà de Witepsk, nous fûmes toujours au bivouac ou sous la tente.
L'Empereur, qui désirait tant une bataille, pressait les mouvements de toute son activité et de tout l'élan de son génie. Il la désirait et s'en flattait d'autant plus qu'on disait l'empereur Alexandre à Witepsk..

de Baudus, aide de camp du maréchal Bessières :

Les têtes de colonnes des troupes placées sous les ordres du roi de Naples et de celles qui marchaient avec Napoléon arrivèrent à peu près à la même heure le 24 à Beszencowiczi ; cette affluence y causa un encombrement difficile à décrire.
Cette simultanéité dans la réunion des différents corps de l'armée, partis de points très éloignés les uns des autres, a toujours été obtenue avec une étonnante précision dans les manœuvres de Napoléon ; c'était un de ses grands moyens de vaincre, et jusqu'à lui aucun général n'avait pu arriver sous ce rapport à des résultats comparables.
Napoléon entra également à Beszencowiczi le 24, passa immédiatement la Dwina sur un pont construit par ordre du prince Eugène, et se hâta de rejoindre la brigade de cavalerie légère du quatrième corps, qui avait été envoyée en reconnaissance sur la rive droite. Ce qu'il vit dans cette excursion, les renseignements qu'il obtint de quelques prisonniers enlevés à l'arrière-garde russe, tout enfin lui prouva que l'armée ennemie s'était écoulée dans la direction de Witepsk, qu'elle nous avait prévenus sur ce point, et que l'opération qu'il avait combinée était par conséquent manquée.