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Au
bivouac de Miliathui.
Le 5 juillet 1812.
Le 3e corps d'armée s'était avancé
à marches forcées jusqu'à Maliathui, où
l'on nous accorda enfin quelque repos, pour y attendre la rentrée
successive au camp de nos nombreux traîneurs. Il n'y avait
que quinze jours que la campagne était ouverte, et déjà
la disette était si grande, qu'un seul pain coûtait
quatre écus de six livres (Albertsthaler ) ; ce qui obligeait
le soldat à tirer parti de tout, afin de se procurer quelque
argent pour fournir à ses premières nécessités.
Les peaux mêmes du bétail furent un objet de trafic
offert à l'avidité des Juifs, toujours prêts
à mettre à profit ce qui, pour d'autres, paraissait
n'avoir aucune valeur. Ce commerce ne laissa pas d'être de
la plus grande utilité pour l'armée.
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