| Dernière modification: 01/03/2003
LA
CAPOTE-REDINGOTE. D’après
Bardin, c’est dès 1792, dans “l’armée de la Belgique”, que des capotes
sont délivrées aux troupes. Elles étaient de toutes les couleurs. Elles étaient
délivrées comme gratification et comme “moyen de faire campagne”. Mais
beaucoup de corps n’en portaient pas. Les
capotes furent portées dans les armées de la République parce que c’était
un effet de nécessité. Mais, comme pour les souliers, les soldats en avaient
quand ils le pouvaient. Aucune disposition légale ne leur ayant accordé cet
effet, c’est le plus souvent par la voie de la réquisition qu’ils en étaient
pourvus. Les
capotes portées sont en fait des redingotes. C’est le modèle de capote qui
fut également utilisé dans la Vieille Garde impériale. Effet non réglementé,
il n’en existe pas de patron officiel ; il est néanmoins possible de
reconstituer un modèle de capote plausible d’après les patrons civils antérieurs,
comme ceux de l’Encyclopédie de
Diderot d’Alembert, de l’Encyclopédie méthodique, de l’Art
du Tailleur de Garsault, et en les confrontant avec les représentations de
Bardin (1818) et de Tracé descriptif
du commandant Hecquet (1828), ainsi qu’avec les exemplaires authentiques qui
sont parvenus jusqu’à nous, comme les capotes de Grenadiers de la Garde du
Musée de l’Armée de Paris. C’était
la première fois que la législation étendit à toute l’infanterie l’usage
de la capote. Comme
c’est souvent le cas, la législation ne faisait qu’entériner ou généraliser
un usage déjà pratiqué dans de nombreux corps de troupes. Mais
le ministère ne donna pas de description ou de devis précis. Il faudra
attendre le règlement de 1812 pour disposer d’une description précise.
Celle-ci s’écartait sensiblement du modèle de la redingote. On
trouvera plus de précisions et le dessin du patron de la capote-redingote dans
le numéro 10 de la
Patience.
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