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Waterloo battle 1815

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'Ordre de 11 heures

     
 

Une pièce capitale pour l'étude de la bataille de Waterloo est l'ordre dicté vers 11 heures par l'Empereur au maréchal Soult.

L'original de cet ordre est malheureusement disparu.

Le voici tel qu'il a été publié pour la première fois par Gamot, beau-frère du maréchal Ney, qui l'avait en sa possession. Gamot a donné cette pièce dans sa "Réfutation, en ce qui concerne le Maréchal Ney, de l'ouvrage ayant pour titres : Campagne de 1815, ou Relation (...), par le général Gourgaud, écrite à Sainte-Hélène", ouvrage paru en 1818 à Paris.

   
 

J’ai dans les mains un ordre écrit en entier de la main du duc de Dalmatie, sur le champ de bataille du Mont-Saint-Jean ; le voici :

« Une fois que toute l’armée sera rangée en bataille, à peu près à une heure après-midi, au moment où l’empereur en donnera l’ordre au maréchal Ney, l’attaque commencera par s’emparer du village du Mont-Saint-Jean, où est l’intersection des routes. A cet effet, les batteries de 12 du 2e corps et celles du 6e. se réuniront à celles du Ier. corps. Ces 24 bouches à feu tireront sur les troupes du Mont-St.-Jean, et le comte d’Erlon commencera l’attaque, en portant en avant sa division de gauche, et la soutenant, selon les circonstances, par les divisions du 1er. corps.
Le 2e. corps s’avancera à mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon. Les compagnies de sapeurs du Ier. corps seront prêtes pour se barricader sur le champ à Mont-Saint-Jean. »

Derrière, est écrit : ordres dictés par l’empereur sur le champ de bataille du Mon-St.-Jean le 18, vers 11 heures du matin, et écrites par le maréchal duc de Dalmatie, major-général.
Paris, le 21 juin 1815.

Signé, le maréchal Ney.

     
 

Il est remarquable que Gamot ne souffle mot, dans sa réfutation, de l'ajout fait sur cet ordre, au crayon, par le maréchal Ney.

Le duc d'Elchingen, le second fils du maréchal Ney, et donc le neveu de Gamot, dans le but de réhabiliter la mémoire de son père, a publié un recueil de pièces concernant la campagne de 1815, (Documents inédits sur la campagne de 1815, Paris 1840). Il y donne également l'ordre de 11 heures, et on peut légitimement penser qu'il aura eu l'original en mains. On relèvera quelques légères différences avec la transcription de Gamot, mais elles n'affectent pas le sens général de l'ordre (on lit "l'armée" au lieu de "toute l'armée" (1re phrase) - "pour s’emparer" au lieu de "par s’emparer", etc. )

     
 

Mont St. Jean, le 18 juin, vers 11 hs.

Ordres dictés par l'Empereur.

Une fois que l’armée sera rangée en bataille, à peu près à 1 h. après-midi, au moment où l’Empereur en donnera l’ordre au Maréchal Ney, l’attaque commencera pour s’emparer du village du Mont-Saint-Jean, où est l’intersection des routes. A cet effet, les batteries de 12 du 2e corps, et celle du 6e se réuniront à celle du 1er corps. Ces 24 bouches à feu tireront sur les troupes du Mont-St.-Jean, et le comte d’Erlon commencera l’attaque, en portant en avant sa division de gauche et la soutenant, suivant les circonstances, par les divisions du 1er. corps.
Le 2e corps s’avancera à mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon. Les compagnies de sapeurs du Premier corps seront prêtes pour se barricader sur le champ à Mont-Saint-Jean.

(au crayon et de l'écriture du Mal Ney)

Ajouté par Monsr. le Maréchal Ney

Le Comte d'Erlon comprendra que c'est par la gauche que l'attaque commencera, au lieu de la droite.

Communiquer cette nouvelle disposition au général en chef Reille.

(au dos) Ordres dictés par l’Empereur sur le champ de bataille du Mont-St.-Jean le 18, vers 11 heures du matin, et écrit par le Maréchal Duc de Dalmatie, Major Général.

Paris, le 21 juin 1815.

Le maréchal Prince de la Moskowa, Pair de France

Signé : Ney.

     
 

Il se trouve dans les Archives de l'Armée du Nord, au Service historique de la défense (ci-devant SHAT) une copie de ce même document, sur lequel il est écrit en dessous :

"Certifié conforme à la pièce originale non signée, mais ordre de l'époque et d'une écriture connue, communiquée en 1859 par la famille du Gal Rogniat.

Paris, le _ Septembre 1859,
Le Colonel, Conservateur des Archives & du Dépôt de la Guerre,
(signé) Brahaut."

 

     
  Une fois que toute l’armée sera rangée en bataille, à peu près à une heure après-midi, au moment où l’Empereur en donnera l’ordre au Mal Ney, l’attaque commencera pour s’emparer du village de Mont-St Jean, où est l’intersection des routes; à cet effet, les batteries de 12, du 2e corps, et celles du 6e se réuniront à celles du 1er corps. Ces 24 bouches à feu tireront sur les troupes du Mont St Jean, et le comte d’Erlon commencera l’attaque en portant en avant sa division de gauche et la soutenant selon les circonstances par la division du 1er. corps.
Le 2e corps s’avancera à mesure pour garder la hauteur du comte d’Erlon; les compagnies de sapeurs du 1er corps seront prêtes pour se barricader sur le champ à Mont-St Jean.
     
 

Ce document pose deux questions :
- Comment la famille du général Rogniat aurait-elle été dépositaire de l'ordre original ?
- S'agit-il bien de l'ordre original ?
Il n'y a aucune mention de l'ajout au crayon fait par le maréchal Ney.
Il semble que le copiste ait été assez distrait, mais tant qu'on n'aura pas retrouvé l'ordre original, on ne pourra avoir aucune certitude à ce sujet. Pour faciliter les calculs, je rappellerai que les batteries de réserve de chaque corps d'armée comptait 8 bouches à feu (6 pièces de 12 et 2 obusiers). On aurait donc dû écrire : la batteries de 12, du 2e corps, et celle du 6e se réuniront à celle du 1er corps. Ces 24 bouches à feu ...(etc.)

Mais la faute peut se trouver sur le document original, rédigé dans un moment d'évidente tension.
Par contre, cette 3e copie comporte une faute que ne présentent pas les deux autres :
"et la soutenant selon les circonstances par la division du 1er. corps".
Le 1er corps comptait 4 divisions, il faut donc lire :
"les divisions du 1er. corps".

     
         

 

 

 

 

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